Chapitre 16 – L'Inévitable GravitéGloriaJe suis entrée dans l'arène. Chaque mot prononcé dans cette salle résonne comme une sentence, un décret que je ne peux plus ignorer. J'ai choisi de jouer. Mais en acceptant, je sais que je m'enfonce dans un abîme dont il sera peut-être trop tard pour sortir. Je suis à la merci d'un réseau invisible, de forces que je ne comprends pas, et qui m'attendent déjà dans l'ombre. Ma décision n'a pas été un acte de rébellion, mais une simple nécessité de survie. Au fond, je suis consciente que j'ai plus à perdre que ce que je pourrais gagner ici.L'homme qui me fait face – celui dont je ne connais ni le nom ni l’intention – semble satisfait de ma réponse. Mais derrière son sourire, je lis une lueur froide. Il n’a pas été convaincu par ma soumission, mais il sait que je suis déjà piégée. Il n’y a pas de retour en arrière maintenant. Je suis marquée, inextricablement liée à leur réseau. Et l’enjeu est bien plus vaste que ce que j’aurais pu imaginer.L'hom
Chapitre 17 – Dans l'Ombre des MotsGloriaJe n’ai pas encore totalement accepté ce monde, mais je n’ai plus le luxe du temps pour réfléchir. Chaque instant me pousse un peu plus loin dans l’abîme. Chaque regard échangé, chaque mot prononcé entre ces murs, semble mesurer ma valeur, tester mes limites. Rafael ne me laisse pas de répit. Il me guide dans un labyrinthe de règles tacites, de gestes subtils qui témoignent de l’univers dans lequel je viens de m’immiscer. Ce n’est pas un monde de brutalité aveugle, mais de stratégies invisibles, de menaces en silence, de poids que l’on porte sans jamais le montrer.Rafael me conduit dans une pièce qui semble vide, sinon pour une table basse, quelques fauteuils en cuir et des étagères bourrées de dossiers. Il s’arrête devant une porte fermée, me regarde un instant, son regard aussi froid et impassible qu’un miroir.Rafael : « Ce que tu vas voir ici est une nouvelle phase de ton initiation. Mais tu dois comprendre que ce que tu apprendras va déf
Chapitre 18 – Le Poids des SecretsGloriaLes jours s’étirent, chaque instant se mêlant au suivant dans une danse rythmée, presque mécanique. Mais sous cette surface calme, je sens le poids des secrets qui m’étouffent lentement, des vérités que je n’ose encore affronter. Rafael, silencieux et impénétrable, devient de plus en plus omniprésent dans ma vie. Sa présence est imposante, et son regard, toujours aussi pénétrant, m’évalue en permanence. Il attend, mais je ne sais pas encore ce qu’il attend vraiment de moi.Je suis assise dans l’un des fauteuils du bureau de l’agence, une pièce sombre et étouffante, l’air presque trop lourd pour respirer. Autour de moi, des papiers, des dossiers, des dossiers encore, chacun semblant plus crucial que le précédent. Je plonge dans cette mer de paperasse, me sentant à la fois importante et insignifiante. Parce qu’ici, tout est une question de contrôle, de manipulation des informations. C’est ce que Rafael fait si bien, et c’est ce que je dois appre
Chapitre 19 – Le Poids de la DécisionGloriaLe dossier reste posé devant moi, son poids bien plus lourd que celui de simples feuilles de papier. Je vois les noms s’imbriquer dans ma tête, des visages invisibles que je ne connais pas, mais que je dois désormais juger. La pièce est toujours aussi froide, et l’air, lourd d’une tension palpable, semble me compresser à chaque respiration. Les yeux de l'homme ne me quittent pas, et je ressens la pression de son attente, de son désir que je fasse le bon choix. Le bon choix. Je ne peux plus reculer. Une fois cette porte franchie, il n'y a pas de retour en arrière. La loyauté doit primer. La loyauté à eux, à cette organisation qui m’a imposée cette position.Mais alors, pourquoi ce dilemme ? Pourquoi cette envie de me tester ?Je lève les yeux, croisant le regard de l'homme qui m’a tendu ce fardeau. Il est immobile, et pourtant, ses yeux semblent m’envahir, scrutant chaque mouvement de mon esprit, chaque pensée qui se forme avant même que je
