AlinaLe silence dans la caverne est lourd, presque tangible. Le souffle du Gardien de l’Ombre s’apaise peu à peu alors que l'énergie noire et rouge s’insinue dans mes veines. La magie pulse en moi, une sensation glaciale et brûlante à la fois, comme si le feu et la glace s’affrontaient dans chaque parcelle de mon être.Damon serre ma main, son regard doré brillant dans l'obscurité. Il ressent la même chose, je le sais. Nos cœurs battent à l'unisson, nos souffles synchronisés.— Est-ce que… c’est terminé ? je murmure.Lucien s'approche, son visage éclairé par la faible lueur rougeâtre qui persiste dans l'air.— Non, répond-il. Ce n'est que le début.Le Gardien de l’Ombre, encore agenouillé devant nous, relève lentement la tête. Ses yeux rouges étincellent dans la pénombre.— Vous avez prouvé votre valeur. Mais le pouvoir que vous venez de réclamer est ancien, sauvage. Il ne vous obéira pas facilement.Damon se tend.— On n'a pas le choix.Le Gardien hoche lentement la tête.— Alors, s
DamonLe vent hurle dans la nuit alors que nous quittons la caverne. Le sol est jonché de feuilles mortes et de cendres, et l'air est chargé d'une tension électrique. Le corps d'Alina tremble légèrement contre moi, mais sa main reste ancrée dans la mienne. Elle ne veut pas montrer sa faiblesse, même après avoir déchaîné une magie aussi ancienne et puissante.Lucien marche devant nous, son regard tranchant fendant l'obscurité. Il ne dit rien, mais je sens sa tension. Ce qui vient de se passer avec Sélène a éveillé quelque chose… une menace bien plus grande que nous ne l’imaginions.— Tu es sûre que ça va ? je murmure à Alina.Elle acquiesce, mais son souffle est saccadé.— Oui… Ça va aller.Je m'arrête, l'obligeant à me faire face. Son regard est voilé par la fatigue, mais ses yeux brillent toujours de cette lueur rouge sombre, résidu du pouvoir du sang. Je caresse sa joue du bout des doigts.— Tu es en train de brûler de l'intérieur, Alina. Je le sens.Elle ferme les yeux un instant a
AlinaLe ciel est encore teinté de rouge sombre lorsque nous atteignons le repaire. L'odeur du sang flotte dans l'air, mélange oppressant de fer et de cendres. Damon marche à mes côtés, le bras gauche recouvert de sang séché, mais il ne dit rien. Sa mâchoire est crispée, son regard perdu dans le vide.Je m'arrête devant la porte en bois massif qui marque l'entrée du refuge souterrain. Lucien ouvre le passage d'un geste rapide, mais son regard sombre reste fixé sur Damon.— Tu devrais te faire soigner, dit Lucien.Damon ne répond pas. Il passe devant nous, le dos tendu comme une corde prête à rompre. Je le suis, le cœur serré.À l'intérieur, la lumière des torches vacille sur les murs de pierre. Le refuge est plein ce soir : des membres de la meute sont réunis, assis sur les bancs de bois le long de la grande salle. Des murmures inquiets s'élèvent quand nous entrons. Les visages sont fatigués, marqués par la peur et la tension.— Ils savent, murmure Lucien.Je me tourne vers lui.— Ils
AlinaElle recule, son sourire cruel gravé sur son visage parfait.— Le temps joue en ma faveur.Elle disparaît dans un nuage de fumée noire.Le silence retombe lourdement. Damon prend ma main dans la sienne.— On doit la détruire, murmure-t-il.Je hoche la tête, le feu rougeoyant dans mon sang.— Oui. Et cette fois… elle ne nous survivra pas.La nuit est lourde, oppressante. L'ombre de Lilith plane encore dans l'air du refuge, même après son départ. Damon marche à grands pas devant moi, son corps tendu comme une corde prête à se rompre. Je le suis en silence, sentant la colère brute émaner de lui.Nous traversons le couloir principal du repaire, nos pas résonnant sur le sol de pierre froide. Lucien et quelques membres de la meute se tiennent près de l’entrée, les visages fermés. Le silence est pesant. La tension est palpable.— Damon, murmuré-je en posant une main sur son bras.Il s'arrête net, mais il ne se retourne pas immédiatement. Sa respiration est saccadée, ses poings serrés.
