Kael, Lyam, Soren, AleksandrKael La terre tremble encore sous nos pas. La bataille que nous avons livrée a laissé des cicatrices invisibles, mais elles sont là, profondément ancrées dans l'âme de chaque membre de notre groupe. Nous avons cru, un instant, que la guerre était terminée. Mais le calme, ce silence pesant qui nous enveloppe, n’est qu'une illusion. Nous savons tous que la véritable épreuve n’a fait que commencer. Le vent, toujours aussi froid, semble porteur d'un message de menace, d'un avertissement que nous n’avons pas encore compris.Je jette un coup d'œil furtif à Aleksandr. Son regard est noir de détermination, et il marche sans un mot, comme un spectre parmi les vivants. Il a combattu à nos côtés, mais il n'est pas comme nous. Il n’appartient pas à notre meute, à notre famille. Il est l'inconnu, l'intrus parmi les nôtres, et pourtant, sa présence ne fait qu'ajouter à la lourdeur de l'instant. Il a ses propres démons, des batailles qu'il mène dans l'ombre, loin de notr
KaelL’ombre du palais d’Aleksandr se profile devant nous, immense, imposante, presque irréelle dans l’obscurité qui tombe sur nous. Le vent qui nous a poursuivis jusque-là semble se dissiper à l’entrée, remplacé par un silence lourd, presque étouffant. L’architecture du palais est une œuvre de pierre et de verre, une structure gothique qui semble vouloir fusionner avec la nuit elle-même. Les murs sont ornés de statues de créatures oubliées, leurs regards vides fixant un destin que nous partageons tous, d’une manière ou d’une autre. Nous avons franchi le seuil, et avec ce passage, il n’y a plus de retour en arrière.Aleksandr est en tête, son allure silencieuse, presque irréelle, dégageant une puissance que même les loups-garous les plus redoutés ne peuvent ignorer. Ses yeux, des braises ardentes dans la pénombre, scrutent l’horizon comme un prédateur anticipant le moindre mouvement. Il est un vampire. Un prédateur à part entière dans un monde de proies, et pourtant, ce qui nous lie a
KaelLe palais d’Aleksandr est un endroit où le temps semble se figer. Chaque couloir que nous traversons est une vieille relique, une pièce de l’histoire du vampire qui nous guide dans ce lieu oublié des vivants. Les murs, ornés de tapisseries anciennes, racontent des histoires de batailles et de sang versé, des légendes de créatures mythologiques perdues dans la brume du temps. C’est dans cet endroit que nous avons été amenés, dans cet endroit qui se dresse comme un monstre qui attend patiemment d’être réveillé.Mais c’est Yvi qui domine tout. Elle est notre lumière et notre ténèbre, notre faiblesse et notre force. Il n’y a pas un seul de nous qui ne soit pas prêt à tout sacrifier pour elle, à tout risquer, même nos âmes. Peut-être que cela fait de nous des fous, des êtres égarés, mais c’est ainsi. Et dans ce silence pesant, je sais que cette guerre silencieuse que nous menons tous est plus qu’une simple question de territoire ou de pouvoir. Elle est bien plus profonde. C’est une qu
KaelL’air dans le palais semble plus lourd, comme une brume épaisse qui nous envahit et nous emprisonne dans ce lieu de solitude et de secrets. Le silence est devenu une présence tangible, un spectre qui rôde autour de nous, nous observant, attendant le moment où nos âmes fragiles céderont à la pression. C’est dans cette atmosphère chargée que nous nous retrouvons, ici, devant le choix que nous devons faire. Un choix que personne n’aurait pu anticiper. Un choix imposé par le destin, par l’amour et par la vie elle-même.Je jette un regard furtif à Yvi. Elle semble plus fragile que jamais, et pourtant, il y a quelque chose en elle, quelque chose de plus puissant que tout ce que je pourrais imaginer. Elle porte en elle la réponse à cette bataille silencieuse qui fait rage entre nous tous. Mais elle ne sait pas encore ce qu’elle est sur le point de devenir. Et elle ne sait pas ce que nous, les hommes qui l’entourent, sommes prêts à sacrifier pour elle.Mais il y a une vérité que je n’ai
