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Início / Romance / Cent nuits au bandeau noir / Chapitre 71

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Chapitre 71

Autor: Léo
last update Última atualização: 2025-12-19 19:12:21

La nuit était épaisse, et le sommeil fuyait Chantelle. Elle tournait et se retournait dans le lit qu’on lui avait préparé chez Stéphane. Soudain, des coups de klaxon brefs et discrets déchirèrent le silence de la rue. Elle se dressa, le cœur battant à tout rompre.

— Chantelle ! C’est elle ! Elle est revenue ! entendit-elle la voix de Stéphane depuis le salon, empreinte d’une tension similaire.

Ils se précipitèrent vers l’entrée. Avant même qu’ils n’atteignent la porte, ils entendirent des pas et des voix étouffées dans l’escalier. Chantelle ouvrit brusquement.

Sur le palier, éclairée par la lumière du couloir, se tenait Théronie. Mais elle n’était pas seule. Deux hommes en costume sombre, à l’allure professionnelle et discrète, l’accompagnaient.

— Enfin ! Tu es là ! s’exclama Chantelle, un mélange de soulagement et d’incrédulité dans la voix.

Théronie lui adressa un sourire apaisant.

— Oui, ma chérie. Je te l’avais dit, tout s’est bien passé. Elle se tourna vers Stéphane et l’accueil
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  • Cent nuits au bandeau noir    Chapitre 71

    La nuit était épaisse, et le sommeil fuyait Chantelle. Elle tournait et se retournait dans le lit qu’on lui avait préparé chez Stéphane. Soudain, des coups de klaxon brefs et discrets déchirèrent le silence de la rue. Elle se dressa, le cœur battant à tout rompre.— Chantelle ! C’est elle ! Elle est revenue ! entendit-elle la voix de Stéphane depuis le salon, empreinte d’une tension similaire.Ils se précipitèrent vers l’entrée. Avant même qu’ils n’atteignent la porte, ils entendirent des pas et des voix étouffées dans l’escalier. Chantelle ouvrit brusquement.Sur le palier, éclairée par la lumière du couloir, se tenait Théronie. Mais elle n’était pas seule. Deux hommes en costume sombre, à l’allure professionnelle et discrète, l’accompagnaient.— Enfin ! Tu es là ! s’exclama Chantelle, un mélange de soulagement et d’incrédulité dans la voix.Théronie lui adressa un sourire apaisant.— Oui, ma chérie. Je te l’avais dit, tout s’est bien passé. Elle se tourna vers Stéphane et l’accueil

  • Cent nuits au bandeau noir    Chapitre 70

    Le club L’Éclipse, niché dans une ruelle discrète du Marais, pulsait au rythme d’une musique électro sourde, où les basses vibraient dans les côtes des clients. Théronie, vêtue d’une robe moulante en satin émeraude qui soulignait chaque courbe, était assise au bar, un cocktail à la main. Ses cheveux, habituellement tirés en un chignon strict, cascadaient en boucles souples sur ses épaules. Elle avait troqué ses lunettes contre un regard fumé, et ses lèvres, peintes d’un rouge profond, esquissaient un sourire quand l’homme entra.Elle tenait la photo de Rousseau en main, le regardant à quelques mètres d’elle. Grand, les épaules larges sous un costume mal coupé, il balaya la salle d’un regard nerveux avant de repérer Théronie. Elle ne se retourna pas tout de suite, laissant planer le suspense, comme si elle ignorait sa présence. Quand elle le fit enfin, ce fut avec une lenteur calculée, comme si elle le découvrait par hasard. — Oh. Sa voix était douce, presque surprise. Vous êtes seu

