FlorentLe silence.Épais, moite, suspendu, presque obscène après ce qui vient d’avoir lieu, comme si la chambre elle-même impersonnelle, étrangère, louée à l’heure ou à la nuit retenait son souffle, hésitait à trancher entre l’extase et la chute.Je sens encore ses jambes nouées aux miennes, sa peau fondue à la mienne, nos sueurs emmêlées comme un pacte ancien, un aveu collé aux draps rêches, nos souffles lourds qui se mêlent, ralentissent à peine, écho d’un séisme intérieur qui n’a pas fini de tout fissurer.Nous sommes restés là, soudés, brisés et entiers à la fois, tremblants et rassasiés, le cœur encore battant au rythme de ce que nos corps viennent de hurler.Grâce est là, blottie, tremblante, paupières closes, lèvres entrouvertes, gorge offerte, main posée sur mon torse comme un serment muet. Elle s’agrippe à l’instant comme à une falaise. Elle voudrait, je crois, arrêter le temps. Ou du moins le faire mentir.Je glisse mes doigts dans ses cheveux ils sont humides, emmêlés, enc
Последнее обновление : 2025-11-06 Читайте больше