AlinaL’aube se lève lentement, peignant le ciel de nuances rougeoyantes. Le vent souffle avec une âpreté inhabituelle, portant avec lui une odeur métallique de sang et de cendre. Je me tiens devant l’entrée du refuge, le cœur battant violemment dans ma poitrine.Damon est là, à mes côtés, silencieux. Il a enfilé une chemise noire, ouverte à la gorge, et un pantalon sombre. Son visage est tendu, ses traits marqués par une fatigue qu’il tente de dissimuler. Ses yeux dorés brillent dans la pénombre du matin.Lucien se tient en retrait, une expression impénétrable sur le visage. Derrière lui, quelques membres de la meute se préparent également. La tension est palpable dans l'air, presque électrique.— Tu es prête ? murmure Damon en posant une main sur mon bras.— Non, soufflé-je. Mais je n’ai pas le choix.Il me scrute un instant avant de hocher la tête.— Alors allons-y.Nous quittons le refuge dans un silence lourd. Le chemin jusqu'à la forteresse est long et périlleux, à travers des t
AlinaLe silence de la forêt est oppressant. L’obscurité pèse sur mes épaules comme une chape de plomb, chaque craquement de branche sous mes pieds résonnant trop fort dans la nuit. Mon souffle court s’échappe en petits nuages de vapeur, témoignant du froid mordant qui s’infiltre jusque dans mes os. Mes jambes sont fatiguées, mes muscles endoloris, mais je n’ai pas le droit de m’arrêter. Pas maintenant. Pas quand je suis si près de la frontière du territoire.Je cours depuis des heures, traquée comme une proie, mon cœur battant à un rythme frénétique. Derrière moi, le bruit des pas se rapproche. Des loups. Des chasseurs. Mes frères de meute… ou plutôt ceux qui devraient l’être. Mais une oméga faible comme moi ne mérite aucune loyauté, aucun respect. J’ai été abandonnée, offerte en sacrifice à une meute rivale en échange d’un traité de paix fragile. Une monnaie d’échange, une offrande destinée à apaiser la colère de l’Alpha le plus craint de la région : Damon.Son nom seul suffit à gla
DamonElle me défie. Malgré sa faiblesse, malgré sa peur, je vois cette lueur dans ses yeux – celle d’une louve qui refuse de s’abandonner complètement. C’est ce qui m’attire chez elle. Sa fragilité dissimule une force brute, une étincelle qu’aucune humiliation n’a réussi à éteindre.Je la ramène dans mon domaine, traversant la forêt d’un pas sûr. Mes hommes se tiennent en retrait, observant l’ombre qui glisse à travers les arbres. Ils savent mieux que de s’approcher lorsque je suis dans cet état. Je ne suis pas d’humeur à discuter. Pas après la chasse.Les grandes grilles en fer s’ouvrent devant moi et je pénètre dans le territoire protégé de ma meute. Mon domaine s’étend sur plusieurs hectares, un manoir imposant dominant le cœur de la forêt. Les pierres sombres et les grandes fenêtres noires créent une atmosphère froide, impénétrable – à mon image.Les portes du manoir s’ouvrent avant même que je n’atteigne le perron. Élias, mon second, m’attend à l’entrée, son regard sombre et per
AlinaJe me réveille en sursaut, le souffle court. Mon cœur tambourine violemment dans ma poitrine, écho douloureux de la peur qui s’attarde encore dans mon esprit. L'obscurité de la pièce m'oppresse, chaque ombre projetée par la faible lumière du clair de lune semblant me surveiller.Je porte une main tremblante à ma gorge, sentant encore la chaleur de son souffle contre ma peau. Damon. Ses yeux noirs hantent mes pensées. Ce regard brûlant, ce sourire cruel… Il m’a sauvée, mais à quel prix ?Je suis allongée dans un lit immense, recouverte de draps noirs qui sentent son odeur – bois de santal et cuir. Trop tentante. Trop dangereuse. Je me redresse lentement, mes muscles douloureux protestant au moindre mouvement. Ma robe est déchirée, exposant ma peau nue par endroits. Un frisson me parcourt l'échine lorsque je me souviens de la façon dont il m’a tenue, de la chaleur de son corps contre le mien.— Tu es à moi maintenant.Ses paroles résonnent encore dans ma tête. Je secoue la tête, r