Chapitre 20 – La RévélationGloriaL’écran de mon téléphone brille dans l’obscurité de la pièce, sa lumière froide éclatant dans le silence oppressant qui m’entoure. Le numéro inscrit sur l’écran me nargue, un ultime fil à tirer, une vérité que je ne peux plus ignorer. La décision est déjà prise. Il n’y a plus de place pour les regrets, plus de place pour la réflexion. Mon doigt hésite un instant, effleurant les touches avant de se poser définitivement sur le dernier chiffre. La vibration du téléphone dans ma main semble marquer le début d’une nouvelle ère, un tournant irréversible.Le silence de la pièce est maintenant presque assourdissant, comme si le monde extérieur s’était effacé, laissant place à ce moment suspendu. Rafael ne dit rien. Il est là, mais il se contente de rester silencieux, une présence immobile dans le coin de la pièce, comme une ombre prête à disparaître dès que le choix sera fait.Je respire profondément et appuie sur la touche pour appeler. Le bruit du réseau s
Chapitre 21– L’Épreuve du MinuitGloriaLe tic-tac de l’horloge résonne comme un tambour dans la pièce silencieuse. Minuit approche, et avec chaque seconde qui s’égrène, une partie de moi se renforce tandis qu’une autre vacille. J’ai toujours été maître de mes décisions, ou du moins je croyais l’être. Mais ce soir, cette décision que j’ai prise, elle n’est plus mienne. Elle m’échappe, se transforme en quelque chose de bien plus grand que ce que j’aurais imaginé. Ce n’est plus une simple question de loyauté ou de survie. C’est une question de pouvoir.Je m’apprête à entrer dans l’inconnu, à franchir la ligne qui me sépare d’un monde dont je ne sais rien, ou presque. Et pourtant, malgré la peur, une excitation sauvage commence à s’insinuer dans mes veines. C’est la même excitation que l’on ressent avant de plonger dans l’obscurité, avant de faire face à ce que l’on redoute et que l’on désire tout à la fois.La porte de la pièce s’ouvre lentement, et Rafael entre sans un mot, sa silhouet
Chapitre 22 – Le Poids du PacteGloriaJe n’ai pas dormi. Pas une minute. La tension m’étouffe, une lourdeur dans la poitrine qui m’empêche de respirer. La pièce est plongée dans une semi-obscurité, la lumière pâle du matin filtrant à peine à travers les rideaux. Mon esprit, agité comme une mer déchaînée, refuse de se calmer. L’homme d’hier soir… il me hantera, je le sais. Ce qu’il m’a demandé, ce que je vais devoir faire, me dévore de l’intérieur. Mais je ne peux pas me permettre d’avoir des doutes. Pas maintenant. Pas après tout ce que j’ai sacrifié.Les aiguilles de l’horloge avancent lentement, chaque seconde un rappel que le temps presse. Il me reste encore quelques heures avant de prendre une décision qui changera tout. Tout. Je suis dans cette pièce, figée, immobile, comme un oiseau prêt à prendre son envol ou à tomber dans le vide. Il n’y a plus de retour possible. Une fois que ce pacte est signé, une fois que ce dernier obstacle sera éliminé, il n’y a plus de place pour la na
