Quelques jours plus tard, Nafi fut convoquée dans le bureau d’Amadou. Elle n’avait aucune idée de la raison, mais son cœur s’emballa dès qu’elle entendit sa voix grave lui demander de venir. Elle inspira profondément avant d’entrer, essayant de calmer ses nerfs.Amadou était assis derrière son bureau, impeccablement vêtu comme toujours, mais aujourd’hui, un sourire malicieux étirait ses lèvres. Son regard pétillant semblait scruter au-delà de son apparence, comme s’il devinait toutes les pensées qui traversaient son esprit.« Asseyez-vous, Nafi, » dit-il en indiquant la chaise en face de lui.Elle obéit, les mains croisées sur ses genoux. Elle se sentait petite sous son regard, presque vulnérable, mais elle s’efforça de garder son calme.Amadou posa un document sur son bureau, mais au lieu de parler de travail, il s’adossa à sa chaise, joignant les mains devant lui.« Vous m’avez demandé une faveur récemment, » commença-t-il doucement.Nafi sentit sa gorge se serrer. Elle avait demand
« Tu l’auras. » Sa voix était douce, mais son regard avait quelque chose d’insondable. « Mais, Nafi, sache que ce n’est qu’un début. Je vais t’aider, mais il y a un prix à payer, tu le sais, n’est-ce pas ? » Il lui fit un sourire en coin, presque un défi. Elle savait que ce qu’il proposait n’était pas sans conséquence, mais à ce moment-là, cela semblait être l’unique issue possible.Nafi acquiesça lentement, son cœur battant de plus en plus fort. Elle avait franchi une ligne, et elle savait que ce n’était que le début de quelque chose de beaucoup plus complexe. Elle était prête à payer le prix, mais à quel point cela allait-il bouleverser sa vie ?Après leur conversation, Nafi quitta le bureau d’Amadou avec les jambes tremblantes. Elle avait obtenu ce qu’elle voulait, mais le soulagement espéré n’était pas au rendez-vous. Au contraire, un poids plus lourd s’était installé sur ses épaules. La phrase d’Amadou résonnait dans son esprit : « Il y a un prix à payer. » Elle se demandait ce q
Elle finit par se lever et s’approcha de la fenêtre. La ville brillait dans l’obscurité, mais elle se sentait perdue, comme une étoile sur le point de s’éteindre.Alors qu’elle s’appuyait contre le rebord, une idée traversa son esprit. Et si elle arrêtait de mentir ? Et si elle trouvait un moyen de tout lui avouer, d’expliquer pourquoi elle était là ?Mais la voix de Modou résonna dans sa tête. « Tu ne peux pas abandonner. Pas maintenant. »Nafi soupira, le cœur lourd. Elle était coincée, tiraillée entre ce qu’elle voulait et ce qu’elle devait faire. Et au milieu de tout cela, Amadou continuait à occuper ses pensées, comme une ombre douce et troublante.Le lendemain, Nafi se leva tôt, le cœur battant. La conversation avec Modou résonnait encore dans ses oreilles, ses paroles gravées dans sa mémoire comme une ligne de conduite qu’elle ne pouvait ignorer. Elle s’était déjà perdue dans ses réflexions, oscillant entre sa culpabilité et l’implacable réalité du rôle qu’elle devait jouer. La
Le lendemain matin, Nafi traînait les pieds en se préparant pour le travail. Chaque geste semblait peser une tonne : enfiler ses chaussures, nouer son foulard, attraper son sac. Elle se regarda dans le miroir avant de partir. Ses yeux étaient cernés, ses traits tirés. Elle n’avait pas dormi, et cela se voyait.En arrivant à l’entreprise, elle sentit immédiatement une tension étrange dans l’air. Les regards étaient plus insistants que d’habitude, les murmures plus audibles. Nafi baissa la tête en traversant le hall, évitant de croiser qui que ce soit. Elle savait que les employés commençaient à parler, et cela la rendait nerveuse.Lorsqu’elle atteignit son bureau, son cœur rata un battement en voyant Amadou déjà là. Il se tenait près de sa fenêtre, les mains dans les poches, un sourire léger sur le visage. Il était parfaitement détendu, comme si le monde entier lui obéissait.« Bonjour, Nafi, » dit-il doucement en se retournant.Sa voix fit vibrer quelque chose en elle, une note famili
La nuit était tombée, et Nafi était allongée dans sa chambre, la tête remplie de pensées contradictoires. Le silence autour d'elle semblait être un écho de son âme en tourmente. Elle avait bien réfléchi à tout ce qui s’était passé ces derniers jours, les moments avec Amadou, les regards chargés de promesses non dites, et la tension qui croissait chaque jour un peu plus. Les émotions étaient devenues trop lourdes à porter, et elle se sentait de plus en plus perdue dans ce jeu qu’elle ne maîtrisait plus.Elle se leva finalement, le cœur lourd, et chercha son téléphone. L’appel à Modou semblait inévitable. Il fallait qu’elle parle à quelqu’un, qu’elle partage ses doutes, même si elle savait qu’il ne serait probablement pas d’accord avec elle.Lorsqu’il répondit, sa voix familière brisa la tension qui montait dans ses épaules.« Nafi, ça va ? » demanda-t-il, sans attendre. Il était toujours direct, comme s’il sentait qu’elle avait besoin d’être secouée un peu.Elle prit une grande inspira
Le lendemain, la lumière du matin entra par les grandes fenêtres du bureau d’Amadou, illuminant l’espace d’une clarté douce et chaleureuse. Le soleil filtré par les rideaux blancs donnait à la pièce une atmosphère tranquille, presque familière, comme si les événements de la veille n’étaient qu’un rêve flou. Mais Nafi savait que ce n’était pas le cas. Elle sentait la tension, encore vibrante sous sa peau, mais elle n’avait pas le courage d’en parler. Pas encore.Amadou était là, comme chaque jour, mais aujourd'hui, il semblait différent. Il était souriant, détendu, comme si la lourde conversation de la veille n’avait pas eu lieu. Son sourire était éclatant, presque taquin, un éclat de confiance et de sérénité qu’il n’avait pas l’habitude de montrer. Il semblait à l’aise, comme si tout était normal. Mais Nafi savait que tout avait changé, même si rien n’était dit.Elle entra dans son bureau, un peu hésitante, son sac serré contre elle, cherchant à trouver un équilibre entre la femme pro