LOGIN"Il a touché mon corps comme un médecin. Mais j’ai senti son trouble, son hésitation. Ce frisson imperceptible qui a parcouru sa peau quand mes soupirs se sont mêlés à ses gestes. Sous ses mains expertes, j’ai senti mon corps trahir ma raison. Je suis sa patiente. Il est mon médecin. Peut-être que j’ai imaginé. Peut-être que j’ai rêvé. Ou peut-être que lui aussi, il est en train de céder." Dans le calme feutré de son cabinet, le docteur Adrien Morel vivait une vie parfaitement orchestrée, où tout était sous contrôle. Jusqu’à elle. Camille n’était pas comme ses autres patientes. Avec son regard lumineux et son sourire empreint de défi, elle apportait une chaleur inattendue dans son univers aseptisé. Ce qui devait être une simple consultation devint une série de rendez-vous où chaque échange les rapprochait un peu plus. Pourtant, entre eux se dressaient des barrières : son serment de médecin, son passé à elle, et des secrets qu’ils n’osaient partager. Mais parfois, le cœur décide pour nous. Et contre toute logique, leur rencontre allait tout bouleverser. Un amour interdit. Un lien inébranlable. Et des conséquences qu’aucun d’eux n’aurait pu imaginer
View MoreChapitre 35 : C'est bien de te revoir LE POINT DE VUE DE MAEL Je l’avais retrouvée. Pas simplement Camille, la femme. Mais Camille, la douceur, le feu, la faille et la force. Elle était là, devant moi, nue de tout — de vêtements, de défenses, de mensonges.Et moi… j’étais éperdu.J’ai effleuré sa peau comme si elle allait s’évanouir entre mes doigts. Comme si elle était faite de brume, de souvenir, de quelque chose que j’avais attendu mille nuits sans oser espérer. Mes lèvres ont glissé sur sa clavicule, puis son cou — ce parfum, c’était encore le sien, celui qui m’avait hanté.Elle a gémi doucement, la tête penchée, offerte, les yeux mi-clos.Je ne pouvais plus reculer. Je ne voulais plus.Mes mains ont retrouvé ses courbes avec une lenteur presque douloureuse. Je redécouvrais chaque creux, chaque frisson. Mes doigts ont glissé sur la ligne délicate de ses hanches, sur le ventre où avait grandi notre fille… et mon cœur s’est serré.— Tu es magnifique… ai-je soufflé contre sa peau.
Chapitre 34 : L'APPARTEMENT DE Camille Il n’y avait que la lumière du couloir, douce et dorée, qui s’échappait par la porte entrebâillée. Mael monta les marches lentement, presque religieusement, comme s’il entrait dans un sanctuaire. La porte était ouverte, comme elle l’avait dit. Mais en la poussant, ce ne fut pas seulement un appartement qu’il découvrit. C’était un morceau de la vie de Camille. De sa vie sans lui.Le salon était simple, chaleureux, aux teintes neutres et aux coussins dépareillés. Des jouets d’enfant rangés dans un petit coffre en bois, des dessins collés sur le frigo. Une odeur de vanille flottait dans l’air, légère et douce, presque maternelle. Il resta un instant figé, absorbant l’intimité du lieu.Il passa lentement dans le couloir, caressant du bout des doigts les cadres accrochés au mur. Des photos. Camille avec sa fille. Camille souriant. Il la reconnaissait dans chaque détail : dans le choix des rideaux, dans les livres alignés avec soin, dans les plantes v
Chapitre 33 : J'AIMERAIS LE REVOIR LE POINT DE VUE D'ELODIEJe somnolais à l’arrière de la voiture, blottie contre le coussin que maman avait glissé derrière ma tête. L’odeur du tissu sentait la lavande et le linge propre, une odeur qui me rappelait nos soirées d’hiver, quand elle me massait les tempes avec une huile naturelle parce que j’avais mal à la tête. Cette femme, ma mère… elle était tout pour moi. Et pourtant, ce soir, j’avais l’impression de la découvrir à nouveau.Le trajet depuis l’hôpital avait été silencieux. Ni lourd, ni gênant. Juste… calme. Comme si elle aussi avait besoin d’aligner ses pensées.Quand on est arrivées devant l’immeuble, elle s’est garée lentement, comme si elle hésitait à franchir cette étape. Elle est descendue d’un geste un peu mécanique et a contourné la voiture pour m’ouvrir la portière. J’ai levé les yeux vers elle.— Maman, tu es fatiguée ? lui ai-je demandé.Elle m’a offert un sourire doux, mais je voyais la fatigue dans ses yeux. Une fatigue d
Chapitre 32 : FAMILLE RÉUNIES MAEL Le silence avait envahi la chambre après le départ de Lysa.J’étais restée près du lit d’Élodie, assise dans ce fauteuil inconfortable, à caresser doucement les mèches blondes qui retombaient sur son front. Elle dormait profondément, paisible, loin de tous les drames qui secouaient nos vies. Je l’enviais presque, ma fille. Sa respiration régulière, son innocence. Elle n’avait rien demandé, mais elle était au centre d’un bouleversement immense.Puis Mael est revenu.Je l’ai senti avant même de le voir. Ce n’est pas une question de bruit de pas ou de mouvements. C’était autre chose. Cette énergie particulière qui flottait dans l’air quand il était là. Comme si tout mon corps reconnaissait sa présence avant mon esprit.Il est resté debout un instant, près de la porte. Silencieux.Je n’ai pas levé les yeux tout de suite. Je n’en avais pas le courage. J’avais trop peur de croiser son regard et d’y lire des choses que je n’étais pas prête à affronter. De






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