Chapitre 23 – Frissons sous la SurfaceGloriaLe parking souterrain est aussi glacé que le silence qui nous entoure. Les néons clignotent au-dessus de nos têtes, projetant des ombres déformées sur le sol bétonné. Ma respiration est contrôlée, mais chaque inhalation me semble plus difficile que la précédente. Le moment est enfin venu. La porte de la voiture se ferme derrière nous, et le bruit sourd semble résonner dans mon crâne.Rafael, celui qui m'a guidée ici, marche silencieusement. Je peux sentir la tension qui émane de lui, tout comme la mienne. Mais il y a autre chose. Un frémissement dans l'air entre nous. Quelque chose d'invisible qui se tisse lentement, imperceptiblement, mais qui est pourtant là, aussi lourd et palpable que l’air qu’on respire.Il ne parle pas tout de suite. Son regard se fixe sur l’entrée du bâtiment, ses traits marqués par une détermination froide. Je me demande, un instant, s’il ressent lui aussi ce tiraillement étrange entre nous. Ce besoin de briser la
Chapitre 41 – L’Emprise du FeuGloriaIl ne bouge pas. Et moi non plus. On reste figés dans cette proximité qui dévore tout. L’air est chargé, dense, saturé de non-dits, d’envies brûlantes et d’une peur que je n’arrive plus à cacher. Je sens mes jambes me trahir, pas par faiblesse, mais par fatigue de lutter contre ce que je ressens. Je voudrais hurler, pleurer, frapper… Mais rien ne sort. Juste le feu. Le feu qu’il a mis en moi, et qui refuse de s’éteindre.Je détourne les yeux. Un instant. Une brève tentative de reprendre le contrôle. Mais sa main, toujours là, me maintient dans cet entre-deux, ce territoire où je ne suis plus tout à fait moi-même.Gloria : « Tu crois que tu as gagné. »Rafael : « Je ne gagne pas, Gloria. Je m’assure simplement que tu ne me fuis pas. »Il glisse lentement ses doigts le long de ma nuque. C’est un geste qui aurait pu être tendre s’il n’était pas chargé de tant de pouvoir. J’ai l’impression qu’il appuie sur chaque nerf, chaque fibre sensible de mon êtr
Chapitre 40 – Le Poids du DétourGloriaLa nuit tombe plus lourdement que d’habitude, comme si le ciel lui-même pesait sur mes épaules, une pression invisible mais bien réelle. Le silence est presque suffocant dans l’appartement. J’entends mon souffle, mes pensées qui s’entrechoquent, mais tout semble distant, comme si j’étais plongée dans un état semi-conscient, un entre-deux où mes décisions m’échappent. J’ai l’impression de glisser dans un abîme, emportée par une force que je n’ai pas choisi. Et lui, toujours là, toujours observant, comme un prédateur patient, mais qui attend tout de même le moment propice pour frapper.
Chapitre 39 – L’Emprise de l’OmbreGloriaLa nuit s’étend comme une couverture pesante sur la ville, une mer noire où je me noie chaque soir un peu plus. Je ne sais pas comment je suis arrivée ici. Comment mes pensées sont devenues un enchevêtrement de fils brûlants, ni comment ce jeu dangereux entre Rafael et moi est devenu un combat que je ne peux plus arrêter. Mais une chose est certaine : il est là, et il ne me laissera jamais partir.Je me lève du canapé, les mains tremblantes, le cœur battant la chamade dans ma poitrine. Tout en moi hurle de fuir, de tout quitter, mais mes jambes restent figées, clouées au sol par une force invisible. Il est toujours là, quelque part, dans l’ombre. Cette ombre qu’il porte avec lui, insaisissable mais omniprésente. Une partie de lui qui m’env
Chapitre 38 – L'Incendie du CœurGloriaLe silence m’envahit. Une lourde chaleur imprégnée de tension flotte dans l’air, étouffant tout autour de moi. Rafael a quitté la pièce, mais il est toujours là, omniprésent, comme une ombre qui ne quitte jamais totalement la lumière. Je le sens dans chaque souffle que je prends, dans chaque battement de mon cœur. Et je déteste cela. Parce que tout ce que je ressens pour lui, je le déteste. Je déteste avoir ce désir, ce besoin de le comprendre, de percer son masque, de le toucher… de le posséder.Mais je ne peux pas. Pas maintenant. Pas de cette manière.Je m'assieds sur le canapé, mes mains serrées sur mes genoux. Je dois me reprendre. Ce n’est qu’un homme, après tout. Un homme comme les autres.
