All Chapters of Pas de temps pour mes funérailles, mais quand je renais, tu deviens fou: Chapter 171 - Chapter 180

Sylvie a levé les yeux et a contemplé le visage impassible d’Alain.Depuis toujours, c’était elle qui le poursuivait, qui le pressait de signer les papiers du divorce. Un simple accord de séparation, qu’il avait repoussé encore et encore.Depuis le jour même où elle était revenue à la vie, elle n’avait cessé de lui demander de signer, mais lui, feignant de ne rien voir, croyait qu’elle faisait simplement une crise.Et pourtant, aujourd’hui, c’était lui qui proposait le divorce. Pour Héloïse.Parce qu’elle, Sylvie, qui avait franchi sa limite, et il voulait désormais rompre proprement, sans retour possible.Sylvie a hoché la tête calmement. « Très bien. Lundi matin, chez l’avocat. »Engager une procédure au tribunal aurait pris trop de temps. Puisqu’il voulait, cette fois, divorcer de son plein gré, les choses seraient plus simples, plus nettes.Cela leur éviterait bien des démarches inutiles et, au fond, Sylvie en était soulagée.Une fois le divorce prononcé, elle serait enfin

« Bonjour, je suis l’avocat chargé du divorce de M. Chéron, Clovis Montaigne. »L’homme assis à côté d’Alain s’est exprimé avec politesse, en regardant Sylvie.« Si vous avez lu l’accord de divorce et que vous n’avez aucune objection, vous pouvez le signer. Nous pourrons ensuite déposer le dossier chez le notaire dès demain. »Clovis Montaigne faisait partie des meilleurs avocats du pays.C’était Daniel qui l’avait recommandé. Après ce qui s’était passé hier à l’hôpital, il avait immédiatement contacté le meilleur cabinet juridique.Sylvie avait enfin accepté de divorcer. C’était une bonne chose pour tout le monde.Après tout, elle avait occupé la place d’Héloïse pendant tant d’années. Et maintenant, au moment de partir, Daniel ne voulait pas qu’elle reparte avec le moindre avantage.Sylvie a baissé les yeux vers l’accord posé sur la table.Elle ne s’attendait pas à ce qu’Alain rédige lui-même un accord.Elle s’est assise et a commencé à lire.Si les conditions paraissaient r

Alain a regardé Sylvie signer son nom sans hésitation.Certaines idées dans son esprit se sont effondrées en un instant.Mais aussitôt, il s’est dit que ce n’était peut-être qu’une manœuvre temporaire de sa part, une façon de refuser tout en cédant.Après tout, ils n’en étaient pas encore au dernier pas, rien n’était définitivement réglé.Il a laissé échapper un petit rire sec, sans rien dire.Il voulait voir, le jour venu, si elle garderait la même attitude.Clovis a observé Sylvie terminer sa signature, puis lui a tendu un autre exemplaire : « Pour que vous ayez chacun une copie. »Après avoir signé, Sylvie s’est levée et a regardé Alain : « Demain matin à dix heures, nous irons au bureau du notaire pour enregistrer l’accord. »Son regard était glacial, et sa voix encore plus froide.Entre eux, il n’y avait plus aucun sentiment.Puis, sans attendre, elle s’est tournée et est partie.Daniel a observé son dos s’éloigner et a froncé légèrement les sourcils : « Aujourd’hui, el

Le lendemain matin, dès huit heures, Sylvie a effectué les formalités de sortie pour Mimi.Elaina a appelé pour lui demander de revenir au manoir Chéron pour manger ensemble, en emmenant Mimi avec elle. Elle avait préparé un repas nutritif spécialement pour que la petite reprenne des forces.Sylvie, tenant son téléphone, a refusé calmement : « Ce n’est pas nécessaire, grand-mère. Mimi doit rester au repos pour l’instant. »Il y a eu un silence de l’autre côté du fil.« Sylvie… tu m’en veux encore, n’est-ce pas ? », a demandé Elaina. « C’est de ma faute. Je n’ai pas su prendre soin de Mimi… »Sylvie a pincé les lèvres et est restée silencieuse un moment.Elle a baissé les yeux, rangeant ses affaires tout en répondant : « Grand-mère, l’accident est déjà arrivé. Inutile de chercher à savoir de qui est la faute. Vous êtes âgée, et s’occuper d’un enfant est fatigant. Les enfants sont toujours espiègles. Je ramènerai Mimi chez vous pour que vous puissiez la voir plus tard. »Le sous-e

Il y avait, en dessous, une photo.Au centre du groupe, Alain était assis, un verre à la main. Il baissait les yeux en buvant. Sous la lumière tamisée, on distinguait à peine son expression.Il restait, comme toujours, distant et froid, maître de lui-même. Personne ne pouvait deviner ce qu’il pensait.Même après cinq ou six ans à partager le même lit, Sylvie n’avait jamais su le lire. Mais elle croyait qu’il aurait dû être heureux après l’enregistrement officiel de leur divorce.« Pff ! Écœurant ! », s’est exclamée Mirabelle après avoir vu la photo. « Qu’est-ce qu’ils fêtent, au juste ? La victoire de la maîtresse qui, après des années, a enfin obtenu le titre de femme légitime ? Quelle honte ! Ils ont un culot monstre. »Javier a reposé son téléphone, le regard grave tourné vers Sylvie.« Et vous deux… » Il a laissé sa phrase en suspens. « Tu ne veux que Mimi ? »Mirabelle a réagi aussitôt, se tournant vers Sylvie : « Ah oui ! N’importe quoi, Thaïo est également ton enfant, à t