L'interdit et l'évidence

L'interdit et l'évidence

last updateHuling Na-update : 2025-07-07
By:  L'encreOngoing
Language: French
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Azar Khaled, 29 ans, est l’attaquant-star de l’Olympique de Marseille. Icône du football français, capitaine adulé et machine à buts, il incarne la ville sur les terrains du Vélodrome comme dans les campagnes de pub de luxe. Il est beau, riche, puissant. Entouré de gardes du corps, de sponsors et de femmes sublimes, il vit dans une villa ultramoderne sur les hauteurs, loin du bruit, loin du réel. Mais Azar s’ennuie. Derrière les flashs et les trophées, il étouffe. Tout le monde l’admire, mais plus personne ne l’atteint. Jusqu’à elle. Leyna Dias, 20 ans, vit à l’opposé de ce monde. Une cité bétonnée du 13e arrondissement. Une mère malade, deux petits frères à charge. Serveuse dans un bar à chicha, elle enchaîne les petits boulots pour survivre. Elle rêve en cachette d’un autre avenir mais elle a appris à ne rien attendre. Surtout pas d’un homme comme lui. Ils n’auraient jamais dû se croiser. Mais une nuit, Leyna est engagée comme hôtesse lors d’une soirée privée organisée pour les partenaires de l’OM, dans une villa de luxe sur la Corniche. Robe louée. Badge provisoire. Interdiction de parler aux invités. Elle le voit. Et lui, il la repère immédiatement. Pas pour son physique il a vu défiler toutes les formes de beauté. Mais pour ce qu’elle refuse de donner. Son regard, calme et fiévreux. Sa façon d’être là sans chercher à séduire. Elle ne joue pas. Elle ne ment pas. Il ne sait pas pourquoi, mais il la veut.

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Kabanata 1

Chapitre 1 — L’Ordre du silence

Leyna

La robe gratte.

Le tissu colle à ma peau comme une promesse que je n’ai jamais faite.

J’ai le dos nu, les talons trop hauts, et un badge minuscule accroché à ma poitrine : "Staff , événement privé". Comme si ça suffisait à me protéger de ce monde qui ne veut pas de moi.

J’ai appris à me taire.

Ce soir, c’est la règle.

Ne pas parler.

Ne pas regarder dans les yeux.

Ne pas poser de questions.

Et surtout, ne jamais oublier qu’on est là pour servir, pas pour briller.

La villa surplombe la mer. Tout sent le fric. Le champagne, le marbre, les sourires figés, les robes trop longues et les mains moites. Des hommes qui parlent fort. Des femmes accrochées à leur bras comme des trophées. Des caméras. Pas pour filmer, pour surveiller. On n’est pas au bal, on est dans une cage dorée.

Je passe entre les invités avec mon plateau de flûtes.

Les regards glissent sur moi. Certains s’attardent. J’en ai l’habitude.

Mais je garde les yeux bas. Toujours.

Jusqu’à ce que je sente le sien.

Je ne le vois pas tout de suite. Je le sens d’abord.

Un frisson dans ma nuque, une chaleur sèche dans le bas du ventre.

Je lève les yeux. Et je comprends.

Azar Khaled.

Le roi du Vélodrome.

Le nom qu’on crie dans les stades.

Le visage qu’on imprime sur les pubs de parfums et les billets de loterie.

Il est là. Immobile. Le verre vide à la main.

Et il me regarde.

Pas comme les autres. Pas avec envie, ni amusement.

Il me regarde comme s’il voulait savoir ce que je cache derrière mon silence.

Je m’avance, mécaniquement.

Je tends le plateau. Il ne prend rien.

— Tu ne souris pas, murmure-t-il.

Sa voix est grave. Chaude. Elle gratte là où ma robe me laisse nue.

Je déglutis. Je n’ai pas le droit de répondre. Pas le droit de m’attarder.

Mais mes doigts tremblent.

Je sens son regard descendre sur moi comme un fil de rasoir tiède.

Ses yeux me déshabillent. Lentement.

Pas pour jouir.

Pour savoir si je vais fuir.

Je fais un pas en arrière.

— Ce n’est pas dans les consignes, monsieur, je dis enfin, la voix sèche.

Il sourit. Un rictus. Rien de gentil.

— Les consignes sont faites pour ceux qui ont peur de perdre, non ?