  • Cent nuits au bandeau noir    Chapitre 69

    Chantelle retira le bandeau de ses yeux, stupéfaite de constater qu'il était déjà matin. Elle voulut quitter le lit, mais une douleur vive la parcourut aussitôt. Son corps lui faisait mal, comme meurtri. Elle promena son regard autour d'elle : la chambre était en désordre, et la robe posée négligemment près d’elle.Rassemblant ses dernières forces, elle se leva avec difficulté et se traîna jusqu'à la salle de bain. Elle se laissa glisser dans l’eau tiède de la baignoire, y resta quelques minutes immobile, avant de sortir et de se diriger vers le miroir.Le reflet qui l’accueillit la glaça. Des bleus marbraient sa peau, des marques violacées striaient ses épaules, son cou. Sa lèvre inférieure était légèrement gonflée. Elle ferma les yeux un instant, puis, appliqua son maquillage avec une précision acharnée, estompant les traces sur son visage et son cou.Une fois habillée, elle jeta un dernier regard à la suite présidentielle, avant de franchir la porte et de s’éloigner dans le couloir

  • Cent nuits au bandeau noir    Chapitre 68

    Avant qu’elle ne puisse réagir, il lui attrapa les poignets, les tirant au-dessus de sa tête. Le métal froid des menottes claqueta autour de ses poignets, le clic résonnant comme une sentence. Puis vint le bandeau. Un morceau de soie noire qu’il enroula autour de ses yeux, nouant fermement derrière sa tête. L’obscurité l’enveloppa instantanément, amplifiant chaque son, chaque toucher.— Monsieur, s’il vous plaît, murmura-t-elle, la voix tremblante, presque étouffée par le tissu. Laissez-moi vous expliquer. Il ne répondit pas. À la place, ses doigts se refermèrent sur le col de sa robe. D’un mouvement sec, il déchira la soie, le tissu cédant avec un bruit sourd. Sa poitrine se souleva brusquement, exposée à l’air frais de la chambre, ses seins pleins et lourds se balançant légèrement sous l’effet de sa respiration saccadée. Le soutien-gorge de dentelle noire ne tint pas longtemps. Un coup de doigt, et les bretelles glissèrent le long de ses bras, libérant ses mamelons déjà durcis par

  • Cent nuits au bandeau noir    Chapitre 67

    Toute la journée, Collen n’avait pas été dans son assiette. Son téléphone vibrait sans cesse, mais plus les messages affluaient, plus il se sentait impuissant. Les actionnaires le pressaient, exigeaient des réponses qu’il n’avait pas. Il essayait de les convaincre, de les rassurer, mais rien n’y faisait : ils ne l’écoutaient plus. L’agacement, la défiance, tout semblait s’accumuler contre lui.Assis seul dans son bureau, il se prit la tête entre les mains. Si l’entreprise qui m’a façonné s’effondre… ce sera à cause de Chantelle. Et c’est elle qui devra en payer le prix.Le soir venu, il rentra chez lui, l’air sombre. Il ne toucha pas à son dîner. Sans même se déshabiller, il s’effondra sur son lit, les yeux fixés au plafond, sa tête lourde de pensées sombres et de pointillés inachevés.Un bruit sec l’arracha à son tourment. Des coups à sa porte. Collen se redressa d’un bond, ses sourcils froncés. Personne n’avait l’habitude de venir le déranger chez lui à une telle heure.— Entrez ! l

  • Cent nuits au bandeau noir    Chapitre 66

    Il croisa les bras, la fixant avec sérieux.— Tu dois rester ici pour le moment et reprendre tes forces. Nous devons trouver une solution.— Il serait mieux que tu me laisses partir, insista-t-elle. Je veux réfléchir seule.Il esquissa un sourire amer.— Réfléchir ? Tu crois qu’en traînant sur un trottoir, les gens qui ont vu cette vidéo vont te prendre au sérieux ? Tu dois d’abord manger. Ensuite, on en reparlera.— Non, je n’ai pas…Elle n’eut pas le temps de finir. Il la coupa sèchement.— Chantelle, tu n’as pas mangé depuis hier. Et aujourd’hui encore, tu portes un fardeau qui dépasse tes forces. Alors que tu le veuilles ou non, tu vas manger. Et ensuite, on parlera.Stéphane quitta la chambre une nouvelle fois, claquant la porte derrière lui. Chantelle resta quelques secondes immobile, puis, furieuse, elle bondit du lit. Elle alla saisir la poignée et tira violemment. La porte était verrouillée de l’extérieur.— Ah ! cria-t-elle, frappant du poing contre le battant.Elle fit quel

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