Chapitre 6

« Bonjour, je suis Kendall. » La femme m'a tendu sa main. Ses longs ongles étaient peints en rouge vif.

« Je suis Sarah. » J'ai finalement serré sa main.

« Tu es vraiment belle, Kendall, tout comme ta mère quand elle était jeune », a complimenté Ruth, faisant sourire Kendall avec fierté.

En fait, Kendall avait effectivement un joli visage et une peau claire. Elle était grande et mince. Malheureusement, elle avait utilisé sa beauté pour flirter avec des hommes mariés.

Derrick savait-il que l'invitée était Kendall ?

J'ai entendu une voiture entrer dans l'allée. Il semblait que Derrick venait de rentrer. J'étais très curieuse de voir sa réaction en voyant Kendall.

« Bonjour tout le monde. » La voix de Derrick a retenti de l'extérieur.

« Bonjour. » Nous avons toutes répondu en chœur.