AlinaL’aube se lève lentement, peignant le ciel de nuances rougeoyantes. Le vent souffle avec une âpreté inhabituelle, portant avec lui une odeur métallique de sang et de cendre. Je me tiens devant l’entrée du refuge, le cœur battant violemment dans ma poitrine.Damon est là, à mes côtés, silencieux. Il a enfilé une chemise noire, ouverte à la gorge, et un pantalon sombre. Son visage est tendu, ses traits marqués par une fatigue qu’il tente de dissimuler. Ses yeux dorés brillent dans la pénombre du matin.Lucien se tient en retrait, une expression impénétrable sur le visage. Derrière lui, quelques membres de la meute se préparent également. La tension est palpable dans l'air, presque électrique.— Tu es prête ? murmure Damon en posant une main sur mon bras.— Non, soufflé-je. Mais je n’ai pas le choix.Il me scrute un instant avant de hocher la tête.— Alors allons-y.Nous quittons le refuge dans un silence lourd. Le chemin jusqu'à la forteresse est long et périlleux, à travers des t
AlinaElle recule, son sourire cruel gravé sur son visage parfait.— Le temps joue en ma faveur.Elle disparaît dans un nuage de fumée noire.Le silence retombe lourdement. Damon prend ma main dans la sienne.— On doit la détruire, murmure-t-il.Je hoche la tête, le feu rougeoyant dans mon sang.— Oui. Et cette fois… elle ne nous survivra pas.La nuit est lourde, oppressante. L'ombre de Lilith plane encore dans l'air du refuge, même après son départ. Damon marche à grands pas devant moi, son corps tendu comme une corde prête à se rompre. Je le suis en silence, sentant la colère brute émaner de lui.Nous traversons le couloir principal du repaire, nos pas résonnant sur le sol de pierre froide. Lucien et quelques membres de la meute se tiennent près de l’entrée, les visages fermés. Le silence est pesant. La tension est palpable.— Damon, murmuré-je en posant une main sur son bras.Il s'arrête net, mais il ne se retourne pas immédiatement. Sa respiration est saccadée, ses poings serrés.
AlinaLe ciel est encore teinté de rouge sombre lorsque nous atteignons le repaire. L'odeur du sang flotte dans l'air, mélange oppressant de fer et de cendres. Damon marche à mes côtés, le bras gauche recouvert de sang séché, mais il ne dit rien. Sa mâchoire est crispée, son regard perdu dans le vide.Je m'arrête devant la porte en bois massif qui marque l'entrée du refuge souterrain. Lucien ouvre le passage d'un geste rapide, mais son regard sombre reste fixé sur Damon.— Tu devrais te faire soigner, dit Lucien.Damon ne répond pas. Il passe devant nous, le dos tendu comme une corde prête à rompre. Je le suis, le cœur serré.À l'intérieur, la lumière des torches vacille sur les murs de pierre. Le refuge est plein ce soir : des membres de la meute sont réunis, assis sur les bancs de bois le long de la grande salle. Des murmures inquiets s'élèvent quand nous entrons. Les visages sont fatigués, marqués par la peur et la tension.— Ils savent, murmure Lucien.Je me tourne vers lui.— Ils
DamonLe vent hurle dans la nuit alors que nous quittons la caverne. Le sol est jonché de feuilles mortes et de cendres, et l'air est chargé d'une tension électrique. Le corps d'Alina tremble légèrement contre moi, mais sa main reste ancrée dans la mienne. Elle ne veut pas montrer sa faiblesse, même après avoir déchaîné une magie aussi ancienne et puissante.Lucien marche devant nous, son regard tranchant fendant l'obscurité. Il ne dit rien, mais je sens sa tension. Ce qui vient de se passer avec Sélène a éveillé quelque chose… une menace bien plus grande que nous ne l’imaginions.— Tu es sûre que ça va ? je murmure à Alina.Elle acquiesce, mais son souffle est saccadé.— Oui… Ça va aller.Je m'arrête, l'obligeant à me faire face. Son regard est voilé par la fatigue, mais ses yeux brillent toujours de cette lueur rouge sombre, résidu du pouvoir du sang. Je caresse sa joue du bout des doigts.— Tu es en train de brûler de l'intérieur, Alina. Je le sens.Elle ferme les yeux un instant a
AlinaLe silence dans la caverne est lourd, presque tangible. Le souffle du Gardien de l’Ombre s’apaise peu à peu alors que l'énergie noire et rouge s’insinue dans mes veines. La magie pulse en moi, une sensation glaciale et brûlante à la fois, comme si le feu et la glace s’affrontaient dans chaque parcelle de mon être.Damon serre ma main, son regard doré brillant dans l'obscurité. Il ressent la même chose, je le sais. Nos cœurs battent à l'unisson, nos souffles synchronisés.— Est-ce que… c’est terminé ? je murmure.Lucien s'approche, son visage éclairé par la faible lueur rougeâtre qui persiste dans l'air.— Non, répond-il. Ce n'est que le début.Le Gardien de l’Ombre, encore agenouillé devant nous, relève lentement la tête. Ses yeux rouges étincellent dans la pénombre.— Vous avez prouvé votre valeur. Mais le pouvoir que vous venez de réclamer est ancien, sauvage. Il ne vous obéira pas facilement.Damon se tend.— On n'a pas le choix.Le Gardien hoche lentement la tête.— Alors, s
