Chapitre 27 — Flammes dans la Nuit
Nikolai, Aelis
La nuit s’étire, lourde, après le fracas de la bataille. Le silence retombe comme un voile fragile, chargé de poussière, de sang et de fatigue. Autour de nous, les cendres dansent encore, portées par un vent tiède qui caresse la peau meurtrie. Chaque respiration est une victoire, chaque souffle partagé une promesse fragile.
Je m’assois contre le mur humide du tunnel, les jambes lourdes, le corps courbaturé. Aelis s’approche doucement, ses pas presque silencieux, et je sens sa présence comme un baume sur mes plaies, visibles ou cachées.
— Tu tiens le coup ? murmure-t-elle, la voix douce, brisée par l’épuisement mais chargée d’une tendresse rare.
Je tourne la tête, croise son regard où brille encore cette flamme indomptable, mais aussi une vulnérabilité qu’elle refuse de montrer aux autres.
— Tant que tu es là, je tiens. Toujours, dis-je en serrant sa main.
Elle s’agenouille près de moi, pose une main légère sur mon épaule, et dans ce co