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Cendres et Résistance
Huling Na-update:
2025-06-25 00:38:13
Pinakabagong kabanata
L'emprunte du désir Flammes dans la Nuit
Chapitre 27 — Flammes dans la NuitNikolai, AelisLa nuit s’étire, lourde, après le fracas de la bataille. Le silence retombe comme un voile fragile, chargé de poussière, de sang et de fatigue. Autour de nous, les cendres dansent encore, portées par un vent tiède qui caresse la peau meurtrie. Chaque respiration est une victoire, chaque souffle partagé une promesse fragile.Je m’assois contre le mur humide du tunnel, les jambes lourdes, le corps courbaturé. Aelis s’approche doucement, ses pas presque silencieux, et je sens sa présence comme un baume sur mes plaies, visibles ou cachées.— Tu tiens le coup ? murmure-t-elle, la voix douce, brisée par l’épuisement mais chargée d’une tendresse rare.Je tourne la tête, croise son regard où brille encore cette flamme indomptable, mais aussi une vulnérabilité qu’elle refuse de montrer aux autres.— Tant que tu es là, je tiens. Toujours, dis-je en serrant sa main.Elle s’agenouille près de moi, pose une main légère sur mon épaule, et dans ce co
L'emprunte du désir Cendres et Résistance
Chapitre 26 — Cendres et RésistanceLa porte du tunnel craque, lourde et grinçante, comme un portail vers l’enfer lui-même. Chaque pierre vibre sous le poids du métal qui grince, de l’air qui se fige, des ombres qui s’étirent dans le noir. Les silhouettes s’engouffrent une à une dans l’obscurité, avançant avec une détermination féroce, portées par la haine et la soif de vengeance. Le cœur me bat à tout rompre, tambour sourd dans ma poitrine.Je serre la main d’Aelis, ferme et chaude, mon ancre dans ce chaos imminent. Son feu brûle sous ma peau, vibrant, prêt à s’enflammer au moindre contact.— Ils sont là, murmure-t-elle, le souffle court, sa voix tremblante mais pleine de défi, tranchant le silence comme une lame.Je hoche la tête, le regard rivé à la pénombre. J’attrape chaque détail : les ombres mouvantes, le souffle rauque de l’ennemi, l’odeur âcre de la poussière et de la sueur. Il y a cette tension électrique dans l’air, sourde, sournoise, qui serre mes entrailles comme un poing
L'emprunte du désir Ombres et Flammes
Chapitre 25 — Ombres et FlammesAelis Le silence est lourd. Chargé. Mais ses doigts ne quittent pas les miens. Il marche à côté de moi, même si chaque pas nous éloigne de ce que nous étions.— Il en reste deux, dis-je enfin.— Et après ? demande-t-il, presque à voix basse.Je m’arrête.— Après, je ne sais pas si je t’aimerai encore.Il se fige.— Tu veux dire que tu ne pourras plus ?Je baisse les yeux.— Je veux dire… que je ne serai plus moi. Peut-être quelqu’un d’autre. Quelque chose.Il serre ma main plus fort.— Alors aime-moi maintenant. Suffisamment pour demain.Je me tourne vers lui. Je vois la peur. Le courage. L’amour. Et je l’embrasse. Encore.Peut-être pour la dernière fois en tant qu’Aelis.On marche vers la prochaine faille. Le feu en moi crépite doucement. Moins une arme qu’un murmure. Mais au fond… je le sens.Quelque chose me suit.Pas une créature. Pas un ennemi. Quelque chose de moi. Qui s’est détaché dans l’autel. Une version morte, brûlée, abandonnée. Mais pas dé
L'emprunte du désir La Cendre et la Chair
Chapitre 24 — La Cendre et la ChairAelisL’aube n’est qu’une illusion quand on descend trop profondément. Ici, la lumière ne revient jamais vraiment. Elle s'efface, se dissout, avalée par les pierres noires. Elle laisse place à une pénombre tiède, vivante, qui palpite à chaque respiration. On dirait qu’elle nous observe. Qu’elle se souvient.Le silence est presque parfait. Pas un souffle de vent. Pas un écho. Rien que nos pas, lourds, mesurés, brisant l’immobilité comme une profanation. Nous marchons depuis des heures, peut-être des jours. La notion du temps s’efface. Seule la brûlure au fond de moi me guide. Le feu, désormais silencieux sous ma peau, me montre la voie. Il pulse au creux de ma poitrine, comme un second cœur, plus ancien, plus profond, plus vrai.La roche change peu à peu. Les parois deviennent lisses, striées de nervures rouges. Le sol est chaud. Des gravures émergent ici et là, figures tordues et symboles rongés par le temps. Des galeries annexes se dessinent, béant
L'emprunte du désir Là où la lumière s’éteint
Chapitre 23 — Là où la lumière s’éteintAelisLa première fois que je suis morte, je n’ai rien senti. Juste un vide. Une déchirure silencieuse. Comme si mon corps s’était effacé, comme si mon nom s’était effondré dans une nuit sans fin.Cette fois, c’est différent. Cette fois, je sens tout.Le feu. Le sang. La mémoire de mes os. Le frisson d’un monde qui vacille au bord de l’abîme.Je suis debout au bord du ravin. Les bras pendants. Les yeux rivés à l’obscurité qui pulse devant moi.Là. L’antre. Le deuxième foyer.Ils l’appellent le Gouffre de Velkar. Un nom qui mord les lèvres quand on le prononce. Un nom oublié des hommes, mais que la terre, elle, n’a jamais cessé de murmurer.Sous mes pieds, le sol tremble. À intervalles réguliers. Comme un cœur. Comme un avertissement.— Tu es sûre de toi ? murmure Nikolai dans mon dos.Il ne parle presque jamais à voix basse. Mais ici, sa voix s’écrase contre les murs invisibles du gouffre.Je sens la tension dans ses mots. La peur. Elle s’insinu
L'emprunte du désir Le sang, les cendres, l’éveil
Chapitre 22 — Le sang, les cendres, l’éveilNikolaiJe n’ai jamais cru aux miracles.Encore moins à ceux qui viennent avec la douleur.Et pourtant, ce matin, quand je regarde Aelis respirer, là, dans mes bras, une part de moi se fissure.Elle a tenu bon.Elle a marché droit vers le cœur du feu.Elle a mis un genou en terre devant un pouvoir ancien……et elle l’a forcé à plier.Mais je vois déjà la brûlure dans ses yeux.Je sens le prix qu’elle a payé.Le vent soulève ses mèches, colle contre ses joues les cendres de la tour détruite.Autour de nous, les soldats crient, s’embrassent, rient ou pleurent. On dirait qu’ils ne savent pas ce qu’ils célèbrent exactement : la victoire ou le simple fait d’être encore debout.Moi, je ne célèbre rien.Je me contente de la serrer plus fort.— Ne me lâche pas, murmure-t-elle.Sa voix est rauque, abîmée.— Jamais, Aelis.Je la porte jusqu’à notre tente, traversant les rangées de blessés, de visages fatigués, de mains tremblantes qui me saluent. Le si
