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Chapitre 46 — Jusqu’à la dernière goutte
Terakhir Diperbarui:
2025-09-03 23:47:49
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L'interdit et l'évidence Chapitre 48 — Sous les projecteurs
LeynaLa voiture file sur l’asphalte sombre, glissant comme une ombre dans la nuit. Par la vitre, les lumières de la ville deviennent de simples halos flous, s’évanouissant derrière nous. Tout semble irréel. Je suis assise à l’arrière, les mains jointes sur mes genoux, mais mes doigts tremblent tellement que je les cache sous mon manteau.Mon cœur bat si fort que j’en ai presque mal à la poitrine. Je ne tiens pas en place. Je ne sais même pas pourquoi j’ai mis ce jean noir et cette veste beige, comme si j’allais à un rendez-vous banal. Mais rien de ce soir n’est banal. Il rentre.Azar.Je ferme les yeux un instant, tente de calmer le tourbillon qui me traverse. C’est ridicule. Je l’ai vu il y a deux semaines seulement. Deux semaines… et j’ai l’impression qu’une éternité nous sépare. Tout en lui m’a manqué : son rire grave, la chaleur de sa main sur ma nuque, son parfum… Même sa voix au téléphone ne suffisait pas.Le chauffeur ne dit rien, concentré sur la route. La voiture avance, sil
L'interdit et l'évidence Chapitre 47 — Préparer le nid
LeynaJe me suis réveillée plus tôt que d’habitude.Le ciel était encore gris, mais je savais que ce n’était pas un matin comme les autres. Dans deux jours, il serait là. Deux jours. Ces mots tournent en boucle dans ma tête depuis que j’ai vu son dernier message. Je les répète comme une prière, pour qu’ils deviennent réalité plus vite.Je reste allongée quelques instants, à écouter le silence. Il est différent aujourd’hui. Plus dense. Comme si l’appartement lui-même retenait son souffle, conscient qu’il s’apprête à l’accueillir à nouveau. Mon cœur bat un peu trop fort dans ma poitrine. Je me lève doucement, pieds nus sur le parquet froid.Le salon est baigné d’une lumière pâle. Je tire les rideaux. L’air du matin s’engouffre par la fenêtre et soulève mes cheveux. Un souffle frais qui me réveille, qui me rappelle que tout est réel. Je prends mon temps. Chaque geste a une importance nouvelle. Je range un livre mal posé, redresse un cadre photo, plie soigneusement un plaid. Je veux qu’il
L'interdit et l'évidence Chapitre 46 — Jusqu’à la dernière goutte
AzarJe croyais que c’était fini.Les cris du coach, les ballons qui ricochent sur le parquet, les souffles courts de mes coéquipiers… tout s’était estompé dans un brouillard de fatigue. Mes muscles vibraient comme des cordes trop tendues, et j’étais prêt à attraper ma serviette, à filer sous la douche, quand sa voix a claqué comme un fouet.— Azar. Toi. Reste.Je me fige. Lentement, je pivote. Son regard est glacial, impénétrable, chargé de ce défi silencieux que seuls ceux qui ont déjà saigné sur ce parquet comprennent. L’un des assistants s’approche et me tend un ballon, comme s’il me remettait une sentence.— Une dernière série. Tout seul. Prouve-moi que t’as ce qu’il faut.Le silence est lourd. Mes coéquipiers, adossés aux murs, halètent encore, leurs t-shirts trempés plaqués contre leur torse. Certains me lancent des regards pleins de compassion, d’autres d’admiration. Moi, j’ai l’impression que le sol s’ouvre sous mes pieds. Mais pas le temps de réfléchir. Pas d’échappatoire. P
L'interdit et l'évidence Chapitre 45 — Confrontation inattendue
AzarJe pensais que la journée se terminerait sur un rythme maîtrisé, une fatigue familière et les messages rassurants de Leyna. Mais dès que je pénètre dans la salle pour le dernier exercice, je sens un changement d’atmosphère. Les regards des coéquipiers sont plus durs, plus pesants. Et puis, je le vois.Un rival, récemment arrivé à Istanbul, me jauge avec une intensité qui fait naître un frisson dans ma colonne vertébrale. Sa posture, son sourire froid, tout indique qu’il est prêt à tester mes limites, à provoquer une faille. Mon instinct se tend, mes muscles se crispent.— T’as intérêt à suivre le rythme, dit-il avec un ton qui cherche à m’ébranler.Je serre la mâchoire, mais je respire profondément. Leyna surgit dans mes pensées, son sourire, la chaleur de sa main sur la mienne. Elle devient mon bouclier, mon ancrage. Tout ce stress, toute cette tension, je les transforme en énergie.— Pour elle… toujours pour elle.L’exercice commence. Chaque passe, chaque mouvement devient un d
L'interdit et l'évidence Chapitre 44 — Premier défi à Istanbul
AzarLe parquet crisse sous mes pas tandis que je pénètre dans la salle d’entraînement. L’atmosphère est électrique, chaque visage marqué par la concentration, la rivalité ou l’excitation. Les projecteurs braquent leur lumière crue sur le terrain, et je sens immédiatement le poids de chaque regard posé sur moi. Chaque mouvement sera observé, évalué, jugé.— Aujourd’hui, pas d’erreurs, me souffle la voix de mon coach.Je hoche la tête, crispé, conscient que chaque geste compte. Mes mains tremblent légèrement, mais je serre les poings pour canaliser l’énergie nerveuse. Mes pensées, inlassablement, glissent vers Leyna. Je me surprends à imaginer ses yeux sur moi, à deviner le sourire qu’elle aurait si elle pouvait me voir. Ce fil invisible, ténu mais solide, devient ma bouée.— Respire, me murmuré-je. Respire et joue.La première passe est rapide, imprévisible. Je la rate presque, mais rattrape le ballon à la dernière seconde. Une exclamation fuse derrière moi. Je sens la tension monter
L'interdit et l'évidence Chapitre 43— Premiers instants à Istanbul
AzarL’air de l’enceinte sportive est lourd de chaleur et d’adrénaline. Les couloirs bruissent de voix et de rires, le claquement des chaussures sur le parquet résonne comme un rappel cruel que je suis maintenant ici, loin de Leyna. Chaque regard de mes coéquipiers me rappelle les attentes, la pression, le poids de la performance.Je serre la poignée de ma valise, encore une fois, comme pour garder un contact avec moi-même. Mon esprit dérive pourtant, vers elle, vers son sourire, la douceur de ses mains que je veux sentir encore. Chaque instruction du coach devient une épreuve de concentration : je hoche la tête, j’écoute, mais mes pensées flottent ailleurs, tissées de souvenirs de nos gestes, de nos mots, de notre complicité.Le briefing commence. Plans de jeu, stratégies, rôles assignés. Tout est logique, précis, professionnel. Mais dans mon esprit, c’est le désordre affectif qui règne. Je me surprends à imaginer Leyna ici, dans son monde, et à sourire malgré moi. Ce fil invisible e
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