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Chapitre 4

Author: Anne Mu
Gobert a pincé les lèvres et a lancé un regard sur Célia en demandant :

« Magali a-t-elle eu un accident de voiture ? »

Il s'est souvenu soudain de l'appel téléphonique que Magali lui avait passé hier soir.

Si c'était vrai…

À ce moment précis, la porte de la salle a été poussée et Magali est entrée d'un air distant et froid.

Après avoir vu Magali, un éclair glacial a traversé les yeux de Clara, mais elle l'a réprimé rapidement et a dit avec enthousiasme :

« Je viens d'apprendre que tu as eu un accident de voiture, alors viens ici et laisse-moi voir où tu es blessée. Je veux vérifier si c'est grave ou non ! »

On aurait pu croire Clara se souciait sincèrement de Magali.

Le regard de Gobert s'est assombri.

Il pensait que Magali s'était liguée avec sa meilleure amie pour lui mentir.

Magali s'est approchée et a entraîné Célia derrière elle en lui disant :

« Tu rentres en premier, laisse-moi me débrouiller ! »

Célia s'est empressée de lui dire :

« En fait, je n'ai rien fait, Clara s'est frappée elle-même ! »

Magali l'a interrompue en répondant :

« Je sais, tu y vas en premier ! »

Elle n'était pas sûre de l'attitude de Gobert en ce moment et il n'y avait aucun avantage à ce que Célia reste ici.

Célia s'est mordue la lèvre et est sortie, les yeux rouges.

Bruno a jeté un coup d'œil à Gobert et a quitté également la salle.

Il ne restait donc que Gobert, Clara et Magali dans le service.

Magali s'est approchée du lit d'hôpital et a regardé Clara d'un air condescendant en disant :

« J'ai entendu dire que tu avais été battue, est-ce grave ou non ? Es-tu allée à l'hôpital pour te faire un examen ? »

Clara avait des empreintes digitales sur le visage qui n'étaient pas assez visibles pour justifier un examen médical.

Clara s'est mordue la lèvre et a regardé Magali d'un air contrarié en répondant :

« Célia m'a frappée à des endroits invisibles, donc ce n'est pas convenable de passer un examen ! Si tu ne crois pas qu'elle m'a frappée, alors je n'y peux rien ! »

« Es-tu stupide ? Pourquoi ne pas dire que Célia t'a frappée ailleurs ? Et s'il s'était passé quelque chose ? », a crié Gobert à Clara, bruyamment.

Les yeux de Clara ont rougi et elle lui a expliqué :

« Je ne voulais pas que tu te fasses engueuler par Magali à cause de moi. Comme il n'y a pas d'anomalie physique chez moi, alors je n'ai rien dit ! »

Le visage de Gobert est devenu sombre et il a dit :

« Tu ne comprends même pas ta propre affaire, mais tu t'inquiètes encore de ce qu'il y a entre Magali et moi, tu es vraiment stupide ! »

Son ton était froid et paraissait un peu intime.

Magali se tenait là, évidemment elle et Gobert étaient les personnes les plus proches, mais elle se sentait comme une étrangère en ce moment, incapable de s'intégrer entre eux.

Tout comme elle était une étrangère dans la famille des Dupont.

Il y avait un peu de rancœur dans son cœur.

Clara a lancé un regard sombre à Gobert en lui disant :

« Tu fais la grimace devant moi toute la journée à cause de ta mauvaise relation conjugale, ce qui fait que je suis aussi de mauvaise humeur ! En fin de compte, ton humeur affecte la mienne. Il est donc naturel que je m'en inquiète. »

« C'est toi qui as toutes les mauvaises idées ! »

Gobert lui a crié avec un visage maussade :

« Ne te mêle pas de mes affaires à partir de maintenant ! »

« Je ne veux pas me mêler de tes affaires ! »

Sur ce, Clara a fait la moue.

Gobert lui a jeté un regard en disant :

« Je vais faire venir le médecin pour qu'il te fasse un examen ! »

Sur ce, il a sonné la cloche d'appel.

Magali a pris une grande inspiration, tentant désespérément d'étouffer la douleur de son cœur.

Elle s'est rappelée qu'au début de l'année, elle avait eu une grave maladie et était restée à l'hôpital pendant quinze jours, sans que Gobert aille la voir une seule fois.

À cette époque, elle s'était toujours trompée en se disant que Gobert était trop occupé pour la visiter.

Maintenant, en voyant cette scène, elle ne pouvait pas se voiler la face.

Ce n'était pas que Gobert n'avait pas le temps, c'était juste qu'il se moquait complètement des autres à part Clara.

Lorsque le médecin est venu examiner Clara, Gobert a tiré la main de Magali et est sorti.

En observant le dos des deux, les mains de Clara sous les couvertures se sont serrées fortement.

Une fois dehors, Magali a repoussé la main de Gobert et s'est mise face à lui en disant :

« Gobert, parlons ! »

« Très bien, alors parlons d'abord du sujet de la grossesse de Clara d'hier soir. »

Gobert regardait Magali sans la moindre affection.

