All Chapters of Pas de temps pour mes funérailles, mais quand je renais, tu deviens fou: Chapter 91 - Chapter 100

« Ouaaaah ! »Sous la voix glaciale d’Alain, Thayer s’est mis à pleurer de toutes ses forces.Il s’est jeté aussitôt dans les bras d’Héloïse : « Maman… quand tu n’étais pas là, cette marâtre m’a toujours maltraité ! Et maintenant, même papa me gronde ! »Le cœur d’Héloïse s’est serré. Elle s’est empressée de lui essuyer les larmes et a dit doucement : « Ce que tu viens de faire était mal, mon chéri. On ne frappe pas Mademoiselle Potier, c’est interdit. Elle n’est peut-être pas ta vraie maman, mais elle t’a élevé pendant quatre ans. Il faut savoir dire merci. Allez, présente-lui tes excuses. »Sylvie, impassible, a regardé Héloïse “faire la leçon” à Thayer.“ Mademoiselle Potier ? ”Quel joli titre, vraiment.Thayer, qui écoutait toujours sa mère, a levé les yeux vers Sylvie.Son regard était encore plein de défi, mais il a articulé d’une petite voix : « Pardon. »« Pardon à qui ? » a soufflé Héloïse pour l’encourager.Thayer a pincé les lèvres avant de répéter : « Pardon, Mademoise

Émilie était encore toute petite, mais incroyablement raisonnable pour son âge.Les yeux légèrement baissés, Sylvie se sentait d’autant plus coupable envers elle.Elle l’a regardée, lui a caressé doucement les cheveux et l’a rassurée : qu’elle grandisse heureuse, le reste n’avait pas à l’inquiéter.Une fois Émilie endormie, Sylvie a sorti la trousse de secours pour refaire le pansement de son poignet.Les points de suture posés lors de sa dernière visite à l’hôpital avaient déjà un peu lâché.Elle a prévu d’y retourner le lendemain pour que le médecin les reprenne correctement.En voyant la plaie très marquée à son poignet, elle a froncé les sourcils.Une inquiétude soudaine l’a gagnée.Elle s’est levée aussitôt et a pris un taxi pour se rendre à l’hôpital.Dans son métier, il fallait une main sûre : les systèmes de mesure et de contrôle exigeaient une précision au millimètre, et la manipulation des bras mécaniques demandait la même stabilité.Même si beaucoup d’opérations étaient d

Sylvie a baissé les yeux vers Héloïse, accrochée au bras d’Alain.Ce geste était une déclaration claire : c’était elle, la femme officiellement à ses côtés.Un léger rire ironique a échappé à Sylvie.Cette femme l’amusait presque : lorsqu’elles n’étaient que trois, elle l’appelait encore « Madame Chéron » ; mais dès qu’il y avait du monde autour, elle redevenait « Mademoiselle Potier ».Ces petites manœuvres, Sylvie les avait depuis longtemps déchiffrées.Alain gardait son visage impassible et réservé, mais se montrait indulgent et attentif envers Héloïse.À côté, Aceline fronçait les sourcils.Devant ce spectacle, son visage s’est assombri.Elle savait trop bien ce que c’était que d’endurer pareille humiliation et voir sa propre fille la subir la mettait hors d’elle.Elle s’apprêtait à intervenir, mais Sylvie lui a attrapé la main.En se penchant vers son oreille, elle a dit calmement : « Souviens-toi de pourquoi nous sommes venues. Évitons tout incident inutile. Il faut laisser u

En sortant du salon de thé, Aceline sentait la colère lui monter à la poitrine.Aujourd’hui, elles avaient été humiliées en pleine lumière, et elles n’avaient rien pu dire.« Je n’aurais jamais imaginé qu’Alain puisse te traiter ainsi. Si je l’avais su, jamais je ne t’aurais laissée endurer toutes ces années de souffrance ! »Le visage de Sylvie est devenu encore plus pâle, et de fines gouttes de sueur perlaient à son front.Elle a secoué la tête, sa voix s’était faite plus faible : « Ce n’est rien… tout cela est derrière nous. »Il fallait continuer à aller de l’avant. Le soleil de l’après-midi était implacable.Aceline, inquiète, l’a dévisagée : « Tu es en train de faire un malaise ? Ce doit être l’insolation. »Puis, fronçant les sourcils : « Attends-moi ici, je vais chercher la voiture pour t’emmener à l’hôpital. »La voiture était garée sur le parking, un peu plus loin, et pour l’atteindre il fallait traverser l’allée en plein soleil.Sylvie, la tête lourde et la vue brouillé

Sylvie a résumé le projet à Javier en quelques phrases.Javier l’a écoutée, a posé sa fourchette et a esquissé un sourire : « C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Tu n’arriveras pas à joindre les investisseurs de cette façon. »Bien sûr, Sylvie le savait.Pour entrer en contact, il fallait prendre rendez-vous par les canaux officiels.Mais elle n’aimait pas rester les bras croisés en dehors de son travail : mieux valait s’informer le plus possible.« J’ai lu dans les nouvelles que le mois prochain, la province organisera une conférence réunissant des chefs d’entreprise. Le but est de discuter de la planification et de l’innovation pour les secteurs traditionnels et émergents. Si un projet est jugé viable, il peut recevoir un soutien gouvernemental. »« J’aimerais y assister, mais je n’ai pas de place. »Ce type de laissez-passer était difficile à obtenir : même les entrepreneurs les plus reconnus n’y étaient pas toujours invités.Javier a laissé échapper un lége