La nuit était tombée sur le village, enveloppant les maisons dans une pénombre silencieuse. La maison de Karim, située à la lisière des bois, semblait perdue dans l’obscurité. Les étoiles scintillaient dans le ciel dégagé, mais une tension palpable flottait dans l'air.Aïcha, depuis son refuge temporaire chez Karim, observait le silence qui régnait à l’extérieur. Après les récents événements et les paroles de Liana, un poids pesait sur son cœur. Elle ne parvenait pas à trouver la paix, et les mystères autour de Karim n’arrangeaient rien.Dans la pièce principale, Karim rangeait des toiles, ses gestes méthodiques, comme s’il tentait d’échapper à ses pensées. Mais même dans cette apparente sérénité, il restait sur ses gardes. Il savait que le danger rôdait toujours.Une étrange visiteLe silence fut rompu par un bruit à l’extérieur, un craquement sourd qui fit sursauter Aïcha.— Karim ? murmura-t-elle.Il se figea, tendant l’oreille. Le bruit se répéta, cette fois plus proche. Sans un m
La lumière du matin n’apportait aucun répit à Aïcha. Même entourée des bruits familiers de la ville, elle se sentait étrangère, comme si les récents événements avaient brisé un lien invisible avec le monde qui l’entourait. Karim était parti à l’aube, la laissant seule avec ses pensées tumultueuses et son cœur lourd. Une visite inattendue Tandis qu’elle se tenait à la fenêtre de son petit appartement, réfléchissant aux paroles de Karim, quelqu’un frappa à la porte. Son cœur s’accéléra immédiatement, une peur irrationnelle envahissant son esprit. Elle hésita, puis se dirigea lentement vers la porte. — Qui est-ce ? demanda-t-elle d’une voix qu’elle espérait ferme. — Une amie, répondit une voix féminine, calme mais autoritaire. Aïcha ouvrit doucement la porte, laissant apparaître une femme élégante dans une tenue stricte. Elle avait des yeux perçants, un regard d’acier, et une attitude qui respirait la confiance. — Je peux entrer ? demanda la femme sans attendre de réponse. Aïcha,
Aïcha était figée, son cœur battant si fort qu’elle avait l’impression qu’il allait exploser. Les hommes encerclaient Karim, et l’air semblait chargé de tension et de non-dits. — C’est quoi, cette dette, Karim ? finit-elle par demander, d’une voix tremblante mais ferme. Karim jeta un regard vers elle, ses yeux assombris par la culpabilité. — Ce n’est pas le moment, Aïcha. — Si ce n’est pas maintenant, alors quand ? s’écria-t-elle. Tu m’as traînée là-dedans sans rien m’expliquer ! Je mérite de savoir pourquoi ces hommes veulent ma peau ! Le chef des hommes ricana. — Ah, elle ne sait rien, hein ? C’est adorable. Tu lui caches tout, comme un bon petit lâche. Karim serra les poings mais garda son calme. — Vous voulez régler ça avec moi ? Alors, faites-le. Laissez-la en dehors de tout ça. Le chef fit un pas en avant, un sourire mauvais sur les lèvres. — Tu sais bien que ça ne marche pas comme ça, Karim. Tu nous as volé quelque chose d’important, et tant qu’on ne l’aura pas récupé
Aïcha vivait une existence calme dans le village, mais sous cette apparente tranquillité, des ombres planaient. Les souvenirs de la ville, de son ancienne vie, s’estompaient doucement, mais des ténèbres invisibles restaient suspendues, prêtes à ressurgir. Elle était loin de la vie effervescente qu'elle avait connue, mais une partie d'elle, secrètement, regrettait ce qu'elle avait laissé derrière. La peinture de Karim, son silence, sa gentillesse, tout semblait trop parfait, trop rassurant. Elle se demandait parfois si elle n’avait pas fui dans ce village pour fuir son propre cœur, mais le sentiment de réconfort qu’il lui apportait ne faisait que la renforcer dans son désir de se reconstruire. Les journées se passaient avec leurs moments de contemplation, de découvertes, et surtout, de longues promenades. Cependant, une chose étrange commença à se produire. Aïcha commençait à ressentir des présences qui la suivaient. Ce n'était pas un sentiment normal, mais plutôt une sensation d’être
Les jours passaient lentement, mais en elle, quelque chose avait changé. La rencontre avec Karim, l’artiste peintre mystérieux, continuait de la hanter. Les toiles qu'il lui avait montrées s’imprimaient dans son esprit, chacune semblant lui chuchoter des secrets. Elle pensait souvent à ses mots : "L'art est une forme d'expression, tout comme l'écriture. Elle permet de traverser les épreuves sans s'y noyer." Ces mots résonnaient en elle d'une manière qu'elle ne pouvait pas expliquer. Elle savait que sa propre guérison passerait par l'écriture, mais les conseils de Karim avaient ouvert une nouvelle perspective. Peut-être qu'il y avait une forme de catharsis à explorer dans l'art, une sorte de dialogue silencieux qui transcendait les mots. Elle se surprenait à imaginer ses histoires sous forme de peintures, avec des coups de pinceau audacieux et des couleurs qui exprimaient plus que des simples phrases. Karim semblait comprendre cette idée d’une manière profonde. Un après-midi, alors q
Les jours passaient lentement, mais en elle, quelque chose avait changé. La rencontre avec Karim, l’artiste peintre mystérieux, continuait de la hanter. Les toiles qu'il lui avait montrées s’imprimaient dans son esprit, chacune semblant lui chuchoter des secrets. Elle pensait souvent à ses mots : "L'art est une forme d'expression, tout comme l'écriture. Elle permet de traverser les épreuves sans s'y noyer." Ces mots résonnaient en elle d'une manière qu'elle ne pouvait pas expliquer. Elle savait que sa propre guérison passerait par l'écriture, mais les conseils de Karim avaient ouvert une nouvelle perspective. Peut-être qu'il y avait une forme de catharsis à explorer dans l'art, une sorte de dialogue silencieux qui transcendait les mots. Elle se surprenait à imaginer ses histoires sous forme de peintures, avec des coups de pinceau audacieux et des couleurs qui exprimaient plus que des simples phrases. Karim semblait comprendre cette idée d’une manière profonde. Un après-midi, alors q