ホーム / Urbain / LE MARIÉ FANTÔME / Chapitre 50 — Séparés dans la Nuit 

共有

Chapitre 50 — Séparés dans la Nuit 

作者: L'invincible
last update 最終更新日: 2025-09-04 21:45:29

ISADORA

L’air glacé s’engouffre dans le véhicule comme une lame. Je suffoque à travers le bâillon, chaque respiration me brûle la gorge, chaque mouvement est un effort impossible. Mes poignets enserrés me lancent, mes bras sont un fardeau que je ne peux soulever, mes jambes se tordent, frappant le siège comme pour protester, mais rien ne résonne que le métal froid et le moteur sourd.

Mon front heurte la paroi. Un éclat de lumière me fait cligner des yeux, puis le noir m’engloutit à nouveau. Je tangue avec le véhicule, ballotée, secouée, une poupée de chiffon entre des mains d’acier. Le bâillon m’empêche de crier, mais les gémissements s’échappent malgré moi, étouffés, déformés.

Chaque virage me lance contre le sol, chaque freinage est un coup dans mes côtes, chaque secousse me fait trembler de peur et de douleur. Les mains qui me maintiennent sont froides, implacables, elles savent exactement comment me briser sans laisser de trace visible. Et je sens la tension dans leur poigne, ce p
この本を無料で読み続ける
コードをスキャンしてアプリをダウンロード
ロックされたチャプター

最新チャプター

  • LE MARIÉ FANTÔME    Chapitre 52 — L’Épreuve

    MAXChaque coup résonne comme un marteau dans mes tempes, un écho sourd qui me déchire de l’intérieur, chaque impact fait vibrer mes os et mes muscles, mon souffle se bloque, ma vision se brouille, et pourtant je cherche, je tends l’oreille, je veux entendre Isa, sentir qu’elle est là, qu’elle tient, qu’elle respire encore malgré cette horreur.— Qu’est-ce que vous… gémis-je entre deux coups, ma voix rauque, cassée, un murmure perdu dans la nuit, je veux comprendre, savoir pourquoi, une réponse, un mot, mais tout reste silence, juste le choc, le fracas, la douleur qui s’infiltre comme un poisonLeurs poings ne connaissent aucune pitié. Chaque coup est calculé pour briser, chaque mouvement m’empêche de respirer, de penser, d’exister autrement que comme un corps qui subit. Mes jambes fléchissent, mes mains s’agrippent à rien, à l’air, à la terre humide, je sens mes ongles s’enfoncer dans le sol, dans la peau de mes paumes, juste pour me rappeler que je suis encore là, que je dois tenir.

  • LE MARIÉ FANTÔME    Chapitre 51 — Séparés dans la Nuit

    ISADORAL’air glacé me frappe le visage comme une lame, me coupe la respiration, me fait haleter malgré le bâillon, chaque pas est un supplice : le sol dur et humide mord mes chevilles, mes muscles protestent, je chancelle, mes mains tremblent contre les sangles, impuissantes, immobiles. L’ombre des hommes cagoulés s’étend devant moi, massive, oppressante, chaque mouvement de leur corps m’indique que je ne suis plus qu’un jouet dans un cauchemar éveillé.— Chut… murmure l’un d’eux derrière moi, sa voix métallique me glace le sang, arrête de respirer trop fort et tu survivras, je crois entendre ses dents grincer derrière le masqueJe cherche Max des yeux, je crie silencieusement, mes yeux implorent, mais tout est noir, obscurité profonde, seulement trouée par quelques lampes vacillantes. Les silhouettes difformes se meuvent sur les murs froids et humides, l’odeur de la peur et du métal me prend à la gorge, mes larmes coulent sans effet.— Isa… murmure Max, un souffle faible, et je sens

