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Chapitre 6

Dans la loge privée de Castellamare. Un homme parlait avec les hommes d’affaires.

C’était Pascal Girard. Il était le directeur général de la rue commerçante de Savoy, ce qui faisait aussi de lui un homme riche.

Il a reçu un appel, puis il s’est précipité à sortir de la loge d’un air pressé.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? » ont demandé les assistants de réunion d’un air confus.

En voyant que Charley est revenu, Stéphane s’est avancé pour aider Julia à le chasser.

« Julia, ce n’est pas la peine de le conseiller poliment, on va appeler directement les gardes de sécurité. » a dit Stéphane en le regardant d’un air méprisable.

Elle a hoché la tête. Juste après, Charley a été entouré des gardes de sécurité.

« Arrêtez ! » s’est écrié Pascal en courant vers la porte.

Les personnes dans la salle étaient figées.

« M. Girard ? »

Julia et les autres serveuses ont affiché des expressions respectueuses.

Stéphane l’a salué d’un ton modeste : « Bonjour M. Girard, je suis Stéphane Lagarde, le fils de Thomas Lagarde. On s’est vu à une soirée. »

Cependant, Pascal l’a complètement ignoré. Il a repoussé d’un geste violent Julia et les autres serveuses pour aller auprès de Charley.

« Vous êtes Charley Marchand ? » a demandé Pascal d’un ton respectueux.

Il a répondu en hochant la tête : « Oui. »

« Et Lily Marchand est votre… »

« Elle est ma sœur. » a-t-il expliqué.

Pascal l’a salué respectueusement en lui tendant la main : « Bonjour M. Marchand, je suis Pascal Girard. »

En voyant cette image, les personnes autours se sont figées. Stéphane avait froid au dos. Le directeur général a tendu la main à ce garçon en guenilles ? Qui est-il vraiment ?

Il avait la tête embrouillée. Il savait que sa sœur était la propriétaire de cette rue, mais il n’a pas prévu qu’elle soit autant respectée.

Franchement, il n’est pas encore habitué à la vie des riches. Il n’arrivait toujours pas à croire qu’il était aussi un des propriétaires de cette rue.

« Ma sœur m’a envoyé pour signer un contrat. » a-t-il dit d’un ton poli.

« Oui, on s’est déjà mis d’accord sur les articles du contrat. Vous et votre sœur êtes les propriétaires de cette rue. J’ai toujours voulu vous rendre visite, mais votre sœur m’a dit plusieurs fois de ne pas le faire. »

Pascal a essuyé la sueur sur son front. Il était surpris que Charley lui parle d’un ton aussi poli.

Julia, Stéphane et les autres serveuses ont ouvert grand les yeux.

Il était un des propriétaires de cette rue ? C’est ce garçon en guenilles le grand patron ?

« Qui a pris la décision de l’interdire d’entrer ? » a demandé Pascal en parcourant les gens d’un regard froid.

Il respectait beaucoup Lily, c’était grâce à elle qu’il est arrivé là où il était. Du coup il était furieux que son petit frère ait été traité d’une façon injuste sur son territoire. Si sa sœur en était au courant, il risquerait de tout perdre !

Julia n’osait pas ciller en baissant la tête.

Stéphane a dit d’un ton hésitant : « M. Girard, est-ce que c’est possible que vous vous soyez trompé ? Ce garçon qui a l’air d’un vagabond ne ressemble point au propriétaire de cette rue. »

En entendant ses mots, Pascal l’a giflé fortement, « Espèce de connard, qu’est-ce que tu as dit ? »

« Rien… » A dit Stéphane en couvrant sa joue enflée.

C’était vrai que sa famille était riche, mais Pascal était beaucoup plus riche et puissant.

« Gardes de sécurité ! Je ne veux plus le voir ici ! » a ordonné Pascal.

« Oui ! »

Les gardes de sécurité se sont empressés à repousser Stéphane et la femme à ses côtés dehors.

Charley regardait sans rien dire.

Il a cru que Pascal était un homme gentil, il n’avait pas prévu qu’il soit aussi dominant et fort. Il espérait qu’il serait un jour comme lui.

Il lui a fait visiter Castellamar et lui a raconté son histoire. Il avait géré une boutique de kebab avec sa femme. Sa sœur avait souffert de la pauvreté comme c’était le cas de Charley, ils lui ont donné une chance de travailler dans leur boutique.

Quand sa sœur a appris que sa famille était riche, elle a aidé Pascal à arriver où il était aujourd’hui.

Il a posé sa signature sur le contrat. La plupart des boutiques étaient enregistrées en son nom. On dirait qu’il était le propriétaire de la rue commerçante de Savoy plus que sa sœur .

Il n’avait jamais pensé qu’il serait aussi fort !

Après la signature du contrat, Pascal l’a invité au repas. N’ayant rien mangé depuis le matin, son ventre criait la famine.

Quand le repas touchait à sa fin, il lui a dit en riant : « M. Marchand, prends ton temps, votre sœur m’a confié la tâche de vous présenter vos propriétés et de vous aider à vous habituer à la vie de riche. »

Un brin de malice se lisait sur son visage.

« M. Marchand, excusez-moi, je dois passer un appel. »

Il est sorti de la loge et a passé un coup de fil : « Montez, vous tous, vite ! »

Après avoir décroché l’appel, il est descendu des escaliers.

Charley prenait son repas d’un air satisfait quand la porte de la loge a été ouverte.

C’étaient Julia et quelques jolies serveuses. Les regards sur lui n’étaient plus méprisables mais chauds et séduisants.

Elle a présenté ses excuses avec un rire flatteur : « M. Marchand, je suis désolée pour ce qui s’est passé. »

« M. Marchand, je suis désolée. » ont dit successivement les autres serveuses.

« Qu’est-ce que vous faites là ? » a dit Charley en essuyant sa bouche.

Elles le méprisaient lorsqu’il s’était introduit dans la salle, mais il ne les a pas reprochées pour ça. Il ne voulait qu’accomplir la tâche que sa sœur lui a confiée et partir. Il semblait que Pascal les avait blâmées.

« Nous sommes ici pour vous accompagner, on peut tout faire pour gagner votre grâce. » a dit Julia d’une voix séduisante.

Toutes les serveuses de Castellamare partageaient un but : Trouver un petit ami riche et l’épouser.

Même si Pascal ne les avait pas fait venir ici, elles le feraient en tout cas. Parce que c’était un riche devant elles, le propriétaire de cette rue !

Il a compris tout de suite son sous-entendu, son visage était stupéfait. Avec six filles ? C’était quand même trop…

Pendant qu’il avait l’esprit ailleurs, Julia a appuyé un bouton d’une télécommande. Les murs se sont écartés et une piscine s’est dévoilée sous ses yeux. C’était merveilleux !

Elle s’est assise à ses côtés, il se sentait pris par la douceur des filles.

Sur le point de perdre ses sens, son portable a sonné, c’était sa sœur.

La sonnerie lui a fait reprendre ses esprits, il s’est excusé auprès des filles : « Je dois répondre à un appel. »

Puis il est sorti de la loge.

Sa sœur l’a questionné à propos de la signature du contrat et l’a encouragé à apprendre les pensées des riches. Après avoir décroché l’appel, il était hésitant. Il ne savait plus s’il fallait rentrer dans la loge ou pas.

Étant un jeune homme de vingt-deux ans, l’image des six filles était très séduisante. Il était dans une relation amoureuse avec Léa, il respectait son choix de ne pas coucher avec elle. En pensant à Léa, il avait tout à coup eu mal au cœur.

Il se disait : « Est-ce qu’elle me reviendrait si elle sait que je suis riche ? »

Il s’est rappelé des moments heureux avec elle. Ils se sont promenés au parc main dans la main.

Il s’est calmé, il ne voulait pas perdre sa virginité avec des filles qu’il ne connait même pas. Du coup il a décidé de ne plus y revenir. Il a appelé Pascal et lui a dit qu’il se promènerait dehors.

La rue commerçante de Savoy était envahie par des jeunes vêtus d’habit de mode ou des grands patrons. Il se disait sans cesse : « N’oublie pas que tu es le propriétaire de cette rue, il faut que tu aies plus de confiance en toi ! »

« Charley ! » Une voix s’est levée à son oreille.

Il s’est tourné et a vu Natalie et Julie devant la porte de Cléopâtre, Didier et ses colocataires étaient avec elles.

« C’est vraiment toi ? Tu m’as dit que tu avais quelque chose à faire ! Tu m’as menti ! »

En le voyant dans la rue, Natalie lui a dit en feignant la colère.

Charley : « … »

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