บททั้งหมดของ Pas de temps pour mes funérailles, mais quand je renais, tu deviens fou: บทที่ 111 - บทที่ 120

Sylvie est restée figée un instant.Puis, en reprenant ses esprits, elle n’a même pas été surprise de les voir entrer dans la même chambre.Héloïse s’était déjà installée tant de fois dans son ancienne maison conjugale, dormant dans leur lit conjugal qu’elle partageait autrefois avec Alain… Alors, qu’ils dorment ensemble ici, rien d’étonnant.Ce qui l’a frappée, c’était plutôt leur indécence : ils ne cherchaient même plus à se cacher, comme un vrai couple.Elle a détourné les yeux, refermé la porte, et est repartie vers le campement pour aider ses collègues.Une fois tous les employés ivres ramenés à leur chambre, elle est passée à la réception chercher du désinfectant avant de remonter.Il était déjà plus de 22 heures quand elle est rentrée. Sylvie s’apprêtait à prendre une douche quand la sonnerie de la porte a retenti.Elle a froncé les sourcils, croyant que c’était Mirabelle ou Javier, et a posé les vêtements propres avant d’aller ouvrir.Mais à la porte, c’était Thayer, les bras

Sylvie a regardé le nom affiché sur l’écran : Elaina.Elle est restée silencieuse quelques secondes avant de décrocher.« Mon trésor, t’es très occupée ces derniers temps ? »Sylvie a répondu calmement :« Ça va. »« Avant, tu revenais souvent à la maison pour me tenir compagnie. Mais dernièrement, tu ne passes plus du tout. Vous vous êtes disputés, toi et Alain ? »Sylvie n’a pas su quoi répondre.Elaina, elle, espérait encore les voir se réconcilier.Mais entre elle et Alain, il n’y avait plus rien à espérer.Elle est restée silencieuse un court instant.La vieille dame, qui connaissait bien Sylvie, a sans doute perçu quelque chose dans ce silence.Elle a alors repris, d’une voix plus douce :« Ce soir, viens dîner avec moi, d’accord ? J’ai déjà réservé le restaurant. »…Après le travail, Sylvie a rangé ses affaires et s’est dirigée vers la salle privée qu’Elaina avait réservée.La vieille dame était déjà installée. En la voyant entrer, elle lui a fait signe :« Viens, assieds-t

Alain l’a regardée d’un air léger avant de poursuivre tranquillement sa conversation avec Héloïse :« Oui, j’arrive tout à l’heure. »Une fois l’appel terminé, sans même lui laisser le temps d’ouvrir la bouche, il a démarré la voiture.« Arrête-toi. »La voix de Sylvie a claqué dans l’habitacle, froide et nette.Alain, une main sur le volant, l’autre posée nonchalamment sur la vitre, a continué à fixer la route devant lui.« Où tu veux aller ? Ton appartement ? » a-t-il demandé d’un ton parfaitement neutre.« Je veux descendre. »« Elaina m’a demandé de te ramener. »Ces quelques mots ont suffi à tout dire.S’il la reconduisait, ce n’était pas par souci ni par volonté.Juste par devoir - une mission imposée, rien de plus. Comme ça, il évitait les reproches d’Elaina et les complications qui suivraient.Le trajet s’est déroulé dans un silence étouffant.Les lampadaires défilaient sur la vitre, projetant par instants des reflets pâles sur son visage.Sylvie a fixé la route, le cœur f

Sylvie a pris une profonde inspiration.Cette situation, c’était presque un étau qui se refermait sur elle, la poussant jusqu’à une impasse.Elle a pincé les lèvres.« Alors, essayons de contacter des fabricants étrangers. Tant qu’on peut produire les pièces, le reste suivra. »Aceline a approuvé.Les coûts à l’étranger seraient beaucoup plus élevés, mais à ce stade, il n’y avait plus d’autre solution.Elles ne pouvaient pas empêcher Alain d’injecter des fonds massifs dans l’entreprise de Clémence, IntelliCréa.Tout ce qu’elles pouvaient faire, c’était continuer à avancer, malgré tout.-À l’approche du troisième anniversaire de la mort d’Eugénie, et Sylvie, en parallèle de son travail, s’est affairée à organiser l’événement. Elle a aussi contacté plusieurs fabricants étrangers pour trouver une solution pour l’entreprise d’Aceline. Heureusement, une société a accepté de prendre la commande, le projet ne s’est donc pas effondré entre leurs mains.Elaina a appelé pour vérifier l’avan

Face aux questions de Gérard, Sylvie a baissé les yeux.Gérard ne savait pas encore qu’elle et Alain allaient divorcer.Quand elle s’était mariée dans la famille Chéron, Eugénie était encore en vie, et Sylvie avait toujours caché les mauvaises nouvelles. Tout le monde pensait donc qu’elle vivait bien chez les Chéron.D’autant plus qu’à l’époque, la vieille dame Elaina la soutenait fermement.À présent que Gérard avait vu sa santé décliner, Sylvie ne savait plus comment lui annoncer cette rupture - elle craignait qu’il ne supporte pas le choc.Elle n’avait pas su quoi répondre, car Alain, en effet, ne s’était jamais mêlé des affaires de sa famille.La dernière fois, quand Elaina avait réservé une salle pour évoquer l’anniversaire de la mort d’Eugénie, il avait été parfaitement au courant.Il avait simplement choisi de ne pas venir.Du vivant d’Eugénie, il l’avait accompagnée par pure obligation. Depuis son décès, il n’était plus jamais revenu chez les Beaufour.Alors Sylvie avait chan