All Chapters of Renaissance de Luna Brisée : Une Seconde Chance pour le Cœur de Luna: Chapter 91 - Chapter 100

LUMINAJ'étais assise dans le salon, avec une tasse de café à la main : mon seul réconfort après le désastre de la veille.J'observais les garçons qui jouaient silencieusement. Riley était calé dans un coin avec un livre, qu'il feuilletait si doucement qu'il fallait tendre l'oreille pour percevoir le bruissement des pages. Pendant ce temps, Ollie poussait ses petites voitures sur le tapis d'un air absent, comme pour s'occuper de quelque chose plutôt que par réel plaisir. Aucun des deux ne semblait vraiment investi dans ses activités, et j'ai deviné qu'ils digéraient encore les événements survenus à l'école.« Maman », m'avait demandé Ollie après le petit-déjeuner, avec l'air soucieux, « quand est-ce que Riley rentre chez lui ? »Cette question m'avait prise au dépourvu. On aurait dit qu'Ollie ne voulait pas que Riley parte et qu'il essayait de me demander si j'allais le laisser partir. Ou peut-être qu'Ollie n'était pas content que Riley soit ici après l'accident, que personne ne do

LUMINAJe rentrais chez moi, avec la vue brouillée par les larmes qui coulaient sur mes joues, agrippant le volant si fort que mes jointures en étaient blanches.Riley était le fils de Xenois. Mon mari avait eu un enfant avec une autre femme, et j'avais pris soin de cet enfant sous mon propre toit, l'aimant comme mon propre neveu, pendant que sa mère complotait contre moi dans l'ombre.Le plus douloureux n'était même pas la trahison en soi, mais plutôt le regard que Xenois m'avait lancé dans cette chambre d'hôpital. Je m'y attendais, en quelque sorte, surtout depuis ma renaissance. Au fond de moi, je savais que je n'étais pas la personne la plus importante dans sa vie. Ce qui m'a brisée, c'était le doute dans ses yeux, la façon dont il m'avait vraiment demandé si j'étais capable d'engager des voyous pour agresser Sophia. Mon propre mari me prenait pour un monstre.Je me suis garée dans notre allée et je suis restée pendant un moment dans la voiture, essayant de me ressaisir. Je res

LUMINAJe montais l'escalier vers notre chambre, l'angoisse me nouant l'estomac. Chaque marche me donnait l'impression de m'éloigner de la vie que j'avais bâtie pendant ces cinq dernières années.Le grincement familier de la troisième marche, les photos de famille accrochées aux murs, le parfum des bougies à la lavande que j'allumais sans cesse : tout me semblait désormais appartenir à quelqu'un d'autre.Dans notre chambre, je me suis dirigée droit vers l'armoire et j'ai écarté les vêtements suspendus, pour dévoiler un petit coffre-fort dissimulé derrière mes manteaux et mes tenues d'hiver.Mes mains tremblaient en composant le code : la date de naissance d'Ollie, le seul jour que je ne pourrais jamais oublier.À l'intérieur se trouvaient les affaires que j'avais discrètement rassemblées depuis des mois, car je pressentais qu'un tel jour pourrait arriver, d'autant plus que j'avais eu une seconde vie.J'y gardais mon passeport, mon acte de naissance, la carte bancaire de secours s

XENOISEn quittant l'hôpital, je n'arrivais pas à chasser de mon esprit le visage de Lumina. Son regard blessé, la façon dont elle m'avait dévisagé comme si j'étais un étranger, tout cela me déchirait le cœur et me hantait à chaque pas.Pourtant, les preuves étaient accablantes. Les malfaiteurs qui avaient agressé Sophia avaient tout avoué, sous l'emprise de l'ordre d'Alpha, pour garantir la véracité de leurs propos, et pour qu'ils n'essaient pas de piéger une femme innocente. Et ils disaient que Lumina les avait engagés.Il me fallait néanmoins une certitude absolue.Le commissariat bourdonnait d'activité, entre les agents et leurs conversations feutrées. Dès mon arrivée, j'ai demandé de m'entretenir personnellement avec les agresseurs.Inspecteur Macart, un homme aux cheveux grisonnants, qui travaillait avec notre meute depuis des années, m'a conduit à la salle d'interrogatoire, sans me faire perdre de temps.« Alpha Xenois », m'a-t-il dit discrètement, essayant de me mettre au

ZADELe son des pleurs désespérés d'Ollie appelant son père m'a fait mal, d'une manière inattendue, alors que je voyais Xenois s'effondrer sur le sol humide derrière nous.Même à travers le rétroviseur, je distinguais son visage ravagé par le chagrin, son corps secoué par chaque sanglot, qui semblait résonner sur des kilomètres à la ronde.« PAPA ! » a hurlé à nouveau Ollie, ses petits poings frappant la vitre. « PAPA, NE LES LAISSE PAS M'EMMENER ! »Lumina tentait de le retenir, ses propres larmes coulant sur ses joues, alors qu'elle essayait de l'apaiser.« Mon chéri, s'il te plaît », a-t-elle murmuré d'une voix brisée, faisant de son mieux pour le consoler et l'empêcher de tomber malade à force de pleurer.« Calme-toi, je te supplie. »Mais Ollie était désormais hors de raison. Il refusait d'écouter toute logique, ou de comprendre pourquoi ils devaient abandonner son père. Son esprit de cinq ans ne saisissait pas pourquoi sa mère l'éloignait de son père, ni pourquoi l'univers