บททั้งหมดของ Renaître pour tout lui offrir: บทที่ 1 - บทที่ 10

« Remplis vite ce formulaire d'enregistrement et rends-le tout de suite. »Adrien Nadeau a tapé du doigt sur la table. Il m'a pressée avec impatience.Je fixais le formulaire, et la scène familière m'a plongée dans un état de flottement.Dans ma vie précédente, j'avais inscrit mon propre nom avec ferveur, puis, toute joyeuse, j'avais discuté avec Adrien des détails de la cérémonie de marquage.Pourtant, il m'avait violemment réprimandée :« Une fois le certificat obtenu, nous serons compagnons légaux. Tout ce cérémonial, ce n'est que du vent. Quant au marquage, ça peut se faire n'importe quand, pas besoin d'attendre la cérémonie ! »Il était pressé d'aller chasser une peau de renard pour ma sœur Lana, parce qu'elle avait dit qu'elle avait un peu froid l'hiver.À ce moment-là, il jetait sans cesse un coup d'œil à son téléphone, l'air légèrement nerveux.Du bout des doigts, je caressais la surface lisse du papier, puis j'ai dit calmement, réprimant l'amertume dans mon cœur :« Va t'occu

Adrien Nadeau m'a regardée, les yeux emplis de complexité, et puis son regard s'est posé sur la valise que je préparais.« Cette fois, pour mon déplacement, je compte emmener Lana dans les territoires du Sud. Inutile que tu fasses tes bagages. »Je ne me suis pas arrêtée et ai simplement hoché la tête.Mon attitude distante semblait le déstabiliser, et une pointe d'inquiétude est apparue dans ses yeux.« Qu'est-ce qui t'arrive ? On dirait que tu as changé du tout au tout. »J'ai suspendu mon geste et ai esquissé un sourire forcé :« Rien… Je range juste mes affaires. Quand tu auras quitté la meute, je retournerai chez les Hébert. »Après la mort de nos parents, Lana et moi avions été recueillies par la famille Nadeau, et notre ancienne maison était restée vide.Il a semblé soulagé, puis a expliqué :« Ce n'est pas que je ne veux pas que tu viennes au Sud… C'est juste que Lana n'a jamais vu les paysages là-bas. Dans quelques mois, je reviendrai te chercher. »J'ai hoché la tête machinal

Alors que je pensais mourir ici, des bruits de combat ont éclaté tout près.Les loups errants qui me déchiquetaient se sont soudain dispersés, et j'ai entendu une voix inquiète :« Madame, vous allez bien ? Vous pouvez vous relever ? »La patrouille était arrivée à temps. Ils m'ont sauvée et m'ont emmenée à l'hôpital avec beaucoup de soin.Étendue sur le lit, je souffrais dans tout le corps, mais heureusement, aucune blessure grave. Le médecin m'a dit qu'il suffirait de quelques jours de repos.Tous les examens que j'ai passés ont été pris en charge par cette patrouille attentionnée. Ça n'a été qu'à la tombée de la nuit qu'Adrien est entré dans ma chambre, le visage fatigué.En me voyant éveillée, il a eu un bref moment de trouble :« Claire, comment tu te sens ? Ça va un peu mieux ? »Je l'ai regardé sans expression, sans répondre.Il frottait ses mains, l'air d'un enfant pris en faute :« Lana a eu très peur… Elle m'a retenu pour que je reste avec elle. Tu sais, sa louve est faible…

L'air de la steppe du Nord était sec et agréablement frais. En marchant sur le campus de l'Université des Loups-garous, j'avais l'impression de renaître.Le jour, je restais concentrée en classe, absorbant avec application des connaissances que je n'avais jamais approchées dans ma vie précédente.Le soir, je travaillais à temps partiel sur le terrain d'entraînement des jeunes loups : je les accompagnais pendant leurs exercices, rangeais le matériel… jusqu'à en avoir mal au dos et aux reins.Mais cette fatigue me donnait un vrai sentiment de sécurité.Un mois plus tard, je m'étais habituée à cette vie intense et pleine.Je pensais de moins en moins à Adrien Nadeau, et les souvenirs de ma vie passée s'estompaient peu à peu.Je n'aurais jamais imaginé qu'il viendrait me chercher jusque sur la steppe du Nord.Il se tenait au pied du bâtiment du dortoir et, en m'apercevant, il m'a lancé d'une voix furieuse :« Claire, pourquoi tu as inscrit le nom de Lana sur le certificat ? Et pourquoi tu

Pendant les vacances d'hiver, la mère d'Adrien n'arrêtait pas de m'appeler.« C'est Noël, on l'a toujours passé ensemble chaque année. Quand rentres-tu ? »Je n'avais pas vraiment envie d'y retourner. Mais les parents d'Adrien m'avaient élevée, je ne pouvais pas être complètement ingrate.Après mûre réflexion, j'ai tout de même acheté un billet de ferry et j'ai rapporté une valise entière de spécialités locales à la meute.Dès que je suis rentrée dans la villa, j'ai entendu des cris perçants venant de Lana.« Adrien, comment tu peux me traiter comme ça ? Je suis enceinte de ton enfant ! »Je suis restée figée, stupéfaite, devant Lana qui, le ventre bien rond, hurlait sur Adrien.Il avait le visage fermé, mais il tentait tout de même de l'apaiser avec douceur.« Lana, calme-toi, s'il te plaît. Le médecin a dit que tu ne devais pas trop t'énerver, c'est mauvais pour le bébé. »« Je veux ce collier en pierre de lune. Tu vas me l'acheter tout de suite ! »« Lana, je peux te l'acheter le m