Chapitre 0003

Six ans plus tard.

Hélène était endormie dans son lit lorsqu'une petite fille de cinq ans, lasagnes dans une main et sucette dans l'autre, est apparue dans l'embrasure de la porte de sa chambre.

« Maman, j'ai vu un très grand et très beau monsieur ! »

La petite fille a posé son petit déjeuner, a grimpé sur le lit et a ouvert les paupières d'Hélène à l'aide de sa main avant de s'allonger sur ses seins, ses petites fesses plissées en l'air.

« À quel point est-il beau ? » a-t-elle demandé Hélène d'un air confus, la lassitude dégoulinant de sa voix.

La jeune fille a cligné ses yeux clairs et lumineux, a joué avec les doigts avec les cheveux d'Hélène qui tombaient en cascade sur ses épaules, puis a très clairement dit : « Hyper-beau ! ».

L'accident survenu dans la suite de l'hôtel il y a six ans avait laissé Hélène enceinte de Camille. Comme parce qu’elle était grippe-sou, elle a nommé sa fille Camille Franc sans connaître le nom de son père.

Hélène était furieuse à l'idée de cet homme odieux.

Après l'incident, elle était retournée au Crowne Plaza pour chercher les caméras, mais elle avait découvert qu'elles avaient toutes été prises par quelqu'un d'autre, de sorte qu'à ce jour, elle ne savait pas qui était vraiment l'homme qui avait couché avec elle.

Hélène a ouvert les yeux et a murmuré : « Camille, les beaux hommes ne font pas de repas, quand vas-tu changer ta nymphomanie ? ».

« Celui-ci est différent ! »

Le ton de Camille était teinté de sérieux, et il y avait Hélène qui ne réalisait pas le sens de cette phrase parce qu'elle n'était pas encore tout à fait réveillée.

« Qu'est-ce qui pourrait être différent ? » Hélène lui a dit : « Un beau visage, ça ne sert à rien, un homme qui ne sait pas cuisiner est inutile. »

Camille a ri « ahahaha », c'est adorable d'avoir une maman gourmande !

« Maman, tu veux retrouver papa ? » a demande Camille, les yeux pleins d'espoir.

Hélène s'est figée et un air furieux est apparu lorsqu'elle a serré les dents et a dit : « Oui ! »

Camille, sentant l'attitude de sa mère, a prudemment repris : « Qu'est-ce que tu veux faire quand tu auras retrouvé mon père ? ».

« Je le tuerai », a dit Hélène en plaisantant à moitié.

Camille s’est figée un instant, quand elle a vu Hélène fermer les yeux et se rendormir, elle a réfléchi pendant une minute, un stratagème lui est venu à l'esprit, puis elle a silencieusement ri.

Camille a embrassé Hélène sur la joue et lui a dit : « Je t'aime maman, le petit déjeuner est sur la table ».

Puis elle est sortie du lit et s’est coiffée devant le miroir avant de sortir.

Hélène a fait la grasse matinée jusqu'à midi et a mangé le petit déjeuner que sa fille avait acheté avant de se rendre au parc de loisirs où sa fille jouait toujours.

Bien que Camille n'ait que cinq ans, ses compétences en matière d'autonomie et son quotient intellectuel étaient bien supérieurs à ceux de ses enfants de son âge.

C'est peut-être parce qu'elle a grandi sans père qu'elle ne pouvait pas bouger lorsqu'elle voyait un bel homme et qu'elle menaçait toute la journée de trouver un petit ami toute seule si maman ne lui trouvait pas un papa.

« Quoi, Camille n'est pas venue aujourd'hui ? » Hélène a un mauvais pressentiment.

« Elle est partie tôt aujourd'hui, elle a dit qu'elle allait chercher un beau garçon », se souvient le responsable du parc de récréation.

Hélène était impuissante, Camille a toujours aimé suivre les beaux garçons, mais elle savait ce qu'il fallait faire et ce qu'il ne fallait pas faire et n'irait pas trop loin.

Quel genre de beau gosse Camille a-t-elle vu aujourd'hui pour ne pas vouloir rentrer à la maison ?

Hélène appelle Laurent, le chef de l'Agence de l'embauche des assassins, sans dire un mot.

« Ma fille a disparu », a dit Hélène calmement.