En arrivant devant le bâtiment de l’entreprise, elle remarqua immédiatement l’agitation autour de l’entrée. Des regards échangés, des chuchotements dans l’air. Avant même qu’elle ne franchisse le seuil, un agent de sécurité s’approcha d’elle.
« Mademoiselle Nafi, je suis désolé, mais il vous est désormais interdit d’entrer dans les locaux. »
Ses mots frappèrent Nafi comme une décharge électrique. Elle s’arrêta net, son cœur se serra dans sa poitrine, une sensation de vertige l'envahissant. Un instant, elle se demanda si elle avait mal entendu. Peut-être était-ce une erreur.
« Pardon ? » balbutia-t-elle, le regard perdu.
L’agent tendit alors une lettre, qu’il lui remit sans un mot suppl&
Elle prit une grande inspiration, se levant enfin du canapé. Demain serait un autre jour. Un jour où elle devrait enfin affronter la réalité, seule face à elle-même. Mais avant cela, elle savait qu’elle devrait d’abord trouver la paix en elle. Et cela commencerait par affronter ce qu’elle avait laissé derrière elle.Nafi se tenait là, dans le silence oppressant de sa chambre, comme une coquille vide. Chaque souffle qu’elle prenait semblait plus lourd que le précédent, chaque pensée plus douloureuse. Le monde autour d’elle s'était effondré, mais elle n'avait pas l'énergie de pleurer. Ce qu’elle ressentait n'était même plus de la tristesse, c'était un vide froid, un gouffre qui aspirait tout. Elle avait tout perdu. Tout.Elle s’était laissée emporter par les promesses d’un rêve, par
Elle se tourna vers sa mère, désemparée. « Pourquoi ne m’a-t-il rien dit ? Pourquoi est-il parti comme ça ? » La voix tremblante, Nafi tentait de comprendre, mais les réponses se dérobaient à elle.Sa mère haussait les épaules, un mélange d’incompréhension dans le regard. « Je ne sais pas. Je ne comprends pas non plus. Mais il est parti. Et je pense qu’il n’avait pas l’intention de revenir de sitôt. »Nafi laissa échapper un soupir lourd, comme si tout l’air autour d’elle avait disparu. Tout s’était accéléré bien trop vite. Elle se retrouvait seule, sans repères, et avec un avenir incertain. Le départ de Mamadou, son rôle dans l’histoire, les jeux d’Amadou, la lettre de licenciement… tout cela se bousculait dans son e
En arrivant devant le bâtiment de l’entreprise, elle remarqua immédiatement l’agitation autour de l’entrée. Des regards échangés, des chuchotements dans l’air. Avant même qu’elle ne franchisse le seuil, un agent de sécurité s’approcha d’elle.« Mademoiselle Nafi, je suis désolé, mais il vous est désormais interdit d’entrer dans les locaux. »Ses mots frappèrent Nafi comme une décharge électrique. Elle s’arrêta net, son cœur se serra dans sa poitrine, une sensation de vertige l'envahissant. Un instant, elle se demanda si elle avait mal entendu. Peut-être était-ce une erreur.« Pardon ? » balbutia-t-elle, le regard perdu.L’agent tendit alors une lettre, qu’il lui remit sans un mot suppl&
Elle prit une grande inspiration, se levant enfin du canapé. Demain serait un autre jour. Un jour où elle devrait enfin affronter la réalité, seule face à elle-même. Mais avant cela, elle savait qu’elle devrait d’abord trouver la paix en elle. Et cela commencerait par affronter ce qu’elle avait laissé derrière elle.Nafi se tenait là, dans le silence oppressant de sa chambre, comme une coquille vide. Chaque souffle qu’elle prenait semblait plus lourd que le précédent, chaque pensée plus douloureuse. Le monde autour d’elle s'était effondré, mais elle n'avait pas l'énergie de pleurer. Ce qu’elle ressentait n'était même plus de la tristesse, c'était un vide froid, un gouffre qui aspirait tout. Elle avait tout perdu. Tout.Elle s’était laissée emporter par les promesses d’un rêve, par l'idée qu’elle pouvait se jouer des autres, et que peut-être, un jour, elle sortirait victorieuse de son propre jeu. Mais rien ne s'était passé comme prévu. Amadou l'avait poussée à se perdre dans cette hist
Nafi se retrouvait plongée dans une solitude qu'elle n'avait pas anticipée. Chaque fois qu'elle sortait son téléphone, elle espérait, sans y croire vraiment, un message d'Amadou. Mais rien. Les jours s'étaient étirés comme une épreuve silencieuse. Elle avait tenté de le joindre à plusieurs reprises, mais ses appels restaient sans réponse. Ses messages, laissés sans retour, s'entassaient dans la boîte de réception comme des témoins muets de sa tentative de récupérer ce qui semblait désormais hors de portée.Elle se sentit perdue, comme si elle était en train de se noyer dans ses propres erreurs. Chaque fois qu'elle pensait à lui, une sensation de vide s'emparait d'elle, mais il y avait aussi une culpabilité grandissante, cette sensation lancinante qu'elle avait franchi une ligne qu'elle ne pouvait plus effacer. Le jeu qu’elle avait entamé avec lui, celui de l'attirer, de manipuler, de faire semblant d’être une autre, lui échappait désormais complètement.Elle ne pouvait pas nier l'atti
Le matin suivant, lorsqu'elle se réveilla, il était déjà tôt, et la lumière douce du soleil filtrait à travers les rideaux. Nafi se tourna vers Amadou, qui dormait paisiblement à ses côtés. Son cœur se serra légèrement en le regardant. Il semblait si calme, si serein, comme si rien n'avait changé. Et pourtant, tout avait changé. Elle, elle n'était plus la même.Elle se leva doucement, évitant de le réveiller, et se dirigea vers la fenêtre. Le silence de la pièce la coucha dans une contemplation silencieuse. Des milliers de pensées se bousculaient dans sa tête. Elle avait fait un pas vers lui, un pas vers l'inconnu. Mais à quoi tout cela menait-il ? Est-ce que tout cela était réel, ou n'était-ce qu'une illusion, une étincelle éphémère dans la brume de ses hésitations ?Le bruit léger d'Amadou qui se réveillait la fit tourner la tête. Il la regardait, un sourire paisible sur les lèvres. Ce sourire, il l'avait vu des milliers de fois, mais cette fois, il avait une intensité particulière,