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Chapitre 114 — Vengeance Interdite 34

Penulis: Déesse
last update Terakhir Diperbarui: 2025-09-19 01:15:36

ELIAZ

Le bureau de Raphaël respire la domination.

Les murs tapissés de cuir et d’ouvrages reliés, la lourde odeur du bois ciré, la pénombre savamment entretenue : tout ici est conçu pour rappeler que l’homme qui occupe ce fauteuil règne sans partage. J’ai déjà passé des heures dans cette pièce, enfant, à écouter ses sentences tomber comme des jugements divins. Mais ce soir, l’air me semble plus lourd encore.

Raphaël ne m’invite pas à m’asseoir. Il me jauge. Ses doigts croisés, ses coudes appuyés sur le bureau, son regard qui me transperce sans ciller.

— Tu as vu, dit-il, sa voix grave brisant le silence. Maéva.

Son nom seul semble résonner comme une évidence.

— Elle s’impose, poursuit-il. Elle a cette faculté rare : comprendre une salle, sentir le moment juste, anticiper ce que les autres ne voient pas. Beaucoup de nos directeurs pourraient apprendre d’elle.

Je serre les mâchoires. Chaque mot est une lame. Il parle d’elle comme d’une alliée, presque comme d’une… héritière.

— Elle est
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    ÉLIAZLe silence est une cage. Chaque seconde claque comme un fouet, chaque respiration grince dans mes tempes.« Maéva… est ma fiancée. »Le mot s’accroche à mes tympans comme une lame rougie au feu. Il brûle, il tourne, il gratte. Fiancée. Tout se fissure.Mes doigts cherchent un appui et ne trouvent que le vide. Mon souffle s’arrache, haché, brûlant. Tout tangue : le bureau verni, les rideaux lourds, la lumière blanche qui tombe sur le bois poli comme une condamnation. Je sens l’odeur de l’encaustique et du cuir se mêler au parfum de Maéva, une odeur qui m’était refuge et qui m’étrangle à présent.— Quoi… ?Ma voix est étranglée, étrangère, une voix d’enfant perdu dans un corps d’adulte.Maéva blêmit, ses yeux fuyants brillent de larmes. Elle avance d’un pas, puis recule aussitôt, happée par la peur. Ses lèvres bougent sans son, ses mains tremblent sur le bureau, grattant le bois comme si elle cherchait à s’y accrocher pour ne pas tomber dans un gouffre.— Éliaz… ce n’est pas ce qu

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    ÉLIAZLe cliquetis de la serrure résonne encore dans mes oreilles comme un glas. Chaque note frappe ma poitrine, martelant mes tempes. Je pousse la porte, et elle cède sous ma poigne, juste assez pour que je glisse à l’intérieur. L’air est chaud, chargé d’un mélange d’encaustique, de café tiède et du parfum subtil de Maéva, que je croyais avoir oublié mais qui me brûle encore le nez.Le bureau est exactement comme dans mes visions , trop calme, trop ordonné, presque irréel. Mais il y a quelque chose de tangible, de brûlant : Maéva et mon père, seuls, sur le seuil d’une intimité que je n’ai pas à imaginer. Chaque détail me saute au visage : la chemise sur le dossier du fauteuil, la lumière qui glisse sur le bois poli, le verre à moitié rempli posé trop près du bord, le souffle qui tremble dans ses cheveux.Mon corps se tend comme un ressort prêt à se rompre. La rage m’enveloppe comme une marée noire. Je franchis les quelques pas qui me séparent d’eux en un bond silencieux, le sol réson

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    ÉLIAZL’eau me gifle encore dans la nuque quand je sors de la douche, comme si la température pouvait rallumer une raison en moi. Au lieu de ça, ma peau tiraille, mes muscles tremblent d’un reste de fièvre. Je ne me reconnais pas : visage terreux, regard fuyant, une trace sombre sous la clavicule , son parfum. J’essaie de l’effacer et tout me ramène à elle.Je m’habille au hasard, empoigne ma veste comme on saisit une bouée. La rue m’appelle et j’y vais comme un condamné se rend à l’audience. Le trajet me paraît long d’une minute, long d’un siècle. Je vois sa main dans les plis de mon esprit, la caresse de son pouce quand elle rangeait une mèche. Je me surprends à compter les heures depuis qu’elle m’a quitté : soixante minutes, quatre-vingt-dix peut-être , et pourtant chaque seconde est un lac qui m’engloutit.L’entrée de l’immeuble me renvoie au présent : marbre froid, lumières contrôlées, les gens qui glissent comme des ombres. À la réception, la voix de l’assistante tombe, claire e

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