AlinaLe vent nocturne souffle à travers la clairière, portant l'odeur du sang et de la magie résiduelle. Damon se tient près de moi, son corps tendu, la respiration encore haletante après la confrontation avec Lilith. Lucien s’appuie contre un arbre, son regard noir parcourant le cercle d'énergie effacé sur le sol.— Elle va revenir, murmure Lucien.— Oui, répond Damon d’une voix sombre. Mais la prochaine fois, nous serons prêts.Je ressens la tension dans le corps de Damon, la magie pulsant encore dans ses veines. Son regard doré est toujours vif, imprégné de cette force nouvelle que nous venons d’éveiller.Je pose une main sur son bras.— Tu crois vraiment qu’elle reviendra ?Il se tourne vers moi, son regard brillant dans l'obscurité.— Elle est trop puissante pour disparaître aussi facilement. Ce n'était qu'un avant-goût.Lucien s'approche, son expression grave.— Ce lien entre vous... Il n’est pas seulement magique. Il est ancestral.Je fronce les sourcils.— Ancestral ?Lucien
AlinaLa clairière semble s’étrécir autour de nous alors que Lilith s’avance. Sa silhouette est une ombre mouvante, glissant entre les arbres comme une brume empoisonnée. Ses yeux rouge sang brillent dans la pénombre, un contraste effrayant avec son visage pâle et parfait.Damon grogne, son corps tendu comme un arc prêt à se briser. Ses crocs sont sortis, son regard doré brillant de rage.— Elle n’aurait jamais dû sentir le lien, murmuré-je.— Elle l’a senti parce qu’il est réel, réplique Damon d’une voix tranchante. Elle sait qu’on est plus forts ensemble.Lucien s’approche, son visage fermé, les traits tirés par la tension.— Le rituel a fonctionné, mais il a aussi ouvert une brèche dans la magie. Elle s’en est servi pour vous localiser.— C’est une erreur, souffle Damon.— Non, dit Lucien. C’était inévitable.Lilith s’arrête à quelques mètres de nous. Son sourire est lent, calculateur.— Vous pensiez vraiment que ce misérable rituel allait vous protéger ?Damon gronde, son corps se
AlinaLa forêt est plongée dans un silence troublant, seulement percé par le bruissement léger du vent dans les feuillages. Le ciel, teinté d’un bleu sombre, semble peser sur mes épaules alors que je marche aux côtés de Damon.Sa main est fermement ancrée dans la mienne, ses doigts entrelacés aux miens comme s’il craignait que je disparaisse. Je le sens tendu, sa mâchoire serrée et son regard noir fixé droit devant lui.— On est obligés de faire ça ? murmuré-je.— Si on veut survivre, oui, répond-il d’une voix rauque.Lucien nous guide à travers le sentier. Derrière nous, Gareth suit en silence, son ombre imposante se fondant dans la pénombre des arbres.— Le rituel est dangereux, dit Lucien sans se retourner. Si l’un de vous hésite…— On n’hésitera pas, coupe Damon, sa voix tranchante.Lucien s’arrête au centre d’une clairière baignée par une lueur blafarde. Les arbres forment un cercle parfait autour de nous, leurs troncs noirs et noueux créant une barrière naturelle.— C’est ici ?
AlinaLilith.Elle a failli m’avoir. Sans Damon… je serais morte.— Tu vas bien ? murmure-t-il en s’agenouillant devant moi.Je hoche la tête, même si mes muscles tremblent encore sous le contrecoup de la magie noire qui a parcouru mon corps.— J’ai eu pire, dis-je avec un sourire tremblant.— Ce n’est pas drôle, Alina, grogne-t-il.Ses doigts frôlent ma joue, traçant le contour de ma mâchoire avec une douceur qui tranche avec la violence du combat.— Tu es faible, poursuit-il. Tu as perdu beaucoup de sang.Je prends sa main dans la mienne, entrelaçant nos doigts.— J’ai ce qu’il me faut, soufflé-je. Je t’ai toi.Son regard se durcit.— Ce lien…— Quoi ?— C’est irréversible, Alina. Tu le sais ?Je le regarde, ma poitrine se soulevant sous l’émotion qui me traverse.— Oui, je le sais.— Si je meurs…— Ne parle pas de ça ! le coupé-je, ma voix tranchante.Damon serre les mâchoires.— Si je meurs, tu mourras aussi. C’est le prix du lien de sang.Je lui prends le visage entre les mains,