Un soir, elle me donne rendez-vous chez elle. Je savais déjà ce qui allait se passer là-bas. Une nuit pour oublier, une tentative d'échapper à l'ombre grandissante qui me suivait.
Arrivée sur les lieux, elle avait fait un délicieux repas que nous avions partagé. L'appartement était cosy, éclairé d'une lumière tamisée, et pour un bref instant, j'ai cru pouvoir respirer, me détendre. Nous avons parlé un peu, des banalités, des rires légers. Laurie était charmante, attentive.
Un moment, elle m'annonce qu'elle va se doucher et que je devrais l'attendre ou la rejoindre si je veux. Une proposition à peine voilée. Malgré son invitation alléchante, une prudence innée, alimentée par la terreur des dernières semaines, me retint. L'idée même que Kaï-Lani puisse se manifester dans un tel mom
Nous étions en pleine réunion extraordinaire, une présentation cruciale pour l'avenir de ma carrière. La tension était palpable, chaque mot pesé, chaque argument scruté. Et soudain, au milieu d'une phrase, une soif impérieuse me saisit. Une soif anormale, violente, comme si mon corps entier se desséchait. Une assistante, prompte, me tendit un verre d'eau.Et dès la première gorgée, la panique. Non pas un simple étouffement, mais une noyade intérieure, une suffocation atroce. L'eau, au lieu de me désaltérer, se transformait en plomb dans mes poumons, me broyant la poitrine. Mes yeux s'écarquillèrent, horrifiés, fixant mes collègues, mes supérieurs, leurs visages se floutant tandis que la douleur me déchirait. Je serrais ma gorge, mes mains crispées, mais mon souffle était coupé. Le silence de la salle dev
Un soir, elle me donne rendez-vous chez elle. Je savais déjà ce qui allait se passer là-bas. Une nuit pour oublier, une tentative d'échapper à l'ombre grandissante qui me suivait.Arrivée sur les lieux, elle avait fait un délicieux repas que nous avions partagé. L'appartement était cosy, éclairé d'une lumière tamisée, et pour un bref instant, j'ai cru pouvoir respirer, me détendre. Nous avons parlé un peu, des banalités, des rires légers. Laurie était charmante, attentive.Un moment, elle m'annonce qu'elle va se doucher et que je devrais l'attendre ou la rejoindre si je veux. Une proposition à peine voilée. Malgré son invitation alléchante, une prudence innée, alimentée par la terreur des dernières semaines, me retint. L'idée même que Kaï-Lani puisse se manifester dans un tel mom
Je me retourne brusquement pour la faire face et là, c'est comme si toute une vague se déverse sur moi au point de me faire tomber. Le souffle coupé, mes poumons en feu, je perçois à travers le fracas sourd de l'eau une voix lointaine, éthérée, qui me chuchote : « Tu ne peux pas fuir, Dilane. Tu es à moi. »Et puis, aussi brusquement que ça avait commencé, tout était redevenu normal. Le silence tomba, lourd, assourdissant. Je me retrouvais au sol, trempé de la tête aux pieds, mes vêtements collant à ma peau comme une seconde épiderme froide. L'air vibrait encore d'une humidité étrange, et une odeur entêtante d'iode, de sel et d'algues mouillées piquait mes narines, comme si l'océan entier s'était invité dans ma chambre pour une danse macabre. Le lit était mouillé, le tapis gorgé d'eau par endroits, et une petite flaque luisait sous la fenêtre, reflétant faiblement la lumière de la lune.J'avais compris ce soir-là que les choses ne se passeraient donc plus comme avant. La réalité de Ka
Finalement, tout ce qui venait de se passer m'avait également un peu secoué.Une fois dans ma voiture, je mets un moment avant de démarrer. Toujours sous le choc de ce qui veniat de se passer. De tout ce que j'avais pu prévoir, ce scénario en était loin. Un dernier coup d'oeil vers la porte d'E-Manuella puis je demarre.Pendant que je suis au volant, je repense à ce qu'elle m'a dit : « Plusieurs fois, j'ai rêvé être dans l'eau en train de me faire attaquer, ou me noyer ».Soudain, je senti l'air devenir glacial. De la condensation se forma sur les vitres, alors qu'à l'extérieur il faisait chaud. Je vis des gouttes apparaître sur le tableau de bord. Dans le rétroviseur, j'ai cru voir quelqu'un assis derrière. Tout ça n'était pas normale. Et puis je sentis une présence. J'ai à peine le temps de me concentrer dessus que de l'eau commence à s'infiltrer dans ma voiture et je n'y comprends rien jusqu'à ce que dans un coup d'oeil sur le rétroviseur, je la vois assise à l'arrière de la voit
Lorsque j'arrivais, je trouvai la porte de son appartement qui était grande ouverte, alors j’entrai sans frapper. E-Manuella était assise sur le canapé, les yeux rougis par les larmes, le regard perdu dans le vide. Elle me vit, mais ne dit rien. Pas un mot. Elle se contenta de me regarder, comme si j’étais un mirage, une apparition qu’elle ne parvenait pas à croire réelle. E-Manuella sombrait dans une terrible dépression, et je savais que je n’avais plus d’autre choix que de lui dire toute la vérité maintenant. Je m’assis à côté d’elle, et au même moment, elle murmura : - E-MANUELLA : Pourquoi tu m’as évitée pendant des jours de cette façon ? Pourquoi tu me fais ça ? Sa voix était faible, brisée, comme si chaque mot lui coûtait un effort surhumain. Je pris une profonde inspiration, sachant que ce que j’allais dire allait tout changer. - DILANE : E-Ma, il y a quelque chose que tu dois savoir. Quelque chose que j’aurais dû te dire depuis longtemps. Et je me mis à lui raconte
Dès le lendemain de ce jour, ma décision était prise. Toute la nuit E-Manuella avait essayé de me joindre. Au fond de moi, j'espérais que la distance la protégerait de Kaï-Lani. Loin d'imaginer que je la ferai vivre un enfer emotionnelLes premiers jours furent les plus durs. Mon téléphone vibrait sans cesse, des notifications de messages et d’appels manqués d’E-Manuella s’accumulant sur l’écran. Chaque vibration me tirait le cœur, mais je résistai à l’envie de répondre. Je savais que si je lui parlais, je ne pourrais pas lui expliquer la vérité sans qu'elle n'est peur de moi. Un soir, en rentrant du travail, je trouvai un mot glissé sous le portail de la maison. Je pensais pourtant que c'était une facture d'électrité ou peut être d'eau mais ce n'était pas le cas. C'était un mot d'E-Manuella :« Dilane, je ne comprends pas ce qui se passe. S’il te plaît, appelle-moi. Je t’aime. – E-Ma »Je froissai le mot et le jetai dans la co