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Chapitre 4

Penulis: Marie Gallois
Comme nous étions jumelles, Léa était toujours hostile envers moi depuis notre enfance. Elle n'aimait pas partager, alors elle a accaparé l'attention de nos parents, m'a volé mes jouets et mes jolies robes, même si elle en possédait des identiques.

Tout ce que j'aimais, elle me l'a pris.

Avant, nos parents étaient plutôt justes : ils me donnaient aussi ce qu'ils offraient à ma sœur, et ils lui apprenaient souvent à ne pas toujours me voler mes affaires.

Mais après ce qui s'est passé il y a cinq ans, ils ont concentré toute leur attention sur Léa.

Ils pensaient que j'étais égoïste, parce que je n'étais pas venue voir Papa quand il était malade.

Alors, lors de nos disputes, ils prenaient toujours le parti de Léa sans condition, et leur phrase favorite était : « Pourquoi tu embêtes ta sœur ? »

Après toutes ces années de rivalité, j'ai définitivement perdu.

Et après, je n'aurais même plus l'occasion de rivaliser avec elle.

Je lui ai donc murmuré :

« Oui, tu as gagné. »

L'opération de greffe de rein aurait lieu dans deux heures, et ma vie touchait à sa fin.

Le poison de l'aconit avait pénétré jusqu'à ma moelle osseuse, et lorsque le scalpel spécial en os de dragon entaillerait mon corps, mon âme serait consumée.

Il ne resterait plus qu'un corps sans vie.

Est-ce que mes parents et Simon verseraient une larme pour moi ?

Peut-être pas, car le départ de quelqu'un dont on n'aimait pas ne provoquerait que du soulagement.

Car ils n'aimaient que ma sœur, pas moi.

Avant l'opération, mes parents et Simon sont restés autour de Léa pour la réconforter et l'encourager.

« Léa, n'aie pas peur. Papa et Maman t'attendent dehors. L'opération va réussir, et tu auras un corps en pleine santé. »

Papa a parlé à Léa d'une voix douce que je ne lui avais jamais connue.

Maman lui a également dit avec tendresse :

« Quand tu seras rétablie, je te préparerai ton plat préféré. »

À ce moment-là, Simon a sorti un collier scintillant en pierre de lune :

« Le collier que tu as vue aux enchères l'autre jour, je l'ai acheté pour toi. Après l'opération, je te le mettrai moi-même ! »

Toute leur attention était concentrée sur Léa, ils ont complètement oublié que moi aussi, je devais entrer dans la salle d'opération.

Je croyais m'être habituée à être ignorée, mais à la fin de ma vie, cette scène m'a transpercé encore le cœur.

Alors j'ai posé la question qui me brûlait les lèvres :

« Si je meurs sur la table d'opération, est-ce que vous serez tristes ? »

Mes parents ont sursauté, comme s'ils venaient juste de se rappeler mon existence, et une lueur coupable a traversé leur regard.

Mais en entendant mes mots, Maman s'est énervée :

« Qu'est-ce que tu racontes ? C'est juste une simple greffe de rein, ne dis pas des choses aussi néfastes ! »

Papa m'a regardée avec désapprobation :

« Tu ne vas pas mourir ! Personne ne se maudit comme ça. Après l'opération, avec un peu de repos, tu seras en pleine forme. Après tout, tu es en bien meilleure santé que ta sœur. »

« Une fois l'opération terminée, je te préparerai un festin de fruits de mer, tu adores ça, n'est-ce pas ? »

Simon a pris ma main avec douceur :

« Ne t'inquiète pas, j'ai engagé la sorcière guérisseuse la plus qualifiée pour l'opération. Je te garantis que tout se passera bien ! À ta sortie, je t'achèterai tout ce que tu veux. »

Mon cœur s'est serré. Il avait acheté à l'avance le cadeau que Léa adorait, mais à moi, il ne m'a offert qu'une vague promesse.

Quand je serais morte, il serait sûrement soulagé, car il pourrait enfin être avec Léa.

J'ai jeté un dernier regard nostalgique vers mes parents et Simon, puis je suis entrée résolument dans la salle d'opération.

Quand le scalpel en os de dragon a tranché ma chair, mon ultime capacité de régénération a été complètement détruite.

Le poison de l'aconit a rongé ma moelle et consumé mon âme.

Mon souffle vital s'est éteint, et ma vie a pris fin.

À l'instant de ma mort, une dernière pensée m'a traversé l'esprit :

Et si Papa découvrait que c'était moi qui lui avais donné un rein il y a cinq ans ? S'il savait que Léa s'était attribué mon mérite, s'il apprenait toutes les calomnies et les coups bas que Léa m'avait infligés pendant toutes ces années, est-ce qu'il pleurerait ma mort ?

Est-ce que mes parents regretteraient de m'avoir toujours mise de côté ?

Peu importe, même s'ils le regrettaient, je ne pourrais pas le voir.

S'il y avait une prochaine vie, je ne voudrais plus les rencontrer.
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