Se marier avec Magali, il y avait trois ans, avait été une contrainte.

Même après avoir couché avec elle pendant trois ans, il n'avait pas développé une once d'affection pour elle.

Il permettait à Magali d'être jalouse, mais il ne lui permettait pas de salir la réputation de Clara en révélant sa grossesse, par pure jalousie !

Les sourcils de Magali se sont froncés et elle a dit d'une voix froide :

« Je l'ai déjà dit, je ne l'ai pas fait ! Je ne l'admettrai jamais ! »

Les résultats des recherches en ligne avaient été supprimés, et maintenant qu'il n'était plus possible de rechercher un seul mot-clé en ligne, Gobert continuait à lui parler de cette affaire.

C'était trop ridicule.

« Je ne changerai pas ce que j'ai décidé ! Je te donne une demi-journée pour y réfléchir et tu me diras ta décision finale au plus tard en fin d'après-midi ! »

Le ton de Gobert était ferme, et en même temps, il faisait comprendre à Magali que même si elle n'était pas d'accord, le résultat final ne changerait pas.

Magali a vu son air sinistre et s'est sentie glacée de la tête aux pieds.

« N'est-ce pas un peu exagéré de ta part de me condamner sans même avoir de preuves ? »

Elle a dit cela mot pour mot, le visage extrêmement froid.

Gobert était un peu trop dur avec elle, n'était-ce pas ?

« Clara vient de gagner un prix, toute presse négative lui serait fatale ! Cette affaire est ainsi réglée ! »

Magali a soudain éclaté de rire et lui a dit :

« Tu veux me sacrifier pour sauver l’image de Clara ! Gobert, as-tu pensé aux conséquences quand tu as dit cela ? »

Il n'a pas dû y penser.

Sinon, il n'aurait pas prononcé de telles paroles.

Gobert a pincé les lèvres avant de prendre la parole :

« Cela ne te suffit pas que je te donne 100 000 euros d'argent de poche par mois ? Il faut que tu te montres devant le public ? D'après moi, tu peux quitter ton travail pour bien me servir cette fois ! »

Le visage de Magali était légèrement pâle et elle a répondu d'un air ferme :

« Les 100 000 euros d'argent de poche que tu m'as donnés ont tous été dépensés pour notre famille et je n'ai personnellement rien dépensé de ton argent ! De plus, j'aime beaucoup mon travail actuel et je n'ai jamais songé à le quitter ! »

« Si tu penses que je ne m'occupe pas bien de toi à cause de mon travail, alors tu peux trouver d'autres servantes pour te servir ! »

Il était vrai que Gobert lui donnait 100 000 euros par mois, mais les dépenses de la famille étaient si élevées et il ne restait pas un sou à la fin du mois.

Quant à Magali, la plus grande partie de son salaire servait à payer l'hospitalisation de sa grand-mère.

Si elle quittait son travail et devenait une femme au foyer, elle ne pourrait même pas payer l'hospitalisation de sa grand-mère.

Comment pourrait-elle quitter son travail ?

Gobert l'a plaquée contre le mur et l'a regardée avant de dire d'un ton un peu menaçant :

« Je t'ai épousée parce que je veux que tu prennes soin de moi de tout cœur, pas pour que des servantes le fassent à ta place ! Si tu ne trouves pas que 100 000 euros d'argent de poche sont suffisants, je te donnerai 100 000 euros de plus ce mois-ci ! »

Les mots de Gobert étaient satiriques aux oreilles de Magali.

Une vague de tristesse s'est élevée dans le cœur de Magali.

Au cours de leur mariage de trois ans, Gobert n'avait jamais semblé la traiter comme une épouse et comme un membre de la famille.

Elle n'était pour lui qu'un accessoire et une partenaire de lit pour évacuer son désir sexuel.

« Une fois que tu auras quitté ton travail, quand tu seras désœuvrée, tu demanderas à ces femmes riches de jouer ensemble. Ainsi, tu établiras une bonne relation avec elles afin de pouvoir mieux parler de coopération à l'avenir ! »

Dans l'esprit de Gobert, les épouses de la classe supérieure vivaient ainsi, et Magali, en tant que son épouse, devait être comme elles.

Magali a inspiré profondément avant de dire lentement :

« Pourquoi ne laisses-tu pas Clara rester tranquillement à la maison en tant que femme au foyer ? »

Clara, même si elle était mariée au frère aîné de Gobert, avait toujours été en compétition avec moi.

Celle qui devait se montrer en public, c'était Clara.

« Clara a une scène qui lui appartient, elle peut briller quand elle est sur scène, alors que toi, ce que tu fais n’est qu’un travail quelconque. »

« Même si tu ne travailles pas, cela n'a pas d'importance, alors consacre-toi tranquillement à ton rôle de Mme Leroy. »

Gobert lui a relevé le menton et leurs regards se sont croisés.
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