Chapitre 141

« Tss, tu regardes encore en cachette les photos de Didi ? » Clément a remis la photo dans le tiroir, puis il a levé un sourcil en la regardant.« Tu ne sais pas qu'on doit frapper avant d'entrer ? » « J'ai frappé, c'est toi qui ne l'as pas entendu. » Julie a attrapé le chargeur posé sur son bureau, mais elle n'est pas partie tout de suite. Au lieu de cela, elle a tiré une chaise et s'est assise à côté de lui.Elle a posé son coude sur la table, le regard légèrement moqueur.« Clément, si tu l'aimes, poursuis-la donc ! Pourquoi tu caches ça comme un secret ? Ce n'est pas ton genre. » Elle s'est rapprochée un peu, la voix plus basse, mais pleine d'enthousiasme.« Si tu n'oses pas lui avouer, je peux le faire pour toi ! Didi est ma meilleure amie, j'adorerais qu'elle devienne ma belle-sœur. » Clément a légèrement froncé les sourcils, le regard sombre.« On verra quand elle aura fini sa procédure de divorce. » Il a tourné les yeux vers l'écran d'ordinateur où s'affichait

Chapitre142

Dans le bureau, Norman a tiré sa cravate avec agitation.La soie coûteuse, froissée par ses gestes, reflétait presque fidèlement le désordre qui régnait dans son esprit à ce moment-là.Diane, autrefois, avait été comme un chewing-gum dont il ne parvenait jamais à se défaire, s'accrochant à lui avec une ténacité presque déroutante, déterminée à l'épouser coûte que coûte.Elle était prête à tout pour lui plaire, à sacrifier n'importe quoi afin de gagner son approbation et son affection.Mais maintenant, elle semblait pressée de mettre des distances entre eux.Ce contraste, brutal et inattendu, lui faisait comme une épine dans la poitrine, provoquant une douleur sourde et, en même temps, une irritation qu'il avait du mal à contenir.Était-ce à cause de cet enfant ? Il reconnaissait qu'il lui devait effectivement quelque chose.Mais son attitude actuelle lui causait un sentiment de frustration difficile à exprimer.Chez Clairtech Biotech SARL, Diane fixait l'écran de son ordinate

Chapitre143

Le patron était un homme d'âge mûr, maigre ; il baissait la tête pour ranger les marchandises tandis que les personnes venues retirer des colis se succédaient sans cesse.Arthur s'est approché le premier et a demandé au patron au sujet du paquet envoyé ce matin à Paris.Le patron n'a pas levé la tête ; le marqueur qu'il tenait traçait des lignes sur les cartons.« J'en envoie tant chaque jour, comment veux-tu que je m'en souvienne ? » Arthur a senti son cœur se serrer ; il craignait que, s'il continuait à poser des questions, il ne fasse fuir quelqu'un ou n'éveille des soupçons, aussi a-t-il préféré se retirer dans la voiture.Ethan n'a rien dit et a sorti directement son téléphone pour passer un appel.Dix minutes plus tard, des agents du commissariat du quartier sont pénétrés dans le point relais de colis, expliquant qu'ils avaient reçu une plainte concernant un colis volé et qu'ils avaient besoin d'accéder aux images de vidéosurveillance du dépôt.Le patron n'a pas osé se mo

Chapitre 144

Voyant que l'attitude de Diane était ferme, Ethan et Arthur n'ont plus insisté.Ils ont déplacé la voiture sans un bruit vers une ruelle plus isolée, d'où ils pouvaient parfaitement observer le point relais.Très vite, Diane a reçu un message de Nathalie : « Il a dit qu'il allait l'envoyer tout de suite. Je te transmets le numéro dès que je l'ai. » Les trois sont restés soudain figés, les nerfs tendus à l'extrême, leurs regards rivés sur le point de retrait en face d'eux.Le temps s'est écoulé lentement, seconde après seconde, et pourtant, la silhouette coiffée d'une casquette n'est toujours pas apparue.Diane a ressenti une inquiétude diffuse : et si cet homme ne venait finalement pas ? Avait-il découvert quelque chose ? À ce moment-là, son téléphone a soudain vibré.Diane a ouvert l'écran à toute vitesse ; Nathalie lui a envoyé un numéro de suivi.« Experte Serré, il a dit qu'il a déjà expédié le colis. » « Déjà expédié ? ! » Diane a laissé échapper un cri étouffé, un p

Chapitre 145

Le serveur a disposé avec efficacité les plats raffinés et les petites soupières sur la table.Diane a remercié : « Merci pour le dérangement. » Après avoir refermé la porte, elle a pris quelques bouchées rapidement, puis s'est dirigée vers la salle de bains.Dans la baignoire, elle a lavé toute la fatigue et la poussière accumulées sur son corps.Lorsqu'elle est sortie de la salle de bain, enveloppée dans sa serviette, prête à sécher ses longs cheveux encore trempés avec le sèche-cheveux, elle s'est aperçue que l'appareil ne fonctionnait pas du tout - le sèche-cheveux était en panne.Diane a froncé les sourcils et a décroché le téléphone pour appeler la réception, mais elle n'a entendu qu'un ton continu indiquant que la ligne était occupée, signe évident que la réception était très occupée à ce moment-là.Ses cheveux mouillés, qui collaient à sa nuque, lui procuraient une sensation désagréable de fraîcheur et de gêne.Après un instant d'hésitation, elle a attrapé le peignoir p

Chapitre 146

Norman a sorti son téléphone et a composé le numéro de Diane.À ce moment-là, Diane se tenait devant le miroir en train de se sécher les cheveux, lorsque son téléphone, posé sur le lavabo, s'est mis à vibrer.Elle a jeté un coup d'œil à l'écran et, en voyant le numéro de Norman, elle a légèrement froncé les sourcils.Si tard, pourquoi est-ce qu'il appelait ? Ses doigts ont hésité un instant sur le bouton de raccrochage, mais elle a finalement appuyé sur le bouton pour répondre.Sa voix était froide et distante : « Monsieur Ravot, il est si tard, y a-t-il quelque chose ? » Norman a serré plus fort son téléphone dans sa main, la voix basse et grave, sans que l'on puisse deviner ses émotions : « Tu n'es pas retournée au manoir depuis longtemps, mamie pense beaucoup à toi. Elle veut que tu rentres demain pour le repas. » Le cœur de Diane s'est légèrement serré.Sophie était la seule personne de la famille Ravot qui avait été sincèrement gentille avec elle.Elle a ralenti légère