Tous les chapitres de : Chapitre 11 - Chapitre 20

Je pousse un soupir et tente d’oublier hier en cherchant mes vêtements. Tout ceci n’était qu’un jeu pour elle, sa nature restera toujours de résister. Mon loup grogne, et je sens mon cœur s’endurcir. Peu importe l’amour, nous la marquerons comme compagne et elle nous donnera le pouvoir Alpha que nous attendons. Jake partage cette vision, même si au fond de moi, une lueur d’espoir persiste qu’elle finira par nous aimer.Mes yeux se posent sur ses affaires, arrivées la veille. La douleur me serre la poitrine, mais je l’ignore. Je respire profondément, convaincu que son loup finira par céder ; il ne tiendra plus longtemps. Quand j’arrive au bas des escaliers, Jake est déjà au bar, les joues rouges, la sueur sur le front. Il a couru ce matin pour se vider la tête, mais l’air distant qu’il affiche montre que cela n’a rien changé.— On la ramènera bientôt, dis-je, mais je sens tous les deux que c’est un mensonge.Il lève les yeux vers moi, rempli de tristesse, mais secoue rapidement la tête

« Bonjour à tous ! » Une voix féminine claire résonne dans la maison. Je lève les yeux et vois une fille en robe de chambre rose descendre l’escalier. De taille moyenne, les cheveux blonds attachés en chignon, elle affiche un sourire espiègle et bondit les dernières marches. « Alors, vous m’avez laissé quelque chose à manger, bande de chiens ? » lance-t-elle sans hésiter. Je reste bouche bée. Jamais je n’aurais osé traiter les deux Alphas ainsi. Connor et Jake grognent, mais elle ne bronche pas. Je comprends soudain : c’est leur sœur.Elle s’avance vers nous et croise enfin mon regard. « Flicker ! » crie-t-elle en courant, son sourire s’élargissant encore. Jake et Connor retirent les mains de sous ma robe, et je pousse un soupir de soulagement, intriguée par leur réaction. Je descends du tabouret et elle m’enlace avec force. Ses mains appuient trop sur ma peau, me faisant grimacer. « Oups, désolée », murmure-t-elle en s’écartant, ses yeux parcourant mes blessures. « Waouh… tes frères

Je tente de me lever, mais un vertige m’assaille. La pièce tangue. Je m’agrippe au bras de Connor, et aussitôt, les étincelles dissipent le malaise. Un sentiment doux m’envahit, que je repousse aussitôt en lâchant son bras. Je ne peux pas me permettre de céder aussi vite. Connor, impassible, me prend dans ses bras malgré mes protestations.— Je peux marcher, dis-je.Son regard me fait taire. Résignée, je me laisse aller contre lui. Son torse est une chaleur rassurante que je n’ose pas avouer apprécier. Derrière nous, Jake nous suit en silence.Nous traversons un village désert. Les rues sont vides.— Où sont les autres membres de la meute ? demandé-je à Connor.— On les a envoyés ailleurs, répond-il vaguement.Je fronce les sourcils.— Où ça ?Son visage se ferme, mais sa voix se radoucit :— Appelle-moi Connor, pas Alpha.Je détourne le regard. Impossible. Ce prénom est trop intime, trop chargé. Il soupire et finit par ajouter :— On ne voulait pas qu’ils te voient affaiblie.Je sais

Jake prit ma main.— Flicker…Je me raidis aussitôt. Mon cœur battait trop vite. Il le sentit et relâcha ma main, déçu.— Tu n’as pas besoin de nous appeler Alpha, ni de nous éviter le regard. On a eu tort d’exiger ça.— Non, arrête… soufflai-je. Ce n’était pas vous, c’étaient vos loups.Il me fixa, surpris.— Tu as raison, admit Connor avec un faible sourire, bien que la tristesse voile encore ses yeux clairs. Mais ça ne change rien : on a laissé nos loups décider pour nous.Il prit ma main dans les siennes, ses yeux noyés de regrets.— On a fauté, Flicker. On est sincèrement désolés.Je voulus protester, mais il insista.— On s’excusera autant de fois qu’il faudra, jusqu’à ce qu’un jour tu nous pardonnes.Je restai sans voix. Une partie de moi soupçonnait un jeu, une manipulation. Mais dans le regard de Connor, je ne voyais que la culpabilité.— Si vous voulez vraiment me respecter, laissez-moi continuer à vous appeler Alpha, répondis-je simplement.Jake hocha la tête.— Comme tu vo

Ses mots me laissèrent muette. Connor confirma aussitôt :— Il a raison. Tu es notre point vulnérable, et c’est pour ça que ces gardes sont nécessaires.La colère me brûla les entrailles. Je serrai les poings derrière mon dos pour ne pas exploser trop tôt. Puis je m’avançai d’un pas et lançai :— Je ne suis pas votre faiblesse ! Je suis votre égale, un atout pour cette meute !Ils parurent tous deux surpris que je leur crie dessus. Mais n’étaient-ce pas eux qui répétaient sans cesse que j’étais leur égale ?Jake réagit le premier.— Oui, tu es notre égale. Mais es-tu capable de te défendre vraiment ?Sans prévenir, il attrapa mes poignets et me plaqua contre le mur. Son corps bloquait le mien, mes mains prisonnières des siennes.— Alors, tu disais ? ricana-t-il, les yeux brillants.Je bouillonnais. Et pourtant, à mesure que les secondes s’étiraient, je remarquai la proximité troublante de son visage. Ses yeux, chargés de désir, ne quittaient pas les miens. Un geste de plus et nos lèvr