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Chapitre 4 : L’Éveil de la Douleur

Penulis: FatimaZakaria
last update Terakhir Diperbarui: 2025-06-25 18:49:13

Le matin s’était levé sur la ville, mais pour Aïcha, le temps semblait figé. Elle était restée toute la nuit recroquevillée sur le sol de son appartement, le visage enfoui entre ses bras, incapable de dormir ou même de réfléchir clairement. Chaque fois qu’elle fermait les yeux, les images de la nuit précédente revenaient la hanter : le visage partiellement dissimulé de l’homme, sa voix, ses mains…

Le bruit de son téléphone la sortit brusquement de sa torpeur. Elle releva la tête, ses yeux rougis par les larmes. C’était Samira.

— Allô ? répondit Aïcha d’une voix faible, presque méconnaissable.

— Aïcha ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Ta voix… Tu n’as pas l’air bien, s’inquiéta Samira.

Aïcha hésita, les mots lui manquant. Comment pouvait-elle expliquer ce qu’elle avait vécu ?

— Je… Je ne me sens pas très bien, inventa-t-elle finalement. Je crois que j’ai attrapé froid hier soir.

— Tu veux que je passe te voir ? demanda Samira immédiatement.

— Non ! répondit-elle un peu trop vite. Non… Je vais juste me reposer un peu.

Samira resta silencieuse un instant, puis ajouta doucement :

— D’accord, mais si tu as besoin de quoi que ce soit, je suis là, tu le sais, hein ?

— Oui, merci, murmura Aïcha avant de raccrocher.

Elle laissa tomber son téléphone à côté d’elle, se sentant submergée par une vague de honte et de tristesse. Elle savait qu’elle ne pouvait pas cacher son état indéfiniment, mais elle n’était pas prête à parler. Pas encore.

---

Les premiers jours

Aïcha s’enferma dans une routine silencieuse. Elle ne sortait plus de son appartement, ne répondait presque jamais au téléphone, et passait ses journées à regarder par la fenêtre, incapable de trouver la force d’écrire ou de lire.

Les nuits étaient les pires. Chaque son dans le couloir de l’immeuble la faisait sursauter, et elle restait souvent éveillée jusqu’à l’aube, les yeux rivés sur sa porte verrouillée.

Un matin, alors qu’elle était assise sur le canapé, une tasse de thé froid entre les mains, elle entendit des coups à la porte.

— Aïcha, c’est moi, Samira ! Ouvre, s’il te plaît !

Aïcha resta figée, espérant que son amie se découragerait et partirait. Mais Samira insista.

— Je sais que tu es là. Ouvre cette porte, sinon je défonce tout !

À contrecœur, Aïcha se leva et déverrouilla la porte. Samira entra précipitamment, le visage inquiet.

— Qu’est-ce qui se passe ? Tu as disparu ! Tu ne réponds pas à mes appels, tu ne viens plus aux rencontres littéraires… Tu es malade ?

Aïcha détourna le regard, incapable de soutenir celui de son amie.

— Je… J’ai juste besoin de temps, Samira.

Mais Samira n’était pas dupe. Elle observa Aïcha attentivement, remarquant son teint pâle, ses cernes profondes, et son air absent.

— Quelque chose ne va pas. Tu peux tout me dire, tu le sais, non ?

Aïcha sentit sa gorge se serrer. Elle voulait tout raconter, se libérer de ce poids, mais les mots restaient bloqués.

— Pas maintenant, s’il te plaît, murmura-t-elle finalement, les larmes menaçant de couler à nouveau.

Samira comprit qu’elle ne devait pas insister. Elle posa une main réconfortante sur l’épaule d’Aïcha.

— D’accord, je ne te force pas. Mais promets-moi de ne pas te couper du monde. Je suis là pour toi, quoi qu’il arrive.

Aïcha hocha la tête, mais au fond d’elle, elle savait qu’elle aurait du mal à tenir cette promesse.

---

Un tournant décisif

Une semaine passa ainsi, chaque jour se fondant dans le suivant. Puis, un matin, alors qu’elle regardait une émission à la télévision sans vraiment la suivre, Aïcha entendit un bruit qui la fit frémir : des enfants jouaient bruyamment devant son immeuble.

Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre. Les voir courir et rire, insouciants, lui rappela qu’elle aussi avait été pleine de vie. Où était passée cette Aïcha ?

Ce jour-là, elle prit une décision : elle devait quitter cet endroit. Ce quartier, cette ville… tout ici lui rappelait ce qu’elle avait perdu. Elle avait besoin de recommencer ailleurs, loin des souvenirs douloureux.

Elle passa le reste de la journée à ranger ses affaires, appelant discrètement sa tante dans un petit village éloigné pour lui demander de l’accueillir quelque temps.

— Bien sûr, ma chérie, répondit sa tante avec chaleur. Tu es toujours la bienvenue ici.

En raccrochant, Aïcha sentit pour la première fois depuis des jours un semblant de soulagement. Peut-être qu’en changeant d’environnement, elle pourrait commencer à se reconstruire.

---

Le départ

Le lendemain matin, Samira vint la voir une dernière fois.

— Tu es sûre de vouloir partir ? demanda-t-elle, les bras croisés, visiblement contrariée.

— J’ai besoin de prendre du recul, Samira. Ce n’est pas un adieu, je te promets.

Samira la fixa un moment avant de soupirer.

— Très bien. Mais n’oublie pas que je suis là, où que tu sois.

Elles s’étreignirent longuement, et Aïcha sentit une nouvelle vague de larmes monter. Mais cette fois, elle les retint. Elle avait déjà assez pleuré.

Quelques heures plus tard, Aïcha montait dans un bus en direction du village. Assise près de la fenêtre, elle regarda la ville s’éloigner, ses rues familières devenant de simples souvenirs.

Elle n’avait aucune idée de ce que l’avenir lui réservait, mais une chose était certaine : elle ne serait plus jamais la même.

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