LOGINLe réveil vibra une première fois.Puis une seconde.Isalya n’avait pas encore la force d’ouvrir les yeux.Elle était épuisée.Pas physiquement… non.Mais émotionnellement.La nuit précédente l’avait laissée dans un état étrange, presque fragile.Elle avait rêvé de Tavrik.Pas juste un rêve vague ou flou… non, un rêve qui semblait avoir encore son parfum, sa voix, son regard.Elle sentit son cœur ne battre plus vite rien qu’à ce souvenir.Elle passa une main sur son visage et inspira profondément.— Arrête, Isalya… sinon tout sa va finir par te detruire…Elle repoussa les couvertures et resta assise quelques secondes au bord du lit.Elle avait froid… ou peut-être était-ce l’absence de ses mains, de sa voix.Elle soupira.Son regard glissa vers la petite table où reposait sa pochette.À côté, soigneusement posée…Une rose sombre.Elle se figea.Hier soir, lorsqu’il l’a raccompagner chez elle, Tavrik lui avait glissé ça dans la main en murmurant :— « Pour que tu te souviennes que dès a
La porte de l’appartement de Tavrik claqua derrière eux.Isalya fit un pas en arrière—mais il avança d’un, sans lui laisser l’espace qu’elle croyait vouloir.— « Tavrik… on ne devrait pas… »— « Ne mens pas. »Sa voix glissa contre sa peau comme une caresse profonde.Il tendit la main, effleura sa joue du dos des doigts.— « Tu brûles autant que moi. »Elle tourna la tête pour éviter son regard.Erreur.Il attrapa délicatement son menton entre ses doigts et la força à le regarder.
La porte se referma derrière Isalya avec un léger claquement. Le silence de son appartement la frappa aussitôt, contrastant violemment avec le brouhaha élégant de la soirée mondaine. Elle resta immobile quelques secondes, manteau encore sur les épaules, comme si son corps n’avait pas suivi son esprit. Son cœur battait encore d’une manière qu’elle refusait d’analyser.Elle posa enfin son sac sur la console de l’entrée, s'appuya contre le mur et souffla, longue respiration tremblante. Elle n’avait pas prévu que la soirée aurait autant d’effet sur elle. Ni Averon, ni Tavrik… elle n’avait prévu aucun des deux.— Qu’est-ce que je suis en train de faire…? murmura-t-elle.Son esprit revivait chaque minute de la soirée : le sourire insolent d’Averon, ses compliments prononcés avec une aisance presque dangereuse… Et puis Tavrik. Son regard lourd, brûlant, possédé, posé sur elle comme un rappel silencieux qu'il avait été le premier à susciter en elle ce mélange déroutant d’envie et de vertige.
La notification tomba sur son téléphone en plein milieu d’un tableau Excel.Un « ding » discret, mais qui la fit sursauter.« Gala Horizon — Invitation personnelle.Accès VIP.Vendredi, 20h.Tenue élégante exigée. »Isalya resta figée, le téléphone entre les doigts.Le Gala Horizon… l’un des événements les plus fermés du milieu financier et entrepreneurial.On n’y invitait pas des analystes.On y invitait des décideurs, des investisseurs, ou ceux qu’on voulait approcher.Elle se mordit la lèvre.— Très drôle… qu’est-ce que je ferais là-bas ?Elle ouvrit l’e-mail complet.Aucune mention de Tavrik.Aucun message implicite.Juste une invitation neutre, protocolaire, trop parfa
Le réveil sonna, mais Isalya resta quelques secondes immobile, les yeux ouverts, fixés sur le plafond blanc qui semblait encore vibrer des souvenirs de la veille. Elle tenta de respirer profondément, de chasser la brûlure qui la traversait au simple fait d’y repenser… mais le parfum de Tavrik était encore là, comme gravé dans sa peau.Elle se redressa avec lenteur, passa une main sur son visage et sentit immédiatement cette chaleur interne, ce trouble qui refusait de s’éteindre.La nuit qu’ils avaient partagée n’avait rien eu de raisonnable. Rien d’attendu. Rien qui correspondait à la femme disciplinée et équilibrée qu’elle avait toujours été.— C’est ridicule, murmura-t-elle en se levant.Ridicule de repasser en boucle chaque détail. Ridicule d’avoir laissé son cœur s’emballer. Ridicule d’avoir la sensation que sa vie venait de changer alors qu’il ne s’agissait que d’une seule nuit…Mais, au fond d’elle, une certitude murmurait : ce n’était pas qu’une nuit.Elle se dirigea mécaniquem
Le silence, d’abord.Un silence dense, presque tangible.Isalya resta longtemps immobile derrière la porte qu’il venait de franchir, la main toujours posée sur la poignée, le souffle court.Son appartement semblait soudain trop petit, trop rempli de lui.Son parfum, sa voix, son regard… tout vibrait encore dans l’air.Elle passa une main tremblante dans ses cheveux et tenta de reprendre contenance.Mais les pensées s’entrechoquaient dans sa tête, brouillant toute logique.Pourquoi était-il revenu? Et surtout… pourquoi son corps répondait-il encore à sa présence comme à un appel ?Elle soupira, se détourna de la porte et s’appuya contre le mur.Les minutes s’étiraient.Puis, presque malgré elle, elle marcha vers la fenêtre.Les lumières de la ville clignotaient dans la







