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L'amour, c'est fini

L'amour, c'est fini

By:  Sylvie LinCompleted
Language: French
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Après une fausse couche, je suis sortie seule de la chambre et me suis dirigée vers le bureau du médecin où Serge se trouvait. Alors que je levais la main pour frapper à la porte, j'ai entendu leur conversation. Serge : « Enlevez l'utérus de ma femme, je ne veux pas qu'elle me donne un autre enfant. » Il a saisi la femme à ses côtés et l'a conduite devant le médecin, la main caressant son ventre : « Mais l'enfant qu'elle porte, il faut absolument le préserver, c'est mon seul héritier. » Cette femme, je la connaissais bien, c'était Jessica Picard, la secrétaire de Serge depuis trois ans. Il a répété avec sérieux et anxiété ses instructions au médecin : « Utilisez les meilleurs médicaments ! Je ne tolérerai aucun accident ! » J'ai replié ma main, et tout mon corps s'est figé, comme plongé dans un abîme glacé. Je ne m'attendais pas à ce que l'homme que j'avais aimé, après avoir perdu notre enfant, prenne une décision aussi cruelle. Je ne pensais pas que ma confiance en lui se transformerait en une lame acérée, qui me poignarderait le cœur... Si l'amour a une autre forme, c'est probablement celle de laisser partir, pour lui permettre d'être heureux.

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Chapter 1

Chapitre 1

Je traînais lentement jusqu'à ma chambre, mon esprit tournant sans cesse autour de l'image de Serge caressant le ventre de Jessica, ainsi que de la scène où, après avoir appris ma grossesse, il collait son oreille à mon ventre. Les images défilaient dans ma tête, se superposant et me déchirant le cœur.

Je savais qu'il aimait les enfants. Je pensais qu'il m'aimait aussi. Mais maintenant, je ne voyais plus en lui qu'un amour faux.

Les infirmières me regardaient avec une admiration évidente :

« C'est la première fois que je vois un homme comme ça, il a réservé tout le service obstétrical de notre hôpital pour sa femme ! »

« Et ce n'est pas tout, il a même engagé 12 aides-soignants pour s'occuper d'elle 24 heures sur 24. »

« En plus, il a appris la fausse couche, et il était en larmes à bout de souffle devant la porte de la salle d'opération ! »

Si je n'avais pas vu ce qui se passait dans le bureau du médecin, j'aurais trouvé tout cela à la fois doux et heureux, pensant que j'avais épousé le bon homme. Mais maintenant, tout cela me semblait si ironiquement cruel.

Alors que j'arrivais presque à la porte de ma chambre, des fruits sont sorties en éclats de la pièce. Ils se sont écrasés, roulant partout, créant un vrai chaos.

Serge : « Vous ne pouvez même pas la surveiller correctement ? Je vous paye pour ça ? Bande d'incapables ! »

C'était la deuxième fois que je voyais Serge se fâcher ainsi. La première fois, c'était à cause de ma fièvre. Il m'avait emmenée à l'hôpital pour une perfusion, mais ma fièvre ne baissait toujours pas. Serge était tellement énervé qu'il avait failli frapper tous les médecins de l'hôpital. À ce moment-là, il avait même menacé de faire payer à l'hôpital toute éventuelle conséquence.

Je le regardais marcher nerveusement, allant d'un côté à l'autre, son esprit agité. D'habitude tellement maniaque sur la propreté, il ne se souciait même pas des taches sur son costume. Cependant, en voyant cette scène, ressemblant à tant d'autres, je ne ressentais plus aucune émotion.

« Serge, je viens juste de revenir des toilettes », lui parlais-je d'un ton indifférent.

Il a tourné immédiatement la tête vers moi, courant vers mon côté pour m'aider à me coucher dans le lit : « Thaïs, pourquoi tu ne me préviens pas avant de te lever et te déplacer comme ça ? Tu m'as fait une de ces peurs ! Je croyais que quelque chose t'arrive… »

Je lui ai répondu froidement, retirant ma main qu'il avait saisie de force : « J'étais juste allongée dans le lit, ça ne me faisait pas de bien, je me suis levée pour marcher un peu. »

Serge, totalement aveugle à mon comportement, a fait signe aux infirmières de me donner immédiatement la perfusion.

« Je vais bien maintenant, je ne veux plus de perfusion », ai-je refusé.

À cet instant, les paroles qu'il avait dites au médecin tournaient sans cesse dans ma tête, et je ressentais une résistance instinctive à ce qu'il m'offrait.

Avant, il aurait toujours obéi à mes demandes. Mais cette fois, il semblait avoir changé, refusant également ce que je lui disais : « Non, si tu reçois la perfusion, tu te remettras plus vite. Prends soin de toi, et nous pourrons encore avoir un autre enfant ensemble. »

Il savait très bien que l'enfant était ce que je tenais le plus à cœur.

Dans un geste de colère, je l'ai repoussé violemment, le poussant hors du bord du lit : « Je t'ai dit que je ne veux pas, c'est non, tu ne comprends donc pas ?! »

Serge a réussi à garder son équilibre, mais son visage, habituellement si doux, s'est fermé instantanément, se transformant en une expression de colère.

Je me suis rallongée et ai tiré la couverture sur ma tête. Je pensais que tant que je n'avais pas de perfusion, je ne tomberais pas dans son piège, mais à ma grande surprise, je me suis ensuite évanouie, glissant complètement dans l'obscurité.

Lorsque j'ai rouvert les yeux, trois jours plus tard, une profonde tristesse a envahi mon cœur. J'avais l'impression que tout cela n'était qu'un cauchemar.

Après une longue hésitation, j'ai soulevé ma veste et a vu les cicatrices rouges de la chirurgie. Elles étaient un douloureux rappel que tout ce que je redoutais était bel et bien arrivé.

Je me sentais vidée de toute énergie, fixant le plafond d'un regard absent.

Serge est entré dans la chambre et, en voyant que j'étais réveillée, il m'a réajusté doucement la couverture.

« Ce jour-là, tu t'es évanouie. Les médecins ont dit que tu avais un cancer du trophoblaste. Pour sauver ta vie, ils ont dû retirer ton utérus », en disant cela, il me tendait le rapport qu'il avait déjà signé.

Si je n'avais pas entendu ce qu'il avait dit au médecin auparavant, j'aurais cru naïvement ses paroles.

J'ai passé mes doigts au-dessus des cicatrices à travers mes vêtements, les touchant doucement. Cette opération ne m'avait pas seulement enlevé mon utérus, elle avait aussi emporté tout l'amour que j'avais pour lui.

Ce drame était le résultat de sa trahison, et je lui en voulais de tout cœur.

Serge, tout attristé, essuyait les larmes qui continuaient de couler de mes yeux et m'a consolée doucement : « Thaïs, je sais combien tu aimes les enfants. Ne t'en fais pas, quand tu seras rétablie, nous en adopterons un ! »
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