Semua Bab Pas de temps pour mes funérailles, mais quand je renais, tu deviens fou: Bab 101 - Bab 110

Les mots d’Alain sont tombés un à un dans les oreilles de Sylvie, chaque syllabe résonnant comme une ironie.Pour obtenir une seule place pour Héloïse, il a investi cinquante millions d’euros sans la moindre hésitation.Les années précédentes, quand Sylvie lui a glissé à demi-mot d’aider un peu l’entreprise de sa mère, il est toujours resté sourd à ses demandes. Jamais il ne lui a tendu la main.Mais pour Héloïse, il n’a pas compté.Pour Sylvie, il n’a jamais offert ne serait-ce qu’un cadeau, encore moins un investissement de cette ampleur.Et cette fois encore, il a énoncé ses conditions sans même chercher à négocier, convaincu qu’elle accepterait forcément.Or, la vérité, c’est que Sylvie a cruellement eu besoin de cet investissement. Plus le temps passait, plus la situation de la société devenait critique.Chaque jour de retard jouait contre elle.Voyant qu’elle gardait le silence, Alain a esquissé un sourire et a ajouté, d’un ton faussement décontracté :« Soixante millions. Sur

Ce soir-là, Sylvie a reçu un appel de sa mère. Celle-ci lui a dit que les soixante millions étaient déjà arrivés sur le compte, et que le projet pouvait enfin démarrer.Sylvie a légèrement pincé les lèvres, un peu surprise par la rapidité avec laquelle Alain avait transféré l’argent.« J’ai vu que l’investisseur, c’est Alain. Vous deux… »Aceline s’est tue, hésitante.Sylvie a répondu calmement :« Il a jeté des millions pour Héloïse, juste pour lui obtenir une place au sommet du Groupe Leroux demain. »Il n’avait jamais rien refusé à Héloïse, il a toujours été prêt à tout.Aceline a aussitôt compris. Elle a pris une grande inspiration.« Mais enfin… ça fait partie de vos biens communs ! Comment peut-il… »« On en parlera devant le juge. »Sylvie, les yeux rivés sur l’écran où défilait un modèle de calcul, a dit d’un ton posé :« Je ne veux que ce qui me revient. »Elle ne voulait pas d’un procès interminable autour du partage des biens.Tout ce qu’elle souhaitait, c’était obtenir

Dès le début, Sylvie n’a pas porté son attention sur Sébastien.Les figures de ce niveau étaient convoitées par tout le monde - inutile de se battre pour les approcher.Elle, en revanche, a voulu tenter de rencontrer les deux secrétaires d’État : Toulouse Lémery et Frédéric Gondouin.Ces hommes détiennent un réel pouvoir : ils occupent un rang administratif élevé, et leurs décisions peuvent influencer des projets entiers.Beaucoup ont espéré leur parler, mais depuis le matin, ils ne se sont pas montrés.On savait simplement qu’ils étaient dans les salons privés, à l’arrière du bâtiment.Mais personne n’a osé aller frapper à une porte sans savoir laquelle.Pendant ce temps, Héloïse avait un but bien précis. Son objectif, c’était Maître Fabrice Bachelot, l’ingénieur légendaire de l’IR 511 - et l’ancien mentor de Sylvie.Elle n’a pas encore fondé sa propre société, mais elle a voulu à tout prix qu’il la prenne comme élève.Elle l’a croisé brièvement lors de la journée portes ouvertes de

Sylvie a baissé les yeux et s’est dirigée vers les toilettes pour soigner la brûlure sur sa poitrine.Devant le miroir, elle a vu la peau de son clavicule rougie, presque à vif. Le moindre frottement du tissu lui arrachait une douleur aiguë. Elle a froncé les sourcils : pour l’instant, impossible de traiter les blessures.Il faudrait attendre la fin du sommet pour aller acheter une pommade contre les brûlures.Pendant ce temps, Javier avait rencontré les deux secrétaires, Toulouse et Frédéric, dans le parking, et avait réussi à obtenir leurs coordonnées.Sylvie s’est dit qu’en matière de réseau, Javier avait toujours été impressionnant.Quand le sommet s’est terminé, il l’a raccompagnée chez elle. Il a vite remarqué la rougeur sur sa clavicule.« Qu’est-ce qui t’arrive ? »La main de Sylvie, posée sur la ceinture de sécurité, s’est figée un instant avant qu’elle ne sourit doucement :« Ce n’est rien, juste une brûlure, je rentre et mets un peu de pommade, ça suffit. »La trace de brû

Alain a regardé Émilie d’un air indifférent, sans dire un mot.Son regard n’avait rien de paternel. C’était celui qu’on adresse à une étrangère.Émilie a compris qu’elle s’était encore trompée, et elle a baissé la tête, toute gênée.« C’est qui, ton papa, toi ? Arrête de dire n’importe quoi ! » Thayer a surgi derrière elle, les yeux ronds de colère.« Papa ne t’a jamais reconnue ! Papa, c’est le mien, rien qu’à moi ! Reste loin de mon papa ! »Sylvie s’est précipitée pour relever sa fille.Les coudes et les genoux d’Émilie saignaient légèrement, tachés de boue. La douleur lui a tiré les larmes aux yeux.« Ça te fait mal ? » Sylvie a serré sa fille dans ses bras, le cœur serré.Émilie a secoué la tête, muette.Héloïse a baissé les yeux vers Thayer. « Ne dis pas de bêtises. »Le petit garçon a détourné le regard, boudeur.De toute façon, il n’aimait pas cette « fausse maman ». Pas étonnant que Sylvie le déteste, elle aussi. Elle ne le laissait jamais rien faire, ne le laissait rien m