- C’est l’heure de se réveiller Mme Orane. Maria la domestique a tiré les rideaux de la chambre pour laisser entrer le soleil.
« Le jour s’est levé m’man, il est temps de se lever et vivre de nouvelles aventures. » Shelly s’est souvenue d’un des moments où elle était réveillée par son fils.
- S’il te plaît Maria, referme ces rideaux. S’est-elle plainte en bloquant ses yeux avec ses mains pour empêcher les rayons lumineux de brouiller sa vue.
- Voyons Mme Orane, ça fait déjà une semaine que le petit Nathan a été inhumé et vous n’êtes même pas sortie de votre chambre, vous n’avez rien mis dans la bouche.
Maria était la seule personne dans cette maison à avoir de l’affection pour Shelly, elle compatissait à sa douleur. Depuis que Shelly était arrivée dans cette maison, Maria l’avait toujours traité comme sa propre fille et Shelly la traitait également comme sa mère.
Maria s’est approchée du lit et s’est assise près de Shelly, elle lui a pris la main pour la réconforter calmement :
- Vous devez vous ressaisir Shelly, regardez-vous, vous êtes si jeune et belle vous avez encore la possibilité d’avoir un autre enfant.
Shelly s’est moquée amèrement d’elle-même.
- Dis-moi un peu comment je ferai un miracle pareil Maria ? J’ai perdu mon fils et quant à mon mari, au lieu de faire son deuil avec moi, il préfère aller se réchauffer chez sa maîtresse.
- Ne vous découragez pas Mme.
- Je ne me décourage pas, je suis réaliste, depuis la mort de Nathan, Anrick n’a pas passé une seule nuit à la maison, notre relation était déjà assez détériorée mais maintenant je n’imagine même pas ce que cela deviendra.
Dans le salon, Tina et Erica prenait leur petit déjeuner en discutant :
- Tu sais maman, je me disais qu’on devrait organiser un voyage, pour évacuer ces ondes sombres accumulées récemment. A proposé Erica à Tina en remuant sa tasse de café.
- Ça peut être une bonne idée. A ton avis, où peut-on aller ? A questionné Tina.
- J’ai toujours pensé que visiter les hautes collines et montagnes de A Country me feront du grand bien.
- On y repensera. Tina a bu une quantité de son café, et l’a reposé sur la table. Au fait, comment vas cet idiot avec qui tu traines récemment ?
- Maman, ne le traite pas d’idiot, c’est mon petit copain ; tu devrais avoir du resp…
- Shelly ! S’est exclamée Tina au moment où elle a vu Shelly descendre les escaliers, interrompant Erica. Alors comme ça tu étais encore en vie !
- Je croyais qu’on aurait eu besoin d’organiser tes funérailles à toi aussi. A sarcastiquement laissé entendre Erica.
- Je ne suis pas encore prête à vous faire ce plaisir. Shelly a tiré une chaise et s’est assise.
- Tu nous rendrais vraiment un grand service si tu disparaissais de nos vies.
Shelly a ignoré les mots d’Erica et s’est servie quelque chose à grignoter tel que lui a conseillé Maria. Juste après son repas, elle a pris la décision de se lancer dans une balade entre ces murs dont elle maitrisait chaque recoin et qui autrefois lui servait de cachette lorsqu’elle jouait au jeu du cache-cache avec son défunt fils.
- Chéri, tu devrais ramasser tes affaires pour les laisser à l’appartement ainsi tu n’auras plus à revenir ici.
Dans le bureau d’Anrick, Amanda assise sur les genoux de ce dernier, a essayé de le convaincre.
- C’est ici ma maison Amanda, mon épouse y vit alors je crois que c’est ma place.
Le visage d’Amanda s’est assombri d’agacement.
Alors qu’elle passait devant le bureau, Shelly a entendu les bruits provenant du bureau d’Anrick. Près d’une semaine qu’elle n’avait reçu aucune nouvelle de celui qui se dit être son époux. Shelly a lentement poussé la porte du bureau, la scène qui s’est présentée sous ses yeux l’a consterné.
- Anrick ! Que se passe-t-il ici ?
Les deux personnes de l’autre côté du bureau semblaient ne pas se soucier de sa présence. Amanda a roulé des yeux vers le ciel et a continué son moment de caprices.
- Chéri, tu sais, j’aimerai…
Amanda a tout de suite été traînée des genoux d’Anrick.
- Comment oses-tu venir chez moi et draguer mon mari en ma présence ? Folle de rage, Shelly a demandé à Amanda en tirant ses cheveux.
- Que fais-tu idiote ? Lâche mes cheveux.
- Tu crois que tu as le droit de m’ordonner quoi que ce soit ?
- Lâche la tout de suite Shelly. Anrick a froidement ordonné.
Sa voix a effrayé Shelly mais elle était bien trop en colère pour céder.
- Tu crois que je vais te laisser continuer à te moquer de moi ? Je suis ton épouse Anrick et tu te permets de ramener ta maîtresse sous notre toit ?
D’un geste simple, Anrick a libérer Amanda de l’emprise de Shelly. Amanda a respiré fortement et a donné une gifle à Shelly qui est devenue verte de rage.
- Tu vas la laisser me traiter ainsi ? Bon sang Anrick, je suis ton épouse, cela n’a aucune importance à tes yeux ? A tristement demandé Shelly le visage abattu avec la main sur la joue.
- Arrête de jouer les victimes, s’il y quelqu’un de trop dans cette relation c’est toi Shelly, et je me demande bien quand est-ce que tu rentreras cela dans ta tête. A balancé Anrick.
Amanda savourait la scène avec fierté.
- Anrick, mais comment oses tu… . Shelly a essayé de le raisonner.
Anrick qui était déjà hors de lui a continué à exprimer sa colère avec des mots.
- Il est temps de cesser cette mascarade Shelly, toi et moi c’est de la comédie, rien de plus.
- C’est ça ton argument pour te débarrassé de moi ?
Shelly a essuyé les larmes qui coulaient le long de ses joues.
- Que les choses soient claires Anrick, tu peux toujours rêver parce que je ne t’accorderai pas le divorce donc tu peux trouver un autre moyen de te débarrasser de moi parce que ton discours de moralité ne fera aucun effet.
- C’est ce qu’on verra Shelly Corel, je me débarrasserai de toi peu importe ce que ça me coûte.
Le couple a soutenu les regards brûlant de colère pendant plusieurs minutes.