YviJe suis debout, mais tout est flou autour de moi. Mes yeux s'ouvrent lentement, et je sens une étrange sensation, comme si je sortais d’un long cauchemar. Le froid de la pierre sous mes pieds, la lourdeur de l’air, tout cela me ramène à la réalité. Mais qu’est-ce que c’est, cette réalité ? Ce poids qui pèse sur mes épaules, ce fardeau que je n’ai jamais demandé à porter… Ces hommes autour de moi, leurs regards lourds de décisions qu’ils attendent de moi. Je n’ai plus de forces pour tout cela. Je ne veux pas. Je n’ai pas à faire ce choix.Je ferme les yeux un instant, cherchant à calmer les battements de mon cœur qui accélèrent dans ma poitrine. C’est une tempête de pensées qui s’empare de moi, une mer déchaînée que je ne parviens pas à maîtriser. L'enfant, l'amour, les triplés, Aleksandr… tout cela s’entrelace dans ma tête comme des fils emmêlés que je ne sais pas démêler.Mais je ne peux pas choisir. Je ne peux pas laisser un seul d’entre eux derrière moi. Chaque seconde qui pass
YviLe silence n’a jamais été aussi lourd. Il pèse comme une chape de plomb sur mes épaules, sur leurs regards figés, sur le sol même qui semble retenir son souffle. Il n’y a plus un bruit. Même les battements de mon cœur paraissent appartenir à un autre monde.Mais en moi, quelque chose se lève. Lentement. Irrésistiblement. Quelque chose de plus ancien que la peur. Plus vaste que l’amour. Une chose que ni la souffrance ni la solitude n’ont pu étouffer. C’est une force brute, primaire. Celle que je ne voulais pas voir. Celle que j’ai toujours tenté de contenir. Celle qu’on a tenté de me voler, de briser, de faire taire.Mais maintenant, je n’ai plus à choisir. Je n’ai plus à fuir. Et je n’ai plus à me cacher.Je ferme les yeux. Pas pour fuir. Pour m’ancrer. Pour sentir. Pour me rappeler qui je suis.Le sang pulse dans mes tempes. La terre vibre sous mes pieds. L’air se contracte contre ma peau nue, tendue, marquée par des douleurs anciennes. Mon cœur bat. Un battement. Deux. Puis un s
YviIls avancent. Leurs pas sont lents, comme s’ils craignaient de briser quelque chose de sacré. Mais je ne suis pas fragile. Plus maintenant. Je suis le cœur de cette tornade. Le centre d’un monde qui vacille.Leurs ombres s’étirent dans la lumière vacillante des lanternes. Je sens leur hésitation, leur tension mêlée de désir. Mon cœur bat à contretemps du leur, plus fort, plus sauvage. Je suis l’appel. Et ils y répondent.Leurs souffles s’alourdissent. Leur silence se fait dévotion. Un murmure sacré dans le sanctuaire de cette chambre aux murs palpitants. Chacun d’eux porte en lui une tempête. Et je les appelle, un par un, sans mot, d’un simple regard.Leurs mains se tendent. Chacune différente.Aleksandr effleure ma joue, ses doigts glacés contre ma peau brûlante. Ce contraste me fait frémir. Il m'observe comme on observe une étoile mourante : avec crainte, fascination, et cette certitude que tout peut exploser.Soren glisse une main sur ma nuque, possessif, électrique. Il ne trem
IvyLa forêt respire. Un frisson traverse l’air, chargé d’un parfum de terre humide, de résine, de mystère. Je me faufile à travers le sentier, mes pas feutrés, le souffle court. La nuit est chaude, oppressante, comme si l’univers entier retenait son souffle.Je n’aurais pas dû venir ici.Je le sens, au plus profond de mes os.Quelque chose me suit.Mes doigts se crispent contre le tissu de ma robe. Mon cœur cogne violemment dans ma poitrine. Je ne vois rien, mais je sais. Une présence rôde. Invisible. Puissante.Soudain, un bruissement dans les feuillages. Un craquement.Je me fige.L’obscurité semble s’épaissir autour de moi. Ma gorge se serre. Je veux reculer, courir, fuir… Mais mon corps refuse de bouger.Alors, je les vois.Trois paires d’yeux.D’abord, des ombres mouvantes, glissant entre les troncs comme des prédateurs tapis dans la pénombre. Puis, lentement, ils émergent du néant.Trois hommes.Non. Trois bêtes.La lune éclaire leurs silhouettes. Hauts. Massifs. Irréels. Leur
YviIls avancent. Leurs pas sont lents, comme s’ils craignaient de briser quelque chose de sacré. Mais je ne suis pas fragile. Plus maintenant. Je suis le cœur de cette tornade. Le centre d’un monde qui vacille.Leurs ombres s’étirent dans la lumière vacillante des lanternes. Je sens leur hésitation, leur tension mêlée de désir. Mon cœur bat à contretemps du leur, plus fort, plus sauvage. Je suis l’appel. Et ils y répondent.Leurs souffles s’alourdissent. Leur silence se fait dévotion. Un murmure sacré dans le sanctuaire de cette chambre aux murs palpitants. Chacun d’eux porte en lui une tempête. Et je les appelle, un par un, sans mot, d’un simple regard.Leurs mains se tendent. Chacune différente.Aleksandr effleure ma joue, ses doigts glacés contre ma peau brûlante. Ce contraste me fait frémir. Il m'observe comme on observe une étoile mourante : avec crainte, fascination, et cette certitude que tout peut exploser.Soren glisse une main sur ma nuque, possessif, électrique. Il ne trem
