All Chapters of DÉSIRÉE PAR LE BAD BOY.: Chapter 51 - Chapter 60

CHAPITRE 52 — UNE PAIX FRAGILELes portes de l'hôpital s'ouvrirent en sifflant doucement, laissant entrer la fraîcheur feutrée d'une matinée torontoise. Jason sortit le premier, toujours pâle mais marchant désormais sans béquilles, la détermination gravée dans chacun de ses mouvements lents. Kayla le suivit de près, portant son sac, son écharpe serrée contre le vent.C'était étrange — la liberté après des semaines entre murs blancs et au bourdonnement des machines comme des berceuses. Dehors, la ville reprenait son cours comme si de rien n'était : klaxons, gens pressés, la vie qui reprenait son cours. Mais pour eux, tout avait basculé.Jason se tourna vers elle avec un léger sourire. « Tu es sûre de toi ? De m'emmener chez toi ? »Kayla soupira en repoussant une mèche de cheveux de son visage. « Tu as été poignardé, blessé par balle et tu as failli te noyer. Tu n'es pas vraiment fait pour la vie de célibataire. »Il sourit. « Alors, c'est de l'hospitalité par pitié ? »« N'en abuse pa

CHAPITRE 54 — LA THÉORIE DU MIROIRLa pluie la suivait depuis des jours, fine, persistante, et murmurant contre les vitres comme une voix qui refusait de s'effacer. L'horizon de Toronto était baigné d'argent, fantomatique et flou, lorsque Kayla entra dans le cabinet de son thérapeute ce matin-là.Elle n'avait presque pas dormi. Pas depuis l'entrepôt. Pas depuis que les murs s'étaient couverts de ses photographies — les échos figés d'une vie volée morceau par morceau.Le cabinet du Dr Mercer était chaud, presque trop chaud, embaumé d'un léger parfum de santal. Des livres tapissaient tous les murs, et une petite fontaine murmurait près de la fenêtre. Elle aurait dû s'y sentir en sécurité. Mais les doigts de Kayla tremblaient tandis qu'elle serrait sa tasse de café, les yeux rivés sur la pluie dehors.« Kayla, commença le Dr Mercer d'une voix calme et posée, les cauchemars que vous avez décrits… à quelle fréquence se produisent-ils maintenant ? »« Toutes les nuits. » Sa voix était monoc

CHAPITRE 56 — Un enchevêtrement de mensongesJason avait à peine fini son café du matin que sa mère l'appela, la voix tremblante. « Jason… ton père est réveillé. » La tasse lui échappa des mains et se brisa sur le carrelage. Son père était dans le coma depuis des mois, et les médecins avaient depuis longtemps cessé de leur donner des espoirs. Pourtant, à présent, sans prévenir ni explication médicale, il était conscient — et ne demandait qu'une seule personne. Kayla.Elle sentit son cœur s'emballer tandis qu'ils traversaient le couloir froid de l'hôpital. L'air était imprégné d'une légère odeur de désinfectant et d'une odeur plus ancienne — comme des secrets enfouis depuis longtemps sous des murs stériles. Jason lui serra la main, mais ses yeux restaient fixés droit devant lui, tendus, presque effrayés par l'espoir. Lorsqu'ils entrèrent dans la chambre particulière, son père était assis droit, alerte, un léger sourire aux lèvres. Son regard glissa au-delà de son fils et se posa direct

CHAPITRE 58 — Systèmes défaillantsKayla avait déjà été haïe — moquée dans les couloirs, mise en doute lors des entretiens, chuchotée à son sujet dès qu'elle entrait dans une pièce — mais jamais elle n'avait connu une telle haine. Celle-ci se propageait comme une traînée de poudre, amplifiée par des journalistes en tailleur impeccable et des responsables politiques tenant des conférences de presse comme s'ils récitaient un texte écrit par le diable en personne. Celle qui transformait son nom en un titre si venimeux qu'il contamine tout sur son passage.Au lever du soleil, toutes les grandes chaînes d'information diffusaient sa photo, accompagnée de légendes à faire saigner.Héritière d'une fortune technologique à l'origine d'une vaste escroquerie.Kayla Rivers impliquée dans un incendie criminel d'entreprise.La brigade financière confirme les preuves contre Rivers.La petite amie de Jason Hale liée au blanchiment d'argent.Le monde ne voulait pas de la vérité. Il voulait du spectacle

CHAPITRE 60 : Un amour forcéLe cliquetis des menottes fut la première chose que Kayla perçut avant que le chaos ne l'engloutisse. Les flashs des appareils photo crépitaient comme des feux d'artifice dans ses yeux tandis que les policiers l'emmenaient, elle et Jason, dans des directions opposées. Les journalistes hurlaient des questions qu'elle ne parvenait pas à comprendre, leurs voix se mêlant en un rugissement affamé. Jason se débattait, luttant contre l'emprise qui lui serrait les bras, criant son nom, mais la foule couvrait sa voix jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus voir son visage – seulement la traînée des gyrophares bleus sur sa peau alors qu'il était poussé dans une autre voiture de police. La porte claqua, le coupant d'elle et du monde.Kayla garda la tête haute tandis qu'ils la conduisaient à l'intérieur du poste, mais son cœur battait la chamade. Les heures passèrent à toute vitesse – l'encre des empreintes digitales, les salles d'interrogatoire sordides, les voix posant de