Chapitre 37 – L’Accroche du VideRafaelLe silence est lourd, presque palpable, comme une couverture épaisse qui nous étouffe. Je m’éloigne d’elle, mais je suis toujours envahi par l’odeur de son parfum, cette fragrance qui m’aspire, me plonge dans un tourbillon d’émotions contradictoires. Elle reste là, droite, l’expression fermée, mais je sais que sous cette carapace, la tempête fait rage. Et c’est cette tempête que je veux comprendre. Parce que je suis bien plus attiré par son esprit que par son corps. Son défi. Sa résistance. Tout ce qu’elle est. C’est ce qui m’obsède.Je tente de reprendre le contrôle. De prendre une grande inspiration. J’avance de quelques pas vers mon bureau, mes mains se posant dessus avec une force excessive, comme si ce simple geste pouvait me maintenir en place, me sauver
Chapitre 36 – La Tentation du VideRafaelJe la regarde entrer dans la pièce, son regard aussi sûr que celui d’un prédateur. Mais ce soir, il y a quelque chose de différent. Quelque chose d’indicible qui flotte entre nous, plus lourd que l’air, plus présent que jamais. Elle n’a même pas besoin de parler pour que je ressente cette tension, une tension invisible mais tangible, comme un élastique tendu à l’extrême, sur le point de se rompre.Elle s’assoit en face de moi, ses mouvements fluides et gracieux, comme si elle cherchait à me défier sans même le vouloir. Elle garde les yeux baissés, mais je la sens, je sais qu’elle est consciente de ma présence à chaque seconde. Son parfum léger, un mélange de bois et de fleurs sauvages, envahit la pièce, me plongeant dans une sorte de torpeur. Et pendant
Chapitre 35 – Entre Ombre et LumièreGloriaRafael : "Réunion demain. 8h. Sois à l'heure."Je serre le téléphone dans ma main. Une partie de moi veut lui répondre. Lui demander ce qu’il attend vraiment de moi. Mais je sais que ça ne servirait à rien. J’ai été marquée par ses mots trop souvent pour ignorer leur poids.Je me dirige vers la salle de bain. Le miroir me renvoie une image floue. Ma blouse blanche, tâchée de sang. Le stéthoscope qui pend autour de mon cou comme un fardeau. Dans mon esprit, je fais défiler les visages des patients, les urgences, les gestes qui sauvent… et ceux qui échouent. Pourtant, ce soir, il n’est plus question de médecine, mais de survie.Je laisse tomber la blouse sur le sol, mes doigts tremblants. Ce n’est pas le sang des patients qui me hante, mais celui de
Chapitre 33 – Le Prix du SilenceGloriaLe lendemain, je me réveille avec une douleur sourde dans la nuque et les doigts ankylosés. Je suis restée à travailler toute la nuit, sans voir le temps passer. Les chiffres ont continué à s’aligner sur l’écran comme une pluie fine, régulière, hypnotique. C’est le premier matin où je ne ressens plus le besoin d’échapper à ce monde. Et c’est précisément ce qui me terrifie.Je me lève lentement, croise mon reflet dans une vitre. Mes traits sont tirés, mes yeux cernés, mais ce n’est pas la fatigue qui me marque. C’est autre chose. Quelque chose de plus profond. D’irréversible.Dans le couloir, j’entends des voix. Lorenzo. Rafael. Et une troisième que je ne connais pas. Une femme. Je m’approch
Chapitre 34 – La Cage Se RefermeGloriaJe ferme la tablette. Un clic sec. Le bruit claque dans le silence.Autour de moi, les autres travaillent toujours. Certains feignent de m’ignorer, d’autres ne s’en donnent même plus la peine. Le mépris est là, diffus, mais de plus en plus inquiet. Je suis l’étrangère qu’on ne peut plus ignorer. Et c’est ça le plus dangereux.Rafael s’est éclipsé sans un mot, il y a longtemps. Me laissant seule, livrée aux regards et aux non-dits. Je sens son absence comme un trou d’air. Un manque irritant, brûlant, et pourtant rassurant. Parce qu’en son absence, je p