YviLe silence n’a jamais été aussi lourd. Il pèse comme une chape de plomb sur mes épaules, sur leurs regards figés, sur le sol même qui semble retenir son souffle. Il n’y a plus un bruit. Même les battements de mon cœur paraissent appartenir à un autre monde.Mais en moi, quelque chose se lève. Lentement. Irrésistiblement. Quelque chose de plus ancien que la peur. Plus vaste que l’amour. Une chose que ni la souffrance ni la solitude n’ont pu étouffer. C’est une force brute, primaire. Celle que je ne voulais pas voir. Celle que j’ai toujours tenté de contenir. Celle qu’on a tenté de me voler, de briser, de faire taire.Mais maintenant, je n’ai plus à choisir. Je n’ai plus à fuir. Et je n’ai plus à me cacher.Je ferme les yeux. Pas pour fuir. Pour m’ancrer. Pour sentir. Pour me rappeler qui je suis.Le sang pulse dans mes tempes. La terre vibre sous mes pieds. L’air se contracte contre ma peau nue, tendue, marquée par des douleurs anciennes. Mon cœur bat. Un battement. Deux. Puis un s
YviJe suis debout, mais tout est flou autour de moi. Mes yeux s'ouvrent lentement, et je sens une étrange sensation, comme si je sortais d’un long cauchemar. Le froid de la pierre sous mes pieds, la lourdeur de l’air, tout cela me ramène à la réalité. Mais qu’est-ce que c’est, cette réalité ? Ce poids qui pèse sur mes épaules, ce fardeau que je n’ai jamais demandé à porter… Ces hommes autour de moi, leurs regards lourds de décisions qu’ils attendent de moi. Je n’ai plus de forces pour tout cela. Je ne veux pas. Je n’ai pas à faire ce choix.Je ferme les yeux un instant, cherchant à calmer les battements de mon cœur qui accélèrent dans ma poitrine. C’est une tempête de pensées qui s’empare de moi, une mer déchaînée que je ne parviens pas à maîtriser. L'enfant, l'amour, les triplés, Aleksandr… tout cela s’entrelace dans ma tête comme des fils emmêlés que je ne sais pas démêler.Mais je ne peux pas choisir. Je ne peux pas laisser un seul d’entre eux derrière moi. Chaque seconde qui pass
KaelL’air dans le palais semble plus lourd, comme une brume épaisse qui nous envahit et nous emprisonne dans ce lieu de solitude et de secrets. Le silence est devenu une présence tangible, un spectre qui rôde autour de nous, nous observant, attendant le moment où nos âmes fragiles céderont à la pression. C’est dans cette atmosphère chargée que nous nous retrouvons, ici, devant le choix que nous devons faire. Un choix que personne n’aurait pu anticiper. Un choix imposé par le destin, par l’amour et par la vie elle-même.Je jette un regard furtif à Yvi. Elle semble plus fragile que jamais, et pourtant, il y a quelque chose en elle, quelque chose de plus puissant que tout ce que je pourrais imaginer. Elle porte en elle la réponse à cette bataille silencieuse qui fait rage entre nous tous. Mais elle ne sait pas encore ce qu’elle est sur le point de devenir. Et elle ne sait pas ce que nous, les hommes qui l’entourent, sommes prêts à sacrifier pour elle.Mais il y a une vérité que je n’ai
KaelLe palais d’Aleksandr est un endroit où le temps semble se figer. Chaque couloir que nous traversons est une vieille relique, une pièce de l’histoire du vampire qui nous guide dans ce lieu oublié des vivants. Les murs, ornés de tapisseries anciennes, racontent des histoires de batailles et de sang versé, des légendes de créatures mythologiques perdues dans la brume du temps. C’est dans cet endroit que nous avons été amenés, dans cet endroit qui se dresse comme un monstre qui attend patiemment d’être réveillé.Mais c’est Yvi qui domine tout. Elle est notre lumière et notre ténèbre, notre faiblesse et notre force. Il n’y a pas un seul de nous qui ne soit pas prêt à tout sacrifier pour elle, à tout risquer, même nos âmes. Peut-être que cela fait de nous des fous, des êtres égarés, mais c’est ainsi. Et dans ce silence pesant, je sais que cette guerre silencieuse que nous menons tous est plus qu’une simple question de territoire ou de pouvoir. Elle est bien plus profonde. C’est une qu