  • LE MARIÉ FANTÔME    Chapitre 50 — Séparés dans la Nuit 

    ISADORAL’air glacé s’engouffre dans le véhicule comme une lame. Je suffoque à travers le bâillon, chaque respiration me brûle la gorge, chaque mouvement est un effort impossible. Mes poignets enserrés me lancent, mes bras sont un fardeau que je ne peux soulever, mes jambes se tordent, frappant le siège comme pour protester, mais rien ne résonne que le métal froid et le moteur sourd.Mon front heurte la paroi. Un éclat de lumière me fait cligner des yeux, puis le noir m’engloutit à nouveau. Je tangue avec le véhicule, ballotée, secouée, une poupée de chiffon entre des mains d’acier. Le bâillon m’empêche de crier, mais les gémissements s’échappent malgré moi, étouffés, déformés.Chaque virage me lance contre le sol, chaque freinage est un coup dans mes côtes, chaque secousse me fait trembler de peur et de douleur. Les mains qui me maintiennent sont froides, implacables, elles savent exactement comment me briser sans laisser de trace visible. Et je sens la tension dans leur poigne, ce p

  • LE MARIÉ FANTÔME    Chapitre 49 — L’Arrachement

    ISADORAJe ne sais pas combien de temps nous sommes restés ainsi, prisonniers de notre propre silence. À un moment, les larmes ont séché sur mes joues sans que je m’en aperçoive. La fatigue a coulé sur moi comme une marée lourde, irrésistible.Je crois que Max aussi a fini par céder. Je l’ai entendu s’allonger sur le tapis, incapable de regagner la chambre. Il voulait rester près de la fenêtre, je le sais. Veiller. Mais même les gardiens tombent.La maison s’est endormie avec nous, saturée de tension mal digérée. Je me suis glissée dans un demi-sommeil peuplé de bruits indistincts. Chaque craquement du bois me tirait presque à la surface, avant que l’épuisement ne me replonge.C’est peut-être pour ça que je n’ai pas entendu tout de suite. Le bruit.Un frottement discret. Un souffle de pas étouffés. Un cliquetis métallique à peine perceptible. Tout cela s’est mêlé à mon rêve, comme si la maison, dans son sommeil, me parlait encore.Puis, soudain, une vibration sourde, un plancher qui g

  • LE MARIÉ FANTÔME    Chapitre 48 — La Nuit et le Poison

    ISADORALe téléphone est retombé sur la table avec un bruit sec, un bruit presque banal, mais qui m’arrache encore des frissons. J’ai l’impression que cet objet est devenu vivant, chargé d’un courant invisible qui pourrait repartir à tout instant.Max n’a pas bougé depuis qu’il l’a jeté. Il reste là, debout, les épaules raides, les yeux fixés sur un point invisible au mur. Ses poings serrés blanchissent ses phalanges. Il ne parle pas. Et ce silence, après ses éclats, m’effraie plus que ses cris.Je reste assise, incapable de me lever. Mes doigts froissent machinalement le carton du message que je serre encore contre moi. Je devrais le lâcher, le poser, mais je n’y arrive pas. J’ai besoin de sentir cette menace tangible entre mes mains. Parce que l’autre , la voix , je ne peux pas la saisir.La maison entière paraît retenir son souffle. Chaque craquement du bois, chaque soupir du vent dehors prend soudain une ampleur anormale. J’entends les battements de mon cœur résonner dans mes temp

  • LE MARIÉ FANTÔME    Chapitre 47 — La Voix dans l’ombre

    ISADORALe silence s’est installé de nouveau, lourd et collant comme une seconde peau. Max reste assis, le visage enfoui dans ses mains, et moi je serre toujours le message contre moi, incapable de le lâcher, incapable de le brûler.Je crois que nous pourrions rester ainsi des heures, figés dans cette impasse, si le téléphone ne s’était pas mis à vibrer.Le bruit est sec, soudain, presque obscène dans ce silence. Une sonnerie brève, mécanique, qui résonne à travers les murs de la maison comme un cri étranglé. Elle coupe l’air comme une lame, fait tressauter mes nerfs déjà à vif.Max relève aussitôt la tête, ses yeux agrandis par un mélange de colère et de peur. Ses mains tremblent légèrement, mais il les cache en les serrant l’une contre l’autre.— Ne décroche pas, dit-il aussitôt, d’une voix tranchante, autoritaire, presque implorante derrière la dureté.Je reste immobile, pétrifiée. Mais la sonnerie continue, obstinée, comme un doigt qui frappe encore et encore sur une porte invisib

続きを読む
無料で面白い小説を探して読んでみましょう
GoodNovel アプリで人気小説に無料で!お好きな本をダウンロードして、いつでもどこでも読みましょう!
アプリで無料で本を読む
コードをスキャンしてアプリで読む
DMCA.com Protection Status