Chapitre 1

J'ai eu une relation en ligne avec mon patron.Je n'ai jamais accepté de le rencontrer.Il n'avait pas encore découvert que son amoureuse virtuelle était en réalité son employée.Ces derniers temps, mon patron a eu une humeur exécrable.Tout le monde l'a senti et a travaillé avec un sérieux extrême, sans oser se relâcher.Comme le patron avait travaillé jusqu'à des heures folles, personne n'avait osé partir avant lui. Nous étions restés jusqu'à minuit, et à force de veiller, j'avais eu des cernes et mon état de peau s'était même détérioré.Dans toute l'entreprise, j'étais probablement la seule à savoir la raison de son humeur colérique, mais je ne pouvais en parler à personne.Parce que mon patron avait eu le cœur brisé.Et, par malchance, la personne qui l'avait quitté en ligne, c'était moi.Il ignorait encore la vérité.Au début, l'homme avec qui j'avais eu une relation virtuelle pendant deux ans a voulu me rencontrer.Je l'avais connu sur Facebook, où il avait posté un me

Chapitre 2

Quand j'avais réalisé que je m'étais trompée de destinataire, il était déjà trop tard. Même si c'était dans la nature des femmes d'aimer admirer les beaux garçons, je m'étais sentie inexplicablement coupable.À ce moment-là, il m'avait soudain envoyé un message : « Tu aimes ce genre de garçons ? »Puis il m'avait envoyé une vidéo.Il avait dû la filmer à la salle de sport. Ses muscles n'étaient pas gonflés, mais dessinés avec une élégance parfaite. Sa peau était claire, une magnifique ligne d'abdos descendait jusqu'à disparaître dans son pantalon de sport gris. Quant au haut…Eh bien… c'était très rose !L'homme de la vidéo paraissait très timide, et à la fin, son visage était complètement rouge.J'adorais !Moi : « Tu en as d'autres ? Envoie-m'en encore quelques-unes ! »Alors il m'avait renvoyé d'autres vidéos, toujours avec cette gêne adorable.J'avoue que j'avais cédé à la tentation de sa beauté.Jamais je n'aurais cru que, derrière son air ascétique habituel, mon patron

Chapitre 3

Sous l'effet de l'émotion, j'ai frappé brusquement sur la table, ce qui l'a fait sursauter.L'expression d'Alex a montré une certaine stupeur, et son air hébété l'a rendu presque attendrissant.C'était à ce moment-là seulement que j'ai pris conscience, avec un léger retard, que l'homme en ligne et celui qui se tenait devant moi ne faisaient qu'un.J'ai toussé pour m'éclaircir la voix, « Excusez-moi, M. Dupont, j'ai soudainement mal au ventre, je vais d'abord aux toilettes. Vous pouvez jeter un œil au dossier en attendant. » Après ces mots, j'ai discrètement pris le téléphone sur la table et je suis partie.Alex est resté confus, « Ah, d'accord. »Depuis mon téléphone, j'ai pu me déconnecter du compte ouvert sur l'ordinateur, et je n'ai respiré que lorsque l'opération a été faite.Alex me disait toujours tout, et l'ordinateur aurait forcément reçu une pluie de messages de sa part, même si je n'avais pas voulu les lire, un simple clic accidentel sur la page de discussion aurait s

Chapitre 4

« Hein ? »Je suis restée figée, « Je bois pas de vin. »« Comment ça, tu ne bois pas ? Dans le monde du travail, il faut apprendre à boire. » Sophie m'a fourré un verre plein dans la main, tout en affichant un air faussement bienveillant, « Tu ne sais pas boire ? Il suffit de commencer une fois, et tu sauras. »Avant moi, une autre fille avait déjà subi la même pression : présentée aux dirigeants sous prétexte d'être « valorisée », on l'avait forcée à trinquer verre après verre. Elle avait pourtant prévenu qu'elle était allergique à l'alcool, mais on l'avait contrainte à boire quand même, et elle avait fini à l'hôpital. Peu de temps après, elle avait démissionné.Cela s'était passé il y a deux ans, et jamais je n'aurais imaginé que mon tour viendrait si vite.J'ai gémi intérieurement, tandis que tous les regards se posaient sur moi. Sophie, elle, souriait avec insistance.« Clara, tous ces dirigeants te regardent, tu dois leur faire honneur. »J'ai serré les dents, prête à av

Chapitre 5

Il s'avérait qu'ils avaient vu que j'étais enlacée avec Alex.J'ai commencé à jouer la comédie.J'ai baissé la tête, le visage rempli de culpabilité et d'embarras, « Je suis vraiment gênée de parler de ça. Hier, je suis tombée accidentellement, et M. Dupont était juste en face de moi. Il est très gentil et il m'a aidée à me relever, et je me suis retrouvée, de façon embarrassante, dans ses bras. » Après avoir parlé, j'ai agité la main, « Oublions ça, rien que d'y penser me rend trop embarrassée. »« Ah, c'est comme ça. »Les collègues curieux autour, voyant que ce n'était pas intéressant, ont détourné le regard. Sophie a cligné des yeux, je ne pouvais pas dire si elle me croyait ou non. « Très bien, après tout, les histoires d'amour entre collègues, ce n'est pas idéal. »Puis, elle a ajouté : « Justement, j'ai un devis de chantier qui n'est pas très approprié, il faut rencontrer l'entreprise. Je n'ai pas le temps, Clara, je te laisse t'en charger. »Les représentants de l'ent

Chapitre 6

Les nouveaux projets se construisaient généralement en périphérie, et il était tard le soir, les rues étaient quasiment désertes. Mon cœur a bondi, je me suis forcée à garder contenance et j'ai crié à Paul : « M. Bernard, arrêtez, j'ai un peu le mal de voiture. »Paul n'a pas freiné. J'ai répété ma demande, et soudain il a éclaté de rire, « Tiens, je me demandais pourquoi tu m'avais rejeté la dernière fois. Alors tu es tombée sur quelqu'un d'autre et en plus tu oses m'insulter en ligne ? Clara, tu es vraiment puissante ! »J'ai gardé mon visage impassible, « Je le répète une dernière fois, arrête immédiatement, sinon je ne garantis pas ta sécurité. »Paul a ri, « Si je ne me trompe pas, le médicament a déjà commencé à faire effet. Il n'y a personne ici, et tu vas devoir me supplier. » Puis, il a arrêté la voiture, s'est tourné vers moi : « Ou alors tu n'aimes pas le faire en voiture, mais plutôt en plein air ? »Puis il se souvenait de quelque chose, « Oh, au fait, il y a deux an