KaelL’ombre du palais d’Aleksandr se profile devant nous, immense, imposante, presque irréelle dans l’obscurité qui tombe sur nous. Le vent qui nous a poursuivis jusque-là semble se dissiper à l’entrée, remplacé par un silence lourd, presque étouffant. L’architecture du palais est une œuvre de pierre et de verre, une structure gothique qui semble vouloir fusionner avec la nuit elle-même. Les murs sont ornés de statues de créatures oubliées, leurs regards vides fixant un destin que nous partageons tous, d’une manière ou d’une autre. Nous avons franchi le seuil, et avec ce passage, il n’y a plus de retour en arrière.Aleksandr est en tête, son allure silencieuse, presque irréelle, dégageant une puissance que même les loups-garous les plus redoutés ne peuvent ignorer. Ses yeux, des braises ardentes dans la pénombre, scrutent l’horizon comme un prédateur anticipant le moindre mouvement. Il est un vampire. Un prédateur à part entière dans un monde de proies, et pourtant, ce qui nous lie a
Kael, Lyam, Soren, AleksandrKael La terre tremble encore sous nos pas. La bataille que nous avons livrée a laissé des cicatrices invisibles, mais elles sont là, profondément ancrées dans l'âme de chaque membre de notre groupe. Nous avons cru, un instant, que la guerre était terminée. Mais le calme, ce silence pesant qui nous enveloppe, n’est qu'une illusion. Nous savons tous que la véritable épreuve n’a fait que commencer. Le vent, toujours aussi froid, semble porteur d'un message de menace, d'un avertissement que nous n’avons pas encore compris.Je jette un coup d'œil furtif à Aleksandr. Son regard est noir de détermination, et il marche sans un mot, comme un spectre parmi les vivants. Il a combattu à nos côtés, mais il n'est pas comme nous. Il n’appartient pas à notre meute, à notre famille. Il est l'inconnu, l'intrus parmi les nôtres, et pourtant, sa présence ne fait qu'ajouter à la lourdeur de l'instant. Il a ses propres démons, des batailles qu'il mène dans l'ombre, loin de notr
KaelLe poids de la victoire est plus lourd que je ne l’avais imaginé. Ce n’est pas une légèreté de triomphe que je ressens, mais une lourdeur, comme si chaque battement de mon cœur me rappelait que ce n’est jamais simplement une victoire. Chaque perte, chaque instant de douleur, a imprimé son écho sur nous. Nous avons retrouvé Yvi, oui. Mais à quel prix? Le visage de Soren est impassible, ses yeux d’acier scrutant l’horizon, comme s’il attendait le prochain coup. Lyam, à mes côtés, semble plus léger. Peut-être parce qu'il voit ce que je ne vois pas encore. Il croit que la bataille est finie. Moi, je sais qu'il y a toujours un dernier sacrifice qui nous attend.Je lève les yeux vers l'horizon, où les ombres se fondent dans la lumière naissante. L’aube est encore un mirage, une promesse distante. La guerre nous change. Elle ne nous laisse jamais intacts.— Kael, dis quelque chose, murmure Lyam, la voix brisée par la tension qui s’effondre enfin. C’est fini, non?Je le regarde. Ses yeux
KaelLes couloirs défilent à une vitesse irréelle. Chaque pas que nous faisons, chaque souffle pris dans l’obscurité de ce palais, est chargé de la même urgence : Yvi. Elle est là, quelque part dans cette forteresse de pierre et de secrets. Le froid ne me touche plus. Il est noyé sous l’incendie de ce que je ressens, l’appel brûlant qui ne s’éteint pas.Je sens la meute derrière moi, silencieuse mais prête. Ils sont là pour elle. Tous. Pour briser les chaînes qui la retiennent, pour réécrire ce qui a été forgé dans l’ombre.Lyam marche à ma gauche. Ses pas sont aussi mesurés que les siens, et pourtant je sens la ferveur dans chacun d’eux. Il se bat contre son propre fardeau, celui d’un frère qui se doit de protéger. Mais ce n’est pas simplement la protection qui nous lie à Yvi. C’est la rédemption.— Elle est proche, dis-je sans vraiment y penser, ma voix s’éteignant dans le vacarme de la rage qui gronde sous la surface.LyamLa tension est palpable. Chaque fibre de mon être vibre, ch