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Deux reins, une vie
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Lapor
Ma sœur et moi étions jumelles, et nous souffrions toutes les deux d'une grave maladie rénale. Nous avons enfin attendu deux reins compatibles, et les médecins ont prévu de nous greffer chacune un rein. Mais ma sœur s'est effondrée en larmes dans les bras de mon fiancé, réclamant les deux reins pour elle seule. Je m'y suis opposée, mais mon fiancé m'a enfermée chez moi, et a permis à ma sœur de subir deux greffes. Il m'a attrapé le menton et m'a dit avec froideur : « Tu es malade depuis moins longtemps que ta sœur. Elle veut juste vivre comme une personne normale. Pourquoi es-tu si égoïste ? Tu ne peux pas attendre un autre rein ? » Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que je ne pouvais plus attendre. Parce que j'étais mourante.
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Chapitre 1
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Deux reins, une vie Chapitre 11
Les gens à l’étranger ont envoyé à Louis une vidéo de maltraitance de ma mère et lui ont demandé de l’argent.Dans la vidéo, ma mère était couverte de blessures sanglantes et ne cessait de maudire Isabelle en souhaitant sa mort, tout en évoquant brièvement son souvenir concernant moi.Louis a lentement soufflé une bouffée de fumée et a répondu calmement :« Enlevez-lui ses deux reins, et je vous donnerai l’argent. »En regardant les yeux remplis de soif de sang de Louis, j’ai involontairement frissonné.Puis, j’ai souri avec une étrange sérénité.Il ne savait pas encore que ma sœur lui avait préparé un dernier cadeau surprise.Ces jours-ci, Louis n’allait plus au travail, chaque jour, après s’être saoulé, il serrait mon urne funéraire en appelant mon prénom, ce qui m’écœurait profondément.Après avoir erré un moment autour de Louis, j’ai vu Paul le ramasser du sol en s’écriant avec urgence :« M. Garnier, il y a un problème ! Les documents confidentiels de l’entreprise ont été
Deux reins, une vie Chapitre 10
« Dans cette vie, ce que je regrette le plus, c’est de t’avoir aimé. Si une autre vie existe, j’espère que nous ne nous reverrons jamais… »Des larmes brûlantes sont tombées des yeux de Louis, mouillant le papier de la lettre.Je regardais sans grand intérêt, jusqu’à ce que Louis sorte soudainement de la chambre, attrape les clés de voiture dans l’entrée et fonce vers l’hôpital.Isabelle était ravie de voir Louis et l’a appelé avec un sourire rayonnant : « Louis. »Louis, le visage sombre, s’est précipité vers le lit d’Isabelle et lui a serré violemment le cou.Isabelle a été complètement stupéfaite par le geste soudain de Louis.Son visage est devenu rouge et ses bras agitaient faiblement dans une tentative vaine de se libérer de l’emprise de Louis.« Isabelle ! M. Garnier, qu’est-ce que vous faites ? Lâchez-la ! »Ma mère s’est précipitée pour frapper et mordre Louis de toutes ses forces, ce qui l’a finalement obligé à lâcher prise.Elle a pris Isabelle, qui toussait sans ar
Deux reins, une vie Chapitre 9
Je me suis rappelée d’innombrables fois de ne pas être triste, de ne pas me laisser abattre.Mais je ne sais pas pourquoi, des larmes ont quand même coulé sur mes joues.Je venais seulement de comprendre qu’on pouvait encore pleurer après être devenu une âme.Ma mère bavardait encore sans arrêt, sans remarquer que le regard de Louis devenait de plus en plus cruel, rempli de haine.Quand elle a dit « jetter les cendres », Louis a serré son épaule avec une telle force qu’il a failli la briser.Paul a dû utiliser toute sa force pour éloigner Louis, puis, il lui a soufflé à l’oreille avec insistance :« M. Garnier, si vous n’y allez pas tout de suite, on ne retrouvera plus les cendres de Mlle Morel. »Isabelle, malgré son opération récente, a couru hors de la chambre et a crié de toutes ses forces :« Louis, est-ce que tu ne veux plus de moi ? »« Ma sœur n’est plus là, veux-tu me perdre moi aussi ? »Louis s’est arrêté, mais il ne s’est pas retourné :« Je t’ai dit que la seule
Deux reins, une vie Chapitre 8
Louis a montré un sourire apaisé.« Isabelle, puisque tu vas bien, repose-toi. Je vais partir. »Quand Isabelle a entendu que Louis allait partir, elle a attrapé sa main en hâte, le visage pâle, les yeux pleins de larmes.« Louis, avant que je n’entre en salle d’opération, tu as dit que tu me promettrais une chose. Est-ce que tu tiens à la parole ? »Louis a hoché la tête avec fermeté.« Oui, peu importe combien de temps, je tiendrai ma promesse. »En entendant cela, Isabelle a murmuré d’une voix douce :« Louis, je t’aime, je veux être avec toi. »Cette déclaration soudaine a déconcerté Louis.Il est resté silencieux un moment, puis a répondu calmement :« Isabelle, j’ai promis à ta sœur de l’épouser. Je ne peux pas la trahir. »Isabelle a parlé d’une voix étranglée :« Tu ne veux pas la trahir, mais tu veux me trahir ? Tu as oublié ce que tu m’as fait cette nuit-là ? »Quelque chose en moi s’est brisé instantanément.Un haut-le-cœur m’a saisie, je n’ai pas pu m’empêcher
Deux reins, une vie Chapitre 7
« Rassure-toi pour l’opération, laisse-la réfléchir tranquillement à la villa, ne t’en fais pas. »Le soir, Louis n’est pas rentré à la maison, avec les supplications d’Isabelle.Il s’appuyait contre la fenêtre de la sortie de secours, fumait une cigarette et composait sans cesse le numéro du téléphone fixe de la villa.La ligne était occupée, Louis n’a pas réussi à appeler, alors il a appelé Paul avec agacement.« Tu es sûr que le téléphone de la villa ne permet que les appels entrants, et pas sortants ? »Paul a répondu fermement au téléphone : « M. Garnier, j’en suis absolument certain. »Louis a tiré une longue bouffée de cigarette et a dit d’un ton glacial : « Va voir demain pourquoi la ligne est toujours occupée. »Je ne savais pas dans quel état d’esprit Louis appelait la villa de temps en temps, mais il n’a pas dormi de la nuit.Tôt le matin, le médecin est venu réveiller Isabelle : « L’opération va bientôt commencer, tu es prête ? »Isabelle a serré la main de ma mère
Deux reins, une vie Chapitre 6
Papa m’avait emmenée en cachette manger un bon repas, parce qu'Isabelle était malade et ne pouvait pas manger ces choses, et il ne voulait pas me priver du bonheur de mon enfance.Mes parents faisaient vraiment de leur mieux pour être équitables, mais Isabelle avait quand même développé du ressentiment.Isabelle m’a regardée de haut, avec un air de jubilation dans les yeux :« En fait, je savais depuis longtemps que papa avait une maîtresse, et c’est moi qui l’aidais à la couvrir. »« Cette dame était trop bien, plus belle que maman, plus douce aussi, et surtout, elle avait de l’argent. Elle m’achetait tout ce que je voulais. »« Qui aurait cru que la première fois qu’il t’y a emmenée, vous seriez découverts ? Tu portes vraiment malheur… »J’ai brusquement levé la tête et regardé Isabelle avec haine, comme si je voulais lui arracher un morceau de chair.Le jour où papa était allé voir cette femme, je étais arrivée chez elle, j’avais bu un verre d’eau qu’elle m’avait offert, et j
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