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Chapitre 3

Author: April
Rémy est rentré dans la salle au moment où je raccrochais le téléphone.

En voyant le sourire sur mes lèvres, Rémy était un peu abasourdi.

...

Depuis combien de temps Véronique n'avait-elle pas souri de tout son cœur devant lui ?

Il a regardé mon sourire avec avidité, voulant demander à qui je venais de parler.

Mais il ne pouvait ni ne devait s'approcher de moi, il devait chanter des berceuses au bébé de Lise.

Rémy a deviné que c'était un parent qui venait de m'appeler.

Il a pris les papiers dont il avait besoin et, sans se retourner, a dit :

« Véronique, il se passe quelque chose dans la famille, je te vois demain. »

Mais demain, après-demain, le surlendemain, Rémy n'est pas venu.

Mais je recevais toujours une succession de vidéos de Rémy et Lise que m'envoyaient les commères de la famille.

Comme pour se venger de moi, il emmenait Lise à diverses soirées de célébrités.

Il se faisait un devoir de présenter Lise à tout le monde, tandis que Lise souriait joliment et lui tenait affectueusement le bras, comme si elle était sa femme.

Le jour de ma sortie de l'hôpital, Rémy a posté neuf photos soigneusement prises sur ins.

Le soleil se couchait et Lise et lui regardaient ensemble du haut d'une montgolfière romantique, les doigts entrelacés.

Il avait l'air heureux et libre.

J'ai posté un commentaire :

« Je vous souhaite à tous les deux des enfants, une longue vie et le bonheur éternel. »

Dix minutes plus tard, Rémy m'a appelée à plusieurs reprises.

Je n'ai répondu à aucun d'entre eux.

Une demi-heure plus tard, je suis sortie seule de l'hôpital, et à la porte de la maternité, j'ai vu Rémy et Lise.

J'ai entendu l'infirmière dire à Lise :

« Mlle Blaise, tu as beaucoup de chance. Ton mari t'aime tellement qu'il t'accompagne à chaque test de grossesse. »

« Lorsque tu fais une échographie, il doit envoyer quelqu'un pour étendre des couvertures sur le lit de peur que tu n'aies froid, et envelopper tous les coins pointus avec des chiffons de peur de te heurter... Il ne te laisse même pas marcher, il doit te tenir dans ses bras lui-même. »

Les femmes enceintes environnantes ont toutes jeté des regards envieux en entendant l'infirmière dire cela.

Je n'étais plus capable de les corriger, et je voulais seulement conserver le reste de ma fierté pour me détourner.

Je les ai contournés et j'ai essayé de passer devant eux, silencieusement et prudemment.

Mais Rémy s'est retourné et a plissé les yeux.

« Véronique ? pourquoi es-tu là ? »

En fait, il voulait me demander : « Véronique, pourquoi n'as-tu pas répondu à mes appels ? Quel était le sens de ton commentaire ? »

Mais avant qu'il ne puisse continuer, j'ai baissé la tête et les yeux par habitude, en expliquant :

« Je ne vous ai pas suivis, je suis tombée sur vous par hasard, vraiment. Je suis désolée de vous déranger, je vais partir maintenant. »

« Attends. »

Alors que Rémy a dit cela en fronçant les sourcils, j'ai vu un éclair de jalousie obscure passer sous les yeux de Lise.

Elle a resserré son bras autour de celui de Rémy, mais un doux sourire s'est dessiné sur son visage.

« Véronique, je te suis particulièrement reconnaissante pour la transfusion sanguine. Sans toi, je serais encore étourdie en ce moment. »

« Rémy, s'il te plaît, laisse Véronique rentrer à la maison avec nous, d'accord ? »

Son ton était innocent.

Mais ses yeux ne l'étaient pas du tout.

J'ai vu Rémy me regarder attentivement pour une raison inconnue, en disant : « Lise, comme tu veux. »

J'étais prête à rentrer chez moi et à faire mes bagages, alors je n'ai pas refusé l'offre de Lise.

Assise sur la banquette arrière de la Ferrari noire et brillante, je gardais la tête tournée vers la fenêtre, le paysage urbain se brouillant devant mes yeux.

Puis j'ai vu quelque chose caché sous le siège.

C'était une lingerie érotique en dentelle mouillée, déchirée en deux.

Lise s'est couvert la bouche et semblait surprise.

« Ah ! Pourquoi ça reste dans la voiture ? »

« Rémy, tu ne m'as pas dit que tu t'en étais débarrassé ? »

J'ai pris une grande inspiration, mes ongles s'enfonçant déjà dans mes paumes.

Lise s'est mordu la lèvre et s'est enfouie dans les bras de Rémy, lui frappant le torse avec une moue boudeuse.

Rémy a gloussé que c'était de sa faute tout en observant secrètement mon expression.

Et par hasard, j'ai croisé son regard sans expression.

Rémy a retiré ses yeux avec mécontentement, et même son attitude envers Lise était un peu superficielle.

C'était comme s'il s'agissait d'un spectacle qu'il faisait pour m'irriter, et que la seule audience, moi, ne réagissait pas, et que l'acteur n'avait aucune motivation pour jouer.

A mi-chemin, la voix de Rémy a soudain retenti :

« Véronique, tu regardes ton téléphone depuis que tu es dans la voiture. »

Dans le rétroviseur, ses yeux se sont légèrement rétrécis et son ton n'était pas aimable :

« Tu parlais à ton parent, ou à quelqu'un que je ne connais pas ? »
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