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Plus la musique avance, plus Fafali se colle à Ehli et plus elle intensifie le baiser. Une sensation de bien-être absolu l’envahit. Elle s’y imprègne à s’oublier, comme si pour mettre en réserve pour l’éternité. Sa respiration s’approfondit. Ehli, il répond bien et l’instant est si bien savoureux. Elle susurre de mots sensuels, il la presse plus pour mieux la sentir contre soi. Quel bonheur pour elle !
Ils prennent un fascinant plaisir à s’enlacer sur ce temps intéressant accordé à la douce musique. Fafali regarde Ehli dans les yeux et les siens étincellent de fierté et de convoitise.-On doit maintenant rentrer, chérie ! lui dit encore Ehli.Elle lui colle ses lèvres pour lui voler encore un baiser sensuel.-D’accord, mon chéri. Tellement, je veux que cet instant dure aussi longtemps dans tes brCHAPITRE25Akpénè reste figée, à fixer éberluée sa belle-mère. Elle n’en revient pas. Il faut que quelqu’un lui explique quelque chose, ou qu’on la frappe fort pour qu’elle se réveille, s’éveille. Elle reste tétanisée.La belle-mère, à peine elle lui ouvre le portail pour que leurs prunelles se rencontrent et qu’elle mette les pieds dans la maison, qu’elle se met dans tous ses états contre elle incompréhensiblement. D’abord choquée, elle prend sur elle de refermer le portail avant de se tourner vers elle, et de lui demander ce qui n’allait pas. C’est peine perdue. Elle a attisé plutôt plus le feu.Elle l’insulte, elle la traite de femme impolie, mal éduquée, poison pour un homme qui vient pourrir la vie de son fils. Des larmes se dissolvent sur ses pupi
CHAPITRE26En ce jour, la rencontre entre la famille d’Akpénè et celle de son mari pour les problèmes qui minent leur couple.L’assise prévue se tenir dans la maison des beaux-parents, la délégation de la famille de l’épouse, composée d’un oncle et de deux tassi (tantes paternelles), est déjà présente à l’heure convenue. Mais, point d’Amézado qui se pointe. Il met du temps à venir. Depuis que la belle-famille est là, nul ne voit aussi sa mère.Adolé s’enferme dans la chambre et ne veut voir personne si ce n’est son fils. Surtout, elle ne veut croiser le regard d’Akpénè, cette culottée, au sein des siens. Elle n’est même pas sortie pour les accueillir à leur arrivée. C’est Mawupemo qui s’est chargée de jouer ce rôle et d
CHAPITRE27Accoudée au banc devant elle, et sur ses genoux, Akossiwa relève la tête. Elle murmure encore quelques mots et fait le signe de croix. Prenant son livre de foi qu’elle ferme et son portefeuille sur le banc, elle quitte les genoux et se lève.Elle sort des bancs. Dans l’allée, elle fait quelques pas en avant, fixe le « Sauveur » sur La Croix, murmure encore quelques mots les bras croisés au bas ventre, les mains emprisonnées par le portefeuille et la bible, et encore un « au nom du Père, du Fils, et du Saint Esprit » en génuflexion, elle se retourne pour s’en aller.Elle sort du temple et alors, elle sort du portefeuille, son portable qu’elle rallume enfin (elle l’a éteint avant de commencer son recueillement pour ne pas être dérangée).Le portable allumé, Akossiwa a plusieurs appels manqués
CHAPITRE 28Akpénè finit cet après-midi ses travaux dirigés à la maison avec son enfant. Elle prend au plus 45 minutes chaque jour des week-ends pour la tenir à la maison sur les cours qu’elle reçoit à l’école. 45 minutes au plus, pour ne pas trop la fatiguer, et surtout que, ce sont des minutes intenses, sans répit.Ces minutes donc épuisées pour ce jour, elle lui dit d’un air agréable comme à chaque fois :Allez, ma poupée, c’est fini pour aujourd’hui. Ramasse maintenant tes affaires et va ranger ton sac à sa place !-Je ne suis plus une poupée, maman ! lui retourne la fille.Elle en a l’air surpris.-Ah bon ! Tu es quoi alors, Sitsopé ?-Je suis grande maintenant. Les poupées, c’est les petits qu’on appelle comme ça. Mais moi, je ne suis plus une petite.
CHAPITRE29Akpé ne baisse pas les bras dans la recherche d’un nouvel emploi. Elle y est encore plus hardie, tenace, ces jours-ci, car en cela seul, elle voit sa porte de sortie pour ne point être toute dépendante de son mari et continuer d’essuyer son mépris insolent. Aussi, pouvoir s’occuper convenablement de sa fille si jamais tout (son couple) arrivait à capoter définitivement comme il se profile à l’horizon chaque jour plus. La preuve encore, depuis leur dispute une fois de plus le week-end, monsieur le mari n’est pas rentré jusqu’à ce cinquième jour, et n’a laissé aucun sou pour leur semaine avant son départ. Il l’a laissée bredouille dans la maison avec leur fille, sans même appeler une seule fois pour prendre de leurs nouvelles. Heureusement, il y a encore de victuailles à la cuisine pour se nourrir
CHAPITRE30La nuit est calme, tout ce qui est du jour, s’endort pour reposer l’esprit et restaurer sous les douceurs du calme nocturne, l’âme éreintée par l’austère journée.Mais, sur sa couche, Akpénè ne trouve pas d’accalmie. Ses yeux restent éveillés, le sommeil ne s’y invite pas. Ses esprits font mille et un voyages comme cigales, criquets et autres insectes nocturnes sillonnant cette nuit avec leurs sons stridents qui défient tout le silence qui règne.Toutes ses pensées sont sur son meilleur ami, le veuf de sa feue meilleure amie, le meilleur ami de son mari, passant sa nuit dans un « trou à rat » pour une histoire dont elle est plus que sûre qu’il est simplement un innocent. Dans quel état se trouve-t-il dans cet endroit qui ne lui sied pas ? Comment il vit cette situation mis&ea
Ehli se réveille. Un tour à l’hôpital sur leur chemin de retour à la maison pour se faire examiner et ils sont rentrés, il a pris son bain puis s’est jeté au lit après que sa sœur et Akpé qui s’est entêtée à prendre le volant pour les conduire, l’ont quitté. Le sommeil n’a pas tardé à venir le ravir pour l’envoyer au fond de ses demeures ; on dirait un aigle, encore plus vorace, qui guette sa proie les serres déjà ouvertes, et la prend tout de suite qu’elle apparaît sous son regard pour n’en faire qu’une becquetée.Il se redresse brusquement en se rappelant qu’il était censé recevoir à tout moment, d’appel de son avocat, et malgré cela, il a toujours gardé la sonnerie de son phone off. Il se saisit du portable. Heureusement, pas de son appel parmi to
Deux semaines, ça paraît pour Ehli, une punition divine, une damnation, qu’il supporte avec peines et écœurements. Deux semaines, le temps de son procès, où il doit rester chez lui sans sortir, sur conseils de son avocat, pour éviter tout incident, toute attaque sur sa personne dans la rue. L’humain étant imprévisible, il convient d’envisager toute éventualité à contourner et ne pas s’exposer aux potentiels zélés qui lui en voudraient ; connaissances, amis, frères de son adversaire, ou des hommes de main pour un coup préparé contre lui, pourquoi pas, d’autant qu’il est accusé à tort. En tout cas, le truc est qu’il importait de prendre toute précaution pour son bien-être sans ignorer aucune évidence.Ses journées sont alors entre sa chambre à coucher et son séj