Je ne sais pas ce qu’il veut dire.

Mais je sens qu’il ne plaisante pas.

Je fuis. Je retourne à l’intérieur. Je veux disparaître.

Mais tout en moi est encore tendu vers lui. Vers ce regard.

Vers ce frisson.

Je ne l’ai vu que trois minutes.

Et je sais déjà que ce n’est pas fini.

Azar

Je déteste ce genre de soirée.

Toujours les mêmes visages repeints au champagne, les mêmes conversations aussi creuses que les verres qu’ils brandissent. Des gens qui parlent de moi à la troisième personne alors que je suis devant eux.

Les mains sur mon épaule sont familières, mais aucune ne me touche vraiment.

Je souris. Je serre des mains. Je réponds aux banalités. Parce que je suis là pour ça. Parce que j’ai signé.

Mais à l’intérieur, je suis ailleurs.

Depuis longtemps déjà.

Le pire, c’est que je ne sais plus vraiment où.

Je pourrais être dans un vestiaire, une chambre d’hôtel, un jet privé — le vide est le même. Tout est devenu interchangeable.

Le terrain, au moins, ne ment pas. Le ballon, lui, me respecte encore.

Mais ici ? Ici tout est vernis, calcul, posture.

Tout est faux.

Même moi.

Et puis elle.

Je ne la vois pas tout de suite. C’est un détail, au début. Une présence qui ne cherche pas à l’être. Une ligne droite dans une foule de courbes étudiées.

Je tourne la tête, machinalement.

Et je la vois.

Elle tient un plateau de flûtes. Robe noire trop serrée pour être choisie.

Un badge plastifié sur la poitrine.

Mais ce n’est pas ça qui me frappe.

C’est la manière dont elle existe malgré tout.

Elle n’appartient pas à ce décor.

Elle le traverse comme on traverse un couloir d’hôpital concentrée, invisible, efficace.

Mais ses yeux…

Ses yeux regardent sans supplier. Ils n’implorent rien.

Pas même mon attention.

Et ça me vrille.

Moi, Azar Khaled.

Moi, l’homme qu’on scrute, qu’on envie, qu’on convoite.

Elle, elle ne veut rien de moi.

C’est nouveau.

C’est insupportable.

C’est excitant.

Je la suis du regard comme un animal trop calme dans une cage trop dorée.

Je la détaille. Les cheveux attachés, le cou dégagé, les clavicules fines.

Son dos. Putain, ce dos. Tendu, fier, presque arrogant.

Elle n’a pas appris à plaire. Elle a appris à survivre.

Et je veux tout savoir. Je veux savoir ce qui l’a faite comme ça.

Quand elle revient vers moi, je me redresse. Je ne prends pas le verre.

Je veux qu’elle relève les yeux. Qu’elle me voie, pas en tant que star, pas en tant qu’homme — en tant que faille.

Et elle le fait.

Elle me regarde. Une seconde. Deux. Pas plus.

— Tu ne souris pas, je lâche, comme une provocation douce.

Sa réponse tombe, sèche, presque agressive :

— Ce n’est pas dans les consignes, monsieur.

Elle me coupe la langue.

Elle me blesse avec une simple phrase.

Et merde, ça fait du bien.

Je souris. Pas un vrai. Un sourire en coin, venimeux. Celui que j’utilise quand je vais trop loin.

Mais elle ne recule pas. Pas tout de suite.

Et puis elle le fait.

Elle me tourne le dos.

Et là, j’ai un éclair.

Pas de désir. Pas encore.

Un truc plus profond.

Comme un vertige.

Comme si cette fille venait de me désarmer sans me toucher.

Je la regarde s’éloigner. Chaque pas est une gifle que je n’ai pas méritée.

Elle s’en fout.

Elle me laisse là, entouré de rires forcés, de femmes qui attendent une invitation, de mecs qui voudraient être à ma place et pour la première fois depuis longtemps, je sens que je ne contrôle rien.

Elle m’échappe.

Et c’est ça que je n’avais pas prévu.

Ce n’est pas de la beauté. Ce n’est pas de l’envie.

C’est une brèche.

Une zone obscure dans mon univers trop bien organisé.

Elle y est entrée. Sans bruit. Sans frapper.

Et moi ?

Je vais faire en sorte qu’elle ne puisse plus jamais en sortir.

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