บททั้งหมดของ Compagne rejetée, esclave de l’Alpha: บทที่ 41 - บทที่ 50

CHAPITRE 42Point de vue de KiraLa fête se prolongeait tard dans la nuit, telle une rivière ininterrompue de bruits, de rires et de musique. Alors que la lune disparaissait derrière l'arbre, j'avais l'impression que mes os fondaient. Mes joues me faisaient mal à force de sourire, par politesse, et mes jambes tremblaient au moindre mouvement. Je ne comptais plus les fois où l'on m'avait pris la main pour me féliciter, ni celles où j'avais dû incliner respectueusement la tête devant les aînés et les Alphas des autres meutes. Les lumières étaient trop vives, la musique trop forte, et l'odeur de centaines de loups rendait l'air lourd.Je n'aurais jamais imaginé qu'une cérémonie d'accouplement puisse être aussi épuisante.Toutes les quelques minutes, on me tirait de la petite chaise dans le coin où je me réfugiais sans cesse. « Luna Kira, viens voir… » ou « Luna Kira, un instant… » et j'étais de nouveau entraînée dans des conversations que j'entendais à peine. Une Luna parfaite ne peut pa

CHAPITRE 44Point de vue de KiraQuand la dernière sonnerie a retenti, j'étais épuisée. Pas physiquement. Émotionnellement. À cause des regards. Des chuchotements. De cette atmosphère soudainement pesante autour de moi. On dirait que tout le monde sait quelque chose sur moi maintenant. Comme si je n'étais plus simplement Kira, mais un objet de curiosité.La compagne choisie de l'Alpha.J'ai jeté mon sac sur mon épaule et suis sortie rapidement du bâtiment, essayant d'ignorer les regards. J'ai inspiré l'air frais.Puis je me suis figée.La voiture noire de Keith est garée le long du trottoir.Il était appuyé contre le côté, les bras croisés, le visage impassible. Son attitude semblait détendue, sa présence m'attirant instantanément, comme toujours.Ça m'agace de voir à quel point ça m'affecte.Je m'approche lentement de lui, sans savoir quelle version de lui je vais trouver.« Pourquoi es-tu là ? » Je demande en serrant mon sac plus fort.Keith démarre en trombe, les yeux rivés sur moi

CHAPITRE 46Point de vue de KiraLa semaine suivant la cérémonie d'accouplement s'est déroulée dans un étrange et épuisant rythme. Matin… école. Après-midi… entraînement jusqu'à l'épuisement. Soir… lecture, ou plutôt, semblant de lire. Nuit… chambre partagée avec Keith, en silence.L'atmosphère est toujours tendue. Toujours pesante.Il essaie pourtant. Je ne peux pas le nier.Il est plus doux. Plus calme. Patient d'une manière totalement incongrue venant de lui. Il parle comme s'il essayait de me comprendre. Il me regarde comme s'il mémorisait chacune de mes expressions. Il se déplace autour de moi comme si j'étais fragile, alors que j'ai travaillé bien trop dur pour ne pas l'être.Mais ce n'est pas parce qu'il est différent maintenant que les mois où il m'a traitée comme un fardeau sont passés.Je n'oublie pas.Et je ne pardonne pas facilement.Alors je m'occupe. Je m'occupe beaucoup. L'entraînement occupe presque tout mon temps libre, et je remercie la déesse de la lune pour cela. C

CHAPITRE 48Point de vue de KiraJe me suis réveillée irritée, sans pouvoir dire exactement pourquoi. Peut-être à cause de ce rêve que je n'arrivais pas à me rappeler. Peut-être à cause de la lumière du matin qui filtrait à travers les rideaux, comme si elle régnait sur la pièce. Ou peut-être tout simplement parce que Keith existait et s'obstinait à faire comme si nous étions amants depuis toujours.Quoi qu'il en soit, je me suis habillée rapidement pour l'école, j'ai fourré mes livres dans mon sac et je suis sortie de ma chambre presque d'un pas décidé, avec un seul objectif en tête : descendre avant son arrivée.Sauf que, bien sûr, Keith m'attendait déjà dans l'allée.Il se tenait près de la voiture, appuyé contre la portière, dans cette posture étrangement calme qui le caractérise, les bras croisés, les yeux rivés sur moi dès que j'ai posé le pied sur la dernière marche. Sa cravate n'était pas encore nouée, elle pendait négligemment autour de son cou, comme s'il hésitait encore à s

Chapitre 50 Point de vue de Kira Je l'ai remarqué dès le lendemain matin : il avait changé. Keith n'était plus sur le qui-vive, il ne me mettait plus la pression. Il ne me faisait plus la morale sur les dangers, et ne se plaignait plus de mon entraînement. Il était juste… différent, doux et encourageant, comme si quelque chose en lui s'était enfin ouvert, laissant s'exprimer sa sensibilité. Et honnêtement, c'était très déstabilisant. La première fois qu'il m'a donné un de ces conseils subtils, j'ai failli trébucher. Derek, mon entraîneur, me faisait faire des exercices d'endurance : courir, me baisser, sprinter, répéter, jusqu'à ce que j'aie l'impression d'avoir les poumons en feu. Je me suis arrêtée un instant pour reprendre mon souffle, les mains sur les genoux, quand j'ai senti Keith derrière moi. Il n'était pas assez près pour m'étouffer, ni assez loin pour m'ignorer. Il était juste… là. « Tu hausses trop les épaules quand tu respires », a-t-il murmuré. Je me suis redressé