Chapitre 7 : Elle est allée chercher du travail.

- Anrick mais que dis-tu ?

Shelly était confuse, elle avait l’impression d’être toujours endormie.

- Je n’ai pas été à la hauteur depuis le départ de Nathan mais à partir de maintenant je veux faire de mon mieux, je veux que cette épreuve, on la surmonte ensemble comme toutes celles à venir.

- Anrick mais…

Leurs regards étaient plongés l’un dans l’autre, Shelly voyait bien qu’il était sincère. Ses yeux marron clair se sont mis à briller retenant les gouttes de larmes qui menaçaient de couler.

- Ne pleure pas s’il te plaît. Anrick a doucement nettoyé les larmes de sa femme qui descendaient finalement sur sa joue.

- Je ne sais pas quoi te di…

Avant qu’elle n’ait eu le temps de terminer sa phrase, une douce sensation chaude s’est répondue sur ses lèvres.

- Ne dis rien. A-t-il prononcé entre deux baisers.

Shelly s’est laissé aller, son mari lui manquait. Ce soir il avait décidé de la faire se sentir femme à nouveau. La langue de son époux se baladait sans encombre dans sa bouche. L’instant d’après, ils étaient tous deux nus. Shelly admirait le corps ferme de l’homme au-dessus d’elle. Le regard plongé dans le sien, Anrick a pénétré Shelly, s’est approché de son oreille et lui a murmuré :

- Shelly Orane, tu es mienne pour toujours.

Les frissons ont parcouru le corps de la femme, elle n’avait pas la force de répondre car elle était envahi par ce moment intime qu’elle partageait avec son mari.

Le lendemain matin à son réveil, Shelly s’est retournée plusieurs fois dans le lit avant de finalement ouvrir les yeux. Elle y était seule.

Était-ce un rêve ? S’est-elle demandé.

Mais son corps lui indiquait que cette nuit avait bien été réelle, son mari était bel et bien rentré la nuit dernière et avait couché avec elle. Elle a essayé de descendre du lit, une vive douleur s’est faite ressentir dans le bas de son corps mais elle a fait l’effort de retirer les draps du lit pour les tremper avant de prendre son bain.

- Amanda, que fais-tu là ? A froidement demandé Anrick.

- Pourquoi es-tu sur la défensive ? Hier tu avais l’air mal donc je suis venue prendre de tes nouvelles.

Ce matin Anrick avait été réveillée par la sonnerie de son téléphone, quand il a vérifié, il a vu que c’était Amanda qui l’appelait. Il avait plus de 15 appels en absence provenant tous d’elle. Avant de répondre il avait regardé le visage innocent de la femme avec qui il avait couché cette nuit précédente. Une fois l’appel décroché, Amanda lui a informé qu’elle l’attendait dans la cour du manoir ; sans perdre de temps il s’est empressé de la rejoindre sans réveiller Shelly.

- Tu aurais pu le faire au téléphone, pas besoin de venir jusqu’ici.

- C’est ce que j’ai fait mais tu ne répondais pas donc j’étais inquiète et je suis venue, y a-t-il un mal à cela ?

- Amanda, il faut qu’on arrête tout ceci, je suis marié et je te l’ai dit plusieurs fois, ne perds pas ton temps à m’attendre.

- Tu dis cela mais c’est vers moi que tu te tournes lorsque tu vas mal.

- Nous sommes amis, non ? C’est normal que je fasse appel à toi mon amie.

- Désolée je ne voulais pas dire ça ; mais Anrick, toi et moi nous nous aimons, en plus toi et moi avons fait des choses que de simples amis ne font pas, as-tu oublié ? Depuis quand tu te soucies de cette femme ? S’il te plaît ne t’éloigne pas de moi…

Désespérée, Amanda s’est jetée sur Anrick et l’a embrassé sur les lèvres.

Après avoir pris son bain et s’être habillée, Shelly est allée tirer le rideau pour laisser entrer plus de lumière dans la chambre. Après la nuit dernière, elle était d’humeur joyeuse jusqu’à ce qu’elle tombe sur la scène qui se déroulait dans la cour près des buissons. Elle ne pouvait pas entendre ce qu’ils se disaient mais le fait de voir son mari et une autre femme s’embrasser non loin de la fenêtre de sa chambre a suffi à emporter sa joie. Au même moment, Maria est entrée dans la chambre et a remarqué son visage abattu.

- Ma petite Shelly, vous affichez encore cette mine triste ?

- Quelle mine devrais-je afficher lorsque mon mari me supplie la nuit pour coucher avec moi et se précipite à la première heure le lendemain pour embrasser une autre sous mon propre nez ?

Maria s’est dirigée vers la fenêtre près de Shelly et a également vu la scène. Elle s’est sentie mal pour la femme à côté d’elle. Shelly a resserré sa prise sur le rideau en fixant les deux tourtereaux dans la cour. Une idée lui est venue en tête, elle s’est précipitée pour prendre son sac à main et l’a accroché à l’épaule.

- Où allez-vous Mme ? A nerveusement demandé Maria.

- Je vais prendre ma vie en main, si Anrick me cherche dis-lui que je suis allée chercher du travail.

Shelly est sortie en trombe sans laisser à Maria la chance de la dissuader. Quand elle est passée au salon, Tina et Erica se chamaillaient. Shelly n’a pas chercher à connaître la raison de leur tapage, elle a poursuivi son objectif.

Près des buissons dans la cour, Anrick s’est repris et a repoussé Amanda.

- Amanda s’il te plaît, je suis désole si je t’ai souvent donné de fausses idées mais il faut que ça cesse maintenant ; j’ai décidé de me donner une chance avec Shelly.

- Tu ne l’aimeras jamais comme moi.

Amanda est finalement partie tandis qu’Anrick est retourné dans la chambre pour retrouver son épouse mais a été déçu. La seule personne qu’il y a trouvée n’était autre que Maria qui dressait le lit.

- Maria ! Où est passé Shelly ?

Maria a mis pause à ce qu’elle faisait pour faire face à Anrick et lui a gentiment répondu :

- Madame m’a chargé de vous dire qu’elle est allée chercher du travail.

- Quoi !! J’y crois pas. Anrick s’est retourné pour sortir.

- Monsieur… . Maria l’a arrêté.

- Qu’y a-t-il ? Il s’est retourné ensuite il a impatiemment regardé la vielle femme.

- Elle vous a vu embrasser Mlle Biel dans le jardin.

L’homme a paresseusement frotté sa tempe.

- Merci Maria.

Après avoir répondu aussi calmement, Anrick a pris la décision de se préparer pour aller à l’entreprise. De là, il comptait demander à son assistant de chercher où se trouve Shelly.