All Chapters of L'amour s'est éteint, Chacun sa vie.: Chapter 11 - Chapter 20

La vitre de la limousine est remontée avec une lenteur hypnotique, ne laissant à Sébastien qu'une vision fantomatique : une silhouette voilée de blanc...« Qui te parlait à l'instant ? » questionnait-t-il en se tournant vers Céline, figée à ses côtés.Elle a repris péniblement ses esprits, et a regardé Sébastien d'un regard vide, puis elle a contemplé le bouquet entre ses mains. Le nom Clara lui brûlait les lèvres, mais elle n'osait le prononcer.Elle redoutait que, dès que Sébastien l'apprendrait, il ne se précipite hors du véhicule pour aller arracher la mariée au cortège d'en face.Sébastien aimait Clara. Céline le percevait clairement. Elle ne comprenait pas pourquoi il voulait l'épouser, elle, sans doute en raison de son milieu familial. Après tout, ce mariage lui apporterait le soutien de la famille Laurent et ouvrirait de nouvelles perspectives pour ses ambitions.« Sébastien, regarde ce bouquet que la mariée d'en face m'a offert. Est-ce qu'il est magnifique ? » a-t-elle dit, dé

« Sébastien ! »La voix déchirée de Céline a résonné derrière lui, traversant le brouhaha de la salle comme une lame.« Sébastien, aujourd'hui aurait dû être le jour de notre mariage. Qu'est-ce que tu t'apprêtes à faire ? » Le père de Céline s'est avancé d'un pas lourd, lui barrant résolument le passage.En un instant, tous les membres de la famille Laurent ont formé un cercle autour de Sébastien, formant une barrière silencieuse.Sébastien s'est arrêté net, son regard a glissé vers Céline, maintenant échevelée et tremblante, puis jeté un regard circulaire sur la foule qui l'entourait. Il a failli l'oublier, celle qui était au centre de tout cela.« Céline, tu étais au courant depuis le début, n'est-ce pas ? », sa voix était basse, presque rauque, tandis qu'il se retournait et s'avançait vers elle à grandes enjambées.Céline a secoué frénétiquement la tête, refusant farouchement d'admettre quoi que ce soit. « Je ne sais rien, Sébastien, rien du tout ! Tout ce que je sais, c'est que nou

La demeure des Arnault, vaste de mille mètres carrés, baignait dans une élégance classique à la française. Partout où le regard se posait, les décorations de mariage, d'un blanc immaculé et d'un or luxueux, s'offraient au regard.De chaque côté de la limousine nuptiale de huit mètres de long se tenaient deux rangées de mannequins vêtues de robes de haute couture. Elles portaient des plateaux d'argent recouverts de roses blanches et de feuilles d'or, sur lesquels étaient disposés des écrins de bijoux liés par des rubans de velours et des billets en euros.Un maître de cérémonie à la voix sonore proclamait près d'elles : « Que la mariée appelle "Mère" pour recevoir huit millions huit cent quatre-vingt-huit mille huit cents euros... Que la mariée appelle "Père" pour recevoir voitures, propriétés et contrat du Paradis Perdu ! »C'était le rituel d'accueil qui l'invitait à descendre du véhicule et à changer de foyer. La cérémonie de modification des registres familiaux était parfaitement pr

Clara hésitait quelques secondes avant de finalement glisser sa main dans la sienne.Sa paume était sèche et chaude, une sensation qu'elle n'avait jamais connue auparavant.Lorsque ses longs doigts enveloppaient les siens, elle sentait comme une vague de calme submerger son trouble et son anxiété.Elle le regardait, et pendant un bref instant, cette scène, cet homme, lui paraissait familiers, comme si elle les avait déjà vécus dans une autre existence.Dieu disait que chaque rencontre amoureuse était liée par des vies antérieures. Peut-être que, dans ses trois vies, l'homme qui lui était véritablement destiné n'avait jamais été Sébastien.Et ce n'était certainement pas l'homme qui se tenait maintenant devant elle. Tout cela n'était qu'une méprise qu'elle avait elle-même provoquée.Lorsque Sébastien a aperçu Clara, celle-ci portait une robe de mariée d'un blanc éclatant.Sa silhouette gracile étroitement enlacée par les doigts fins et pâles d'un homme grand et distingué tandis qu'ils av

Clara n'aurait jamais imaginé qu'il irait aussi loin. Plus tôt, il lui avait déclaré son amour, c'était peut-être sa manière à lui de le prouver. Mais il avait parlé trop tard, et agi trop tard.Son comportement actuel n'avait plus rien à voir avec de l'amour, il la torturait, la poussait dans ses derniers retranchements, tout en humiliant publiquement Gabriel et toute la famille Arnault.Sébastien avait toujours pensé qu'à lui-même, jamais vraiment à ce qu'elle ressentait.En matière d'amour, il se plaçait toujours en premier, les autres venant bien après.Les invités, après le choc initial, ont commencé à reprendre leurs esprits, tous les regards se sont tournés vers Gabriel. Des regards de spectateurs avides, remplis d'une excitation à peine contenue.La plupart des invités présents ce jour-là étaient des hommes politiques ou des hommes d'affaires, attirés par le pouvoir et la richesse des Arnault. En surface, ils étaient polis, respectueux, voire obséquieux, mais dans leur cœur, i