LOGINCompilation d'histoires érotiques : Amour Interdit Grâce, mariée à Silvio, s’efface dans un mariage devenu froid. Son seul refuge : Noura, sa belle-sœur et meilleure amie. Mais Florent, le mari de Noura, la regarde trop , la cherche , et insiste. Une nuit, alors que Silvio est absent et Noura endormie, Grâce descend à la cuisine. Florent l’attend. — Tu ne dors pas ? — Je t’attendais. Elle résiste. Il s’approche. — N'approches pas... Le verre tombe. Le silence se brise. Et le désir les emporte. — J'ai si peur , et si on nous attrape ?
View MoreGrâce
Je n’ai jamais aimé faire de vagues.
C’est presque une règle. Me fondre dans le cadre. Rester discrète, élégante, effacée juste ce qu’il faut. Ne pas déranger. Ne pas dériver.
Je vis comme on retient son souffle : en silence.
Je suis mariée à Silvio depuis cinq ans. Cinq années calmes. Lisses. Un mariage bien rangé.
Il est un homme bien, oui. Sérieux. Prévisible. Gentil, parfois. Absent, souvent. Il m’aime dans les gestes utiles : une porte tenue, un SMS rapide, un "tu as besoin de quelque chose ?" lancé sans même détourner les yeux de l’écran.
Mais il ne me regarde plus.
Il ne me voit plus vraiment.
Peut-être qu’il ne m’a jamais regardée autrement que comme un choix sûr. Une femme posée, sans risques. Une épouse paisible, correcte, irréprochable.
La vie à ses côtés est une ligne droite, sans détour, sans vertige.
Notre quotidien ressemble à notre lit : toujours fait, toujours lisse, sans pli, sans excès.
Et moi, je m’y suis glissée. Par facilité. Par peur, peut-être.
Je croyais que c’était suffisant.
Mais un cœur qu’on maintient trop longtemps sous l’eau finit toujours par battre plus fort.
Par se débattre.
Puis il y a Noura.
Ma meilleure amie. Ma belle-sœur. La sœur de Silvio.
Elle, c’est l’éclat. Le désordre joyeux. Le feu d’artifice.
Elle rit avec le ventre, elle pleure sans honte, elle aime fort, comme si l’amour ne pouvait jamais blesser.
Elle me secoue, me bouscule, me rappelle à moi-même.
Je l’aime. D’un amour loyal, solide.
Je la protège. Même d’elle-même.
Même… de ce qu’elle refuse de voir.
Florent.
Son mari. Le danger tranquille.
Il ne parle jamais trop. Ne fait jamais un geste déplacé.
Mais il regarde.
Et ce regard… je le sens encore sur ma peau, même quand il n’est plus là.
Dès le premier jour, j’ai su.
Il y avait quelque chose dans sa façon de me fixer. Une intensité silencieuse, comme un piège sans mouvement. Une promesse vague, indéfinissable, mais là, dans l’air, entre chaque battement de cils.
Moi, j’ai souri.
J’ai fui.
J’ai évité.
Mais Florent est resté.
Insistant sans insister. Patient. Présent.
Une tension latente, toujours là, même dans les gestes les plus anodins.
Je me suis raconté des histoires. Je me suis dit que j’exagérais. Que c’était dans ma tête. Que je manquais d’attention.
Mais plus je le fuyais, plus je le sentais proche.
Une ombre constante dans mes silences.
Chaque dîner partagé est devenu un exercice d’équilibre. Une danse d’évitement.
Il frôle ma main en me tendant un plat.
Il me parle doucement, mais ses mots ont un poids que je ne sais plus ignorer.
Il m’observe sans détours, même quand tout le monde rit.
Et moi… je m’échappe. Un verre d’eau. Une porte à pousser. Un prétexte.
Mais il est toujours là. Même derrière mes paupières closes.
Et ce soir… ce soir, c’est pire.
Silvio est en déplacement.
Noura est montée plus tôt, fatiguée. Elle m’a embrassée sur la joue. Elle m’a souri comme une sœur, douce et légère.
Elle ne sait rien.
Elle ne voit rien.
Et c’est précisément ça qui me brise.
La maison s’est tue. Un silence lourd, presque poisseux. Comme si l’air lui-même savait.
Je descends, pieds nus, chercher un verre d’eau.
La lumière est déjà allumée.
Florent est là.
Il est adossé au comptoir. Bras croisés. Immobile.
Il me regarde comme s’il savait exactement ce que je suis venue chercher — et ce que je redoute de trouver.
