CHAPITRE 20SECRETS DE FAMILLEDariann, en proie aux inquiétudes les plus folles courait au travers des rues où l’on se livrait à des massacres. Plusieurs fois, il évita la lame d’un Irmain. Soudain un bruit attira son attention. Il serra les poings, prêt à défendre chèrement sa vie, quand Erpan apparut devant lui, deux épées à la main.— Comment as-tu fait pour te procurer ces armes ? demanda-t-il à son ami.— Celle-ci m’appartient, dit-il en montrant fièrement son épée, trophée du tournoi. La seconde, je l’ai prise à un Irmain. C’est une magnifique arme, n’est-ce pas ?— Très belle, répondit Dariann. Pourrais-tu m’en faire cadeau ?— Elle est à toi, lui répondit-il en lui lançant l’arme.Dariann la saisit et les deux garçons continuèrent leur chemin vers la plac
CHAPITRE 21L’ART DE LA GUERRETroan, dans les sous-sols du châteauOn conduisit Warfind dans un cachot, une cellule étroite, coupée de la lumière, où la vermine grouillait.— Libérez-moi, c’est un ordre, ou…— Ou quoi ? Pour qui te prends-tu ? Que crois-tu pouvoir nous faire enfermer ici dans cette cellule qui deviendra ton cercueil ? lui demanda le soldat, un sourire sournois aux lèvres.Warfind, ayant peur d’en avoir trop dit, se mura dans le silence.— Quels sont vos projets à vous autres, Irmains ?L’homme avait saisi Warfind par le col de sa tunique.— Qu’es-tu venu faire en ce lieu ? Pourquoi avoir ainsi tué tant de monde ?
CHAPITRE 22LA MONTÉE DES PERILSYuan chevauchait vers Troan où il espérait arriver le lendemain, porteur de nouvelles alaramantes : les Irmains s’apprêtaient à attaquer l’Ascète. Ou cela était-il déjà effectif ? De son côté Darzil bondissait, lui aussi porteur d’un message peu rassurant : l’offensive sarkienne.***Troan, palais royalHector était assis sur son trône. Il caressait un étrange objet, de terre cuite sans doute, et ses traits étaient tirés. Les dernières nouvelles et encore plus l’évasion de Warfind qu’on venait de lui rapporter, n’avaient fait qu’exacerber sa rage. Il lui semblait être de moins en moins maître des évènements. Ses doigts se refermèrent sur l’objet. Il fut parcouru par une sorte de frisson. Ses yeux bril
Alondith, ce nom résonne comme un rêve, emporté par le vent dans l’infini de ces terres, oublié par les hommes, les animaux, les pierres… Au sein de ce monde, des forces se lèvent. Des forces d’une puissance infinie. Au milieu du fracas des batailles, des cris d’agonie de la terre s’abreuvant du sang des braves, des héros se dressent. Ils portent en eux le pouvoir et la volonté de tout changer.Petite présentation du monde d’AlondithLe monde d’Alondith se divise en différents continents.Ce premier tome se déroule dans sa majeure partie sur le continent central. Celui-ci est bordé par trois mers: la mer de l’Est, à l’Est ; la mer du Silence au Nord et la mer de la Délivrance au Sud, et par un océan à l’Ouest, appelé Océan du Bout du Monde.Il compte quatre grands États ou royaumes.Le royaume de Windbridge.C’est une monarchie dirigée par le roi Hector et ce dernier a deux conseillers appelés Rent: Edmond et
LES HOMMES EN NOIRLes feuilles craquaient. Un lapin fuyait à l’approche de bruits de pas précipités. La neige se mit à tomber parant la campagne d’une robe d’un blanc immaculé. Les arbres dénudés offraient à la vue du promeneur leurs silhouettes torturées, image cauchemardesque, qui s’amplifia sous l’effet de bourrasques.Une ombre courait. Encapuchonnée dans un long vêtement détrempé, elle fuyait sous les arbres qui tendaient vers elle leurs branches dépouillées. Derrière elle, des bruits de voix… puis, montées sur de magnifiques étalons à la crinière flottant au vent, des silhouettes apparurent. Les hommes, reconnaissables à l’intonation de leur voix, gagnaient du terrain. Le fuyard chuta. Après s’être remis debout, il reprit sa course sur le sentier, pour s’apercevoir quelques instants plus tard que celui-ci débouchait au bord d’une falaise. Il se sentit acculé alors que derrière lui, des hommes encagoulés se pressaient. N’ayant
PREMIÈRE PARTIE DISPARITION CHAPITRE 1 LA LÉGENDE DES AVI MAGNI Lewan, Royaume de Windbridge La flamme de la bougie commençait à vaciller. À la faible lueur qu’elle prodiguait, on voyait que la table sur laquelle celle-ci reposait était en chêne. Un homme, assez âgé, était assis sur un tabouret. Il devait avoir soixante ans, à en juger les tempes grisonnantes et le haut du crâne dégarni. Quelques rides sur son visage témoignaient du poids des années. Dans sa jeunesse, il était paysan et travaillait dans les champs sur les bords de la Niane, la rivière qui serpentait à l’est de la forêt du Dragon. Il avait cultivé du blé et des pommes de terre. Bien sûr, la vie du paysan
CHAPITRE 2ENQUÊTE Le jour suivant, le jeune garçon ne revint pas. Il avait tout simplement disparu. La ville était en émoi. Tous s’interrogeaient et des recherches avaient été organisées. Jusqu’ici, elles étaient restées infructueuses. Lewan comptait environ trente mille habitants et avait été construite à la lisière de la forêt du Dragon. Les remparts constituaient la seule protection fiable contre les attaques venues de l’extérieur et, pour beaucoup, la forêt, barrière naturelle contre le danger, était habitée par quantité d’esprits. Aussi, peu de gens osaient s’y aventurer. Les murailles étaient jointes par quatre grandes portes aux points cardinaux, qui demeuraient ouvertes en temps de paix. La guerre n’avait pas touché le royaume depuis environ huit ans, quand s’était achevée la guerre contre les Irmains
LA RÉVOLTE DESTERRES EXTRÊMESCHAPITRE 3UNE VISITE INQUIÉTANTESaint Rocher, royaume de WindbridgeSituée à deux kilomètres des côtes de la mer de l’Est, Saint Rocher était idéalement située. La proximité de la Riance permettait la distribution des récoltes par voie fluviale dans l’ensemble du royaume. Les terres fertiles autour de la cité permettaient toujours des récoltes supérieures à celles des autres cités. La prospérité de Saint Rocher tenait également à la soierie, autre pôle d’activité de la ville. La soie était obtenue à partir des hernas, petits rongeurs herbivores d’une cinquantaine de centimètres qui gambadaient dans le nord-est du royaume. La seconde ville