Semua Bab Compte à Rebours Avant le Départ d’Aurélie: Bab 51 - Bab 60

Les yeux d’Aurélie se sont éclairés ; elle marchait devant les œuvres d’art en s’arrêtant parfois, le visage concentré à l’extrême.Laurent, les mains croisées derrière le dos, a avancé à ses côtés, son regard restait fixé sur ce profil attentif qui faisait battre son cœur d’une manière subtile.« Mlle Marchand aime beaucoup ce tableau ? », a-t-il demandé.Aurélie a hoché la tête. Dès qu’elle parlait de ce qu’elle aimait, ses yeux brillaient et ses mots s’enchaînaient sans fin.« C’est le chef-d’œuvre d’un grand maître étranger. Il est très doué, il a même remporté… »En pleine phrase, elle s’est rendu compte de son emballement, une gêne a traversé son regard.« Excusez-moi, je me suis un peu laissée emporter. »Les yeux de Laurent se sont éclairés un instant, et un léger sourire est apparu au coin de ses lèvres : « C’est très bien, j’aime aussi vous écouter. »Jusque-là, il gardait d’Aurélie l’image d’une femme posée, réservée, voire parfois tranchante.Il a découvert pourtant main

Laurent l’a toisée d’un regard plein de mépris et sa voix a débordé de dédain, « Non. Moi, Laurent, j’ai de l’honneur, pas comme vous. Je me refuse à ces intrigues misérables. »Sur ces mots, il a quitté aussi la galerie d’art à grands pas.Véronique restait seule sur place, le visage livide. Ses deux mains serrées le long du corps enfonçaient leurs ongles aigus dans ses paumes sans qu’elle s’en aperçoive.De l’autre côté, Julien est arrivé avec Aurélie à l’hôtel où ils logeaient provisoirement.Quand il a ouvert la porte, son regard a tombé aussitôt sur un petit garçon de cinq ou six ans étendu sur le lit.Ses joues rosies brûlaient, sa respiration saccadée laissait deviner son malaise, et il murmurait sans cesse : « Maman… je veux maman… »Aurélie croyait qu’elle ne ressentirait plus rien. Pourtant, en voyant cela, une douleur aiguë a traversé encore son cœur.Elle s’est approchée vivement, a posé sa main sur le front de Léon : sa paume a rencontré une chaleur brûlante.« C’est si

Aurélie a remarqué tout de suite l’air coupable de Léon. Il était évident qu’il cachait quelque chose."« Léon, quel médicament contre la fièvre est-ce que tu as pris ? »Son expression est devenue étrange et elle a soudain posé cette question.Craignant que Léon ne dise une bêtise, Julien a répondu aussitôt à sa place : « Juste des comprimés ordinaires contre la fièvre. »« Cling, clang — »Aurélie s’est levée brusquement. Sa main s’est desserrée et le bol de porcelaine fragile est tombé au sol, se brisant aussitôt en deux morceaux.« Léon n’a jamais pris de comprimés quand il était malade. Il buvait seulement des poudres à dissoudre, et toujours avec des bonbons à l’aubépine. »Durant leurs sept années de mariage, elle avait veillé d’innombrables nuits à son chevet. Elle connaissait depuis longtemps ses goûts et ses habitudes. Ironiquement, dans ces moments-là, Julien était généralement occupé par son travail… ou bien il accompagnait Véronique.Il ne savait même pas cela.Aurélie

L’instant d’après, la voix excitée de Lina s’est fait entendre.« N’y a-t-il pas encore mon frère ? Tu pourrais faire semblant de sortir avec lui ! »« Avec quelqu’un d’autre, on craindrait peut-être les menaces du Groupe Bernard, mais tant qu’on reste à Ville-des-Foyers, mon frère n’a jamais eu peur de Julien. »Plus elle parlait, plus elle s’animait ; elle semblait vanter un produit et ne cessait d’encourager : « Aurélie, tu ne voudrais pas y réfléchir sérieusement ? Rassure-toi, pour l’instant il n’a personne dans sa vie. Ce serait seulement pour jouer le rôle de ton petit ami, le temps d’écarter Julien et son fils, puis tout reviendrait à la normale. »Sa bouche a prononcé ces mots, mais dans son esprit, ses calculs ont résonné comme un tambour.Dans les séries, il y avait tant de couples qui, à force de feindre, finissaient par tomber amoureux pour de bon. Peut-être qu’en jouant ce rôle, la personne devant elle deviendrait vraiment sa belle-sœur.Le regard d’Aurélie a vacillé ;

Quand Félix et Charles sont arrivés, une forte odeur d’alcool s‘est déjà répandue dans l’air.Les deux hommes n’ont pas pu s’empêcher de froncer les sourcils, puis ils ont vu Julien Bernard, assis au centre du salon privé.« Putain, Julien, comment as-tu pu te mettre dans un état pareil ? », s’est écrié Félix, les yeux écarquillés, en se précipitant vers lui.Julien n’a pas répondu. Il continuait à boire, comme si l’ivresse restait le seul moyen d’anesthésier sa douleur.Charles, le front plissé, a dit d’une voix grave : « Je me souviens que tu avais dit la dernière fois que tu avais retrouvé Aurélie. Et si on l’appelait ? »À voir Julien dans cet état, il était évident que quelque chose n’allait pas avec Aurélie.Depuis un an, en dehors de son travail acharné, il ne faisait que chercher Aurélie, et il allait souvent dans les bars pour noyer son chagrin. Ses frères de cœur l’avaient bien remarqué.Julien finit par parler. Sa voix basse était rauque à l’extrême : « Pas la peine. Elle