Je m’arrête net.
— Tu ne dors pas ? je murmure.
Sa voix est douce. Maîtrisée. Trop maîtrisée.
— Je t’attendais.
Mon ventre se noue. Mon souffle devient instable. Je sens déjà l’orage au creux de mes reins.
— Florent… il ne faut pas.
Il s’avance. Un seul pas. Mes jambes veulent fuir, mais restent ancrées.
Je suis figée. Entre peur et désir. Entre raison et vertige.
— Tu le dis… mais tu ne bouges pas, dit-il, tout bas.
Il a raison. Je ne bouge pas.
Je serre le verre entre mes mains. Mes phalanges blanchissent. Mes épaules se tendent.
— Tu es le mari de Noura. Je suis… mariée. Tu le sais.
— Et toi, tu sais ce que tu ressens, réplique-t-il. Tu te caches derrière les mots. Tu fais semblant. Mais moi, je le vois.
Il est devant moi maintenant. Si près. Trop près.
Son odeur me trouble. Un mélange de peau chaude, de linge propre, et de quelque chose d’inavouable.
Je ferme les yeux. Une seconde. Pour me retrouver. Me reprendre.
Il lève la main. Frôle ma mâchoire. À peine.
Et c’est comme si toute ma peau se contractait.
Je sursaute.
Un choc électrique.
Je recule. Enfin.
D’un pas. Un seul. Mais c’est assez.
Je respire fort. Trop fort.
— Florent… je ne peux pas. Je ne veux pas. Tu comprends ?
Un silence.
Il me regarde. Intensément. Et dans ses yeux, rien ne faiblit.
Pas de honte. Pas de colère.
Juste une certitude tranquille : ce n’est pas fini.
— Ce n’est pas le moment, dit-il simplement.
Et dans sa voix, il y a tout : le respect de ma limite… et l’attente. L’obsession.
Je repose le verre sur le plan de travail. Je ne peux pas boire.
Je tourne les talons.
Je remonte.
Chaque marche est une brûlure.
Chaque marche me rappelle que je suis encore en train de choisir.
Et que peut-être… demain, je ne saurai plus comment résister.
GrâceLe matin me gifle.Pas brutalement.Mais avec cette insistance sourde, lente, inévitable.Le jour est là, et je ne peux plus me cacher. Pas de nuit pour flouter. Pas d’ombre pour fondre.Je reste un moment allongée dans mon lit, les yeux ouverts, fixes.Je n’ai pas dormi. Ou à peine.Un demi-sommeil traversé par des éclats de mémoire. Des fragments.Ses mains.Sa bouche.Son souffle dans ma nuque.Le mur froid contre mon dos.Et mon cœur , traître fidèle , qui bat encore au rythme de cette nuit qu’il aurait voulu prolonger.Je me lève à contrecœur, comme on se relève d’un coup de feu.Tout mon corps est tendu, éveillé, encore imprégné.J’ai la peau sensible, les reins douloureux, les pensées déréglées.Je me sens étrangère à moi-même, mais aussi... plus vivante qu’hier.Je choisis mes vêtements sans réfléchir.Un pull large, un jean qui ne me serre pas.Quelque chose qui efface mes formes, qui me fait oublier que j’ai un corps.Mais j’en suis consciente. Ce camouflage n’est pas
FlorentJe referme la porte de ma chambre sans bruit.Mais mon cœur, lui, fait un vacarme impossible à taire.Il cogne. Fort. Trop fort. Comme s’il voulait me rappeler que ce que je viens de faire dépasse la ligne.La ligne que je m’étais juré de ne jamais franchir.Je reste là, immobile, dos contre la porte, la main figée sur la poignée.Je n’ose pas bouger. Comme si l’ombre de Grâce était restée accrochée à mes épaules.Comme si en faisant un pas de plus, je risquais de me briser.Je ferme les yeux.Mais au lieu du vide, c’est elle que je retrouve.Ses lèvres.Ses cils qui tremblent.Le goût de sa peau, subtil, intime, comme une vérité que je n’aurais jamais dû connaître.Grâce.J’ai franchi quelque chose avec elle.Et ce n’était pas juste un baiser.C’était une fracture.Je revois le couloir.Ses pas discrets.Sa robe de nuit à peine visible, flottant autour de ses jambes.Elle avait l’air ailleurs. Absente de son propre corps.Et pourtant, je n’ai jamais senti une présence aussi f
