All Chapters of La Reine Phénix et ses quatre Alpha: Chapter 21 - Chapter 30

POINT DE VUE DE THÉODOREJe rentrais de l'entraînement épuisé. Mes muscles étaient douloureux à force de courir autant de tours de piste. J'étais crevé, et pour la première fois depuis des années, je rentrais seul.Après une douche, je fis une petite sieste. À mon réveil, une envie soudaine de voir Aliany me prit. Ce n'était pas inhabituel, je ne savais juste pas pourquoi. Depuis qu'elle était arrivée à la maison, je voulais la voir tous les jours. Mais à chaque fois, je repoussais cette envie.L'autre jour, en entendant Matteo et Leo se disputer, j'avais appris qu'Aliany était à la fac. Je ne voulais pas y penser, mais ça me perturbait. Je voulais savoir comment ça se passait pour elle.Elle n'était pas ma responsabilité. Je ne devrais pas penser à elle, mais je pensais à elle. Elle était dans mes pensées, éveillé, dans mes rêves. Même en jouant au hockey, je ne pouvais m'empêcher de penser à elle.C'est pourquoi mon corps agissait tout seul, cherchant où elle pouvait bien être. J'ai

POINT DE VUE D'ALIANYNoah me suivit jusqu'au jardin, restant à quelques pas de moi. J'avais envie de me retourner et de lui crier de revenir, que je connaissais le chemin, mais je continuai à marcher, la tête haute. Je n'avais pas besoin qu'il me suive parce qu'il pensait que j'avais besoin d'une protection.Mon livre était toujours là où je l'avais laissé, négligemment posé sur le tapis, les pages tournées vers l'intérieur mais la couverture ouverte. Comprenant ce que cela impliquait s'il voyait le livre, je le pris rapidement.« Tu es contrariée ? » demanda-t-il en s'approchant de moi.« Non », répondis-je en rangeant soigneusement le livre derrière moi et en me retournant. « Pourquoi le serais-je ? »« Tu as l'air contrariée. »« Ça va. »« Tu sais que tu es une piètre menteuse. »« Je ne suis contrariée par rien ! » rétorquai-je sèchement, puis, d'un ton calme, je répétai : « Je ne suis pas contrariée. »Il me jeta un regard en coin. « Si tu le dis. » Puis il pointa du doigt. « E

POINT DE VUE D'ALIANYIl restait six jours avant la pleine lune. L'air était chargé d'une sorte d'électricité. L'excitation était palpable, chacun attendant avec impatience la fête de la pleine lune.Les préparatifs allaient bon train. Chaque pleine lune était célébrée par une fête en l'honneur de la déesse lunaire. Les nouveaux loups étaient initiés à la meute, et ceux qui ne l'étaient pas étaient chassés et devenaient des loups solitaires. Souvent, les loups non initiés l'étaient à titre de punition ou en vertu d'une loi d'excommunication.Chaque louveteau s'entraînait à hurler et à se métamorphoser. Les nouveaux-nés allaient eux aussi être initiés. C'était un plaisir de les observer chaque soir hurler à la lune, sous le regard fier de leurs parents. J'éprouvais une pointe d'envie en les voyant se transformer si facilement en loups. Je savais que je n'avais aucun espoir de devenir un jour un loup. Je me demandais s'il existait d'autres personnes comme moi qui n'avaient pas encore tr

POINT DE VUE DE THÉODOREJamais de ma vie je n'avais été aussi furieux. Rouge, rouge, rouge, c'était tout ce que je voyais.Je voyais la peur dans ses yeux alors qu'elle serrait le garçon sur ses genoux. Elle était trempée et tremblait.Je vis le voyou se rapprocher d'elle. J'entendais son cœur battre la chamade. Je ne voyais plus que du rouge avant de la percuter.Je me promenais tranquillement dans les champs, profitant de la fraîcheur de la nuit, quand j'ai jeté un coup d'œil par sa fenêtre. La lumière était encore allumée, ce qui indiquait qu'elle lisait probablement un livre, celui qu'elle ne voulait pas que je voie de la bibliothèque, ou qu'elle faisait sans doute ses devoirs.J'allais l'ignorer et continuer ma soirée. Mais quelque chose me taraudait, comme si quelque chose clochait. J'avais commencé à l'ignorer. Je ne voulais pas me présenter à sa chambre l'air idiot à cause d'un simple pressentiment. Mais l'attirance était si forte. Je me suis retrouvée devant sa porte ouvert

POINT DE VUE D'ALIANYJ'entendais le chant et le roucoulement des oiseaux. La conscience me revint lentement. Les souvenirs de la nuit me submergèrent : le loup brun, l'orage, Farda…Farda !Allait-il bien ?J'essayai d'ouvrir les yeux, ce qui me semblait une épreuve. Ma tête me faisait mal, comme si une fête de tambours résonnait dans ma tête. Mon corps était lourd, comme si je portais le poids du monde.Lentement, j'ouvris les yeux. Ma vision était floue au début. Puis je clignai des yeux, et encore des fois.La pièce devint plus nette. Faiblement éclairée. Je ne reconnaissais pas la pièce. Elle m'était étrangère.J'inspirai profondément : l'odeur des draps propres, et une autre odeur étrangement familière, masculine, boisée et chaude.Je fis mine de bouger, mais le regrettai aussitôt, mes muscles protestant violemment. Chaque fibre de mon corps me faisait souffrir, comme si elle avait été tordue et étirée à l'extrême.« Tu es réveillée. »La voix venait de ma gauche.Je me retourna