Masuk1. La Confrontation à TroisAmy, la tête tournant après la révélation, fixa le garde du corps. Il avait l'air d'un professionnel aguerri, ses yeux froids et sans émotion.— Tu es... mon prédécesseur ? demanda Elias, essayant de se libérer de ses liens.— Liam, répondit l'homme, son ton monotone. J'ai été payé par Jonathan avant toi. Mais j'ai été beaucoup plus cher que toi, Elias. Et je suis un homme de parole. Je te livre à Lord Kensington, comme promis.Liam s'approcha du coffre, ignorant Amy.— Le Dossier Anonyme. Lord Kensington veut le nom de celui qui est le vrai héritier Sterling. Et il veut les documents qui prouvent qu'Amy... est sa fille illégitime.Amy s'avança.— Mon père est mort en croyant que j'étais sa fille. Vous êtes des monstres !— Le monde des affaires est brutal, Amy, murmura Lady Ashworth, se relevant, la joue rouge de l'impact du coup de Liam.Amy pointa son regard vers Liam.— Et l'Oncle Jonathan ? Il a fait un marché avec Lord Kensington ?— Jonathan a vendu
1. L'Héritière Se TransformeAmy était garée à un pâté de maisons du Club des Barons, un édifice victorien imposant, connu pour son austérité et ses règles archaïques. Elle avait vu Elias y entrer ; elle savait qu'il n'avait eu que quelques minutes avant de tomber dans le piège de Lady Ashworth.Elle sortit de la voiture. Son pantalon de survêtement et son pull en cachemire n'allaient pas la faire entrer. Un club d'hommes privés était impénétrable.— Je suis censée être l'héritière désabusée, soupira Amy. Il est temps que j'utilise mes accessoires.Elle sortit de son sac de secours un petit kit d'urgence. Elle se changea rapidement dans la voiture : elle enfila une robe fourreau noire, simple mais coupée de maître (l'une de ses "armures" de soirée). Elle attacha ses cheveux en un chignon strict, ajouta un rouge à lèvres audacieux, et enfila une paire d'escarpins qui étaient des armes de séduction.Elle sortit une dernière chose : un téléphone portable secondaire bon marché et prépayé.
1. L'Assaut et le Levier FinancierLe silence fut brisé par la voix d'Amy, glaciale et posée, contrastant avec l'urgence du moment.— Dites-leur, Elias.Elias, qui venait de se positionner devant elle pour la protéger, comprit immédiatement. L'argent, c'était le levier.— C’est bon, lâcha Elias, s’adressant au colosse de la sécurité de Kensington. Je ne viens pas avec vous.Le colosse ricana.— Vous n’avez pas le choix, M. Vance. Lord Kensington veut le dossier B et votre gorge.— Lord Kensington veut la dette Sterling, pas ma gorge, répondit Elias. Il me veut parce qu’il pense que je suis fauché et facile à manipuler. Mais vous voyez l'heure ? La transaction est passée. Je vaux maintenant bien plus que n'importe quel actif de l'empire Sterling.Il tendit son téléphone à l'homme de Kensington, l'écran affichant l'énorme virement d'Amy.— Si vous me tuez, ou si vous m'emmenez de force, cet argent disparaît dans un compte offshore que je suis le seul à connaître. Faites savoir à votre m
1. La Poursuite InterrompueLes premières lueurs de l'aube se glissaient dans la Safe House, éclairant la chambre modeste. La nuit avait été une parenthèse intense, un engagement tacite et désespéré au milieu du chaos.Amy était allongée contre Elias, sa tête reposant sur son épaule. Malgré la fatigue et la douleur de sa blessure, Elias n’avait jamais été aussi éveillé. Il avait échangé l’argent contre une vie, le cynisme contre la passion.Amy leva les yeux vers lui, un sourire doux sur les lèvres.— Alors, Damian. On a survécu ?— On a survécu. Mais il faut se lever, Amy. On a un cadavre ambulant à interroger avant qu'elle ne retrouve ses esprits.Ils se rhabillèrent rapidement, le silence de leur coopération parlant plus fort que n'importe quel dialogue.De retour dans le salon, Victoria était toujours là, ligotée à une chaise, les yeux dans le vague, Le Joker faisant encore effet.Amy s'approcha du récepteur de l'écoute, resté allumé. Le grésillement était faible.— J’ai laissé le
1. La Vengeance DouceAmy se releva, le cœur battant à tout rompre, tandis qu'Elias Vance, l'homme qu'elle croyait avoir perdu, se tenait au-dessus de son oncle inconscient.— J’avais dit de courir ! s'exclama-t-elle, à la fois furieuse et soulagée.— Et je t’ai dit que j’étais ton bouclier, rétorqua Elias, boitant légèrement mais l'adrénaline effaçant la douleur.Il s'était échappé par la fenêtre de secours juste après avoir été touché, s'était soigné sommairement dans l'ombre et était revenu par le même chemin dès qu'il avait entendu son cri.— La seringue, murmura Elias, observant Victoria, encore à terre. Bon travail. Elle est hors service pour un moment.Amy pointa Jonathan.— Lui, il est trop dangereux. Il faut le neutraliser aussi.Elias attrapa la cravate de Jonathan, la noua fermement autour de ses poignets, puis neutralisa le pistolet.— On a une heure avant que les effets ne s'estompent. On prend Victoria. Elle est le cerveau. Lui, il peut attendre la police. Il est le tire
1. Le Silence AssourdissantLe silence après le coup de feu était plus terrifiant que le vacarme d'une bataille. Amy resta figée devant le récepteur du Micro-Hibou, son cœur tambourinant. Elle revécut l’instant où Elias avait plongé pour l’embrasser, le goût du serment, et maintenant, la menace de sa mort.— Elias ! murmura-t-elle dans le microphone. Elias, réponds !Rien. Seulement un grésillement lointain, puis le silence froid d'une connexion coupée.La voix de sa belle-mère, Victoria Sterling, résonnait encore dans ses oreilles. Victoria, l'ancienne épouse de son père, celle qu'elle croyait être une femme de charité inoffensive, était la complice de Jonathan.— C’était un piège, souffla Amy. C'était un piège pour vous deux.Jonathan avait joué un rôle, mais c'était Victoria qui avait démasqué le micro. Elle était la tête pensante, le Machiavel qui savait qu'Elias était trop gourmand et que Jonathan, trop faible, finirait par craquer.Amy se relev