GrâceJe ne sais pas combien de temps je reste là.Le dos contre le mur.Les lèvres encore brûlantes.Le souffle morcelé.Le silence autour de moi est si dense qu’il semble me coller à la peau. Comme une seconde chair.Et dans cette immobilité trouble, tout en moi continue de vibrer.Son souffle.Sa bouche.Ses mains.La façon dont il a murmuré mon prénom comme si ce mot, que j’entends chaque jour, ne m’avait jamais vraiment appartenu jusqu’à ce qu’il le dise.Il est parti, et pourtant il est partout.Je pourrais presque sentir encore la pression de ses doigts sur ma nuque.Je pourrais presque croire qu’il est derrière moi, encore.Mais je suis seule.Et ce vide, là où il se tenait, est pire que tout.Je devrais remonter.Je devrais me laver le visage, boire un verre d’eau, retrouver une forme quelconque de contrôle.Mais mon corps ne répond pas.Il est resté coincé dans cette cuisine, dans cette minute précise où ses lèvres ont rencontré les miennes.Comme si le temps s’était figé, p
GrâceLa maison dort. Du moins, c'est ce que je pense. Il y a dans ces silences trop propres quelque chose qui m’agace. Une paix factice, endormie sur elle-même, comme une bête qui feint la mort.Noura est dans sa chambre, la porte fermée, aucune lumière sous l'encadrement. Elle dort profondément, ou fait semblant elle aussi.Silvio… j’ai entendu ses pas plus tôt. Lents, mécaniques. Il s’est enfermé dans sa routine comme dans une armure. Dîner à vingt heures. Télé. Brossage de dents. Lecture. Extinction des feux. Rien ne dépasse.Mais moi, je n’y arrive pas.Le sommeil me repousse.Je suis une boîte trop pleine, un vase fêlé qui ne sait plus s’il déborde ou se vide.Alors je descends.Pieds nus, en robe de nuit.Le parquet est tiède sous mes pas.Le couloir, lui, semble m’absorber long, noir, saturé d’ombres épaisses. Les murs respirent lentement autour de moi, comme si la maison s’éveillait à mesure que je m’enfonce dans sa gorge.Je vais vers la cuisine.Pas vraiment pour boire. Pl
GrâceIl m’épuise.Ou peut-être que c’est moi, qui m’épuise à lui résister.À faire comme si tout allait bien.Comme si rien ne vibrait, rien ne frôlait, rien ne tremblait.Mais tout tremble.Il est partout.Dans le couloir quand je sors de la salle de bain.Dans la cuisine quand je pense être seule.Sur le canapé quand je reviens avec un livre en main, espérant un peu de calme.Dans le reflet des vitres. Dans les ombres des pièces que je traverse.Toujours là. Toujours précis. Toujours mesuré.Je ne peux plus respirer normalement quand il entre dans une pièce.Je retiens mon souffle. Je ralentis mes gestes.Mon corps devient terrain miné.Ce matin, j’ai voulu le devancer.Je suis descendue tôt. Avant le chant des oiseaux, presque. Les rideaux flottaient encore entre nuit et jour.Juste un thé. Juste un instant à moi. Rien de plus.Mais il était déjà là.Assis. Décontracté. Sa tasse entre les mains. Un calme étudié.— Tu t’es levée tôt.Sa voix. Inadmissiblement douce.— Toi aussi, ai
FlorentC’est imperceptible, mais ça commence.La faille.Elle n’explose pas. Elle ne crie pas. Elle s’élargit doucement, comme une fissure sous la peinture, invisible à l’œil nu mais mortelle sur le long terme.Et moi… j’attends.Je ne précipite rien. Je ne force rien. Je laisse faire. Parce que je sais que certaines choses ne se prennent pas.Elles se laissent tomber, lentement, entre vos mains. Comme une évidence. Comme un fruit trop mûr.Grâce est ce fruit.Elle lutte, bien sûr. Elle est pleine de principes, de droiture. Elle veut être bonne, fidèle, loyale. Mais la vérité, c’est qu’elle est en train de dériver. Et que personne autour ne le voit.Sauf moi.Et je l’admire presque pour ça : elle ne se rend pas. Elle ne cède pas. Pas encore.Mais chaque jour, elle s’éloigne un peu plus de ce qu’elle croit être.Et moi, je suis là, à la frontière.À l’endroit exact où elle vacille.Silvio, lui, commence à sentir.Je l’ai vu, au restaurant.Son regard posé sur moi, par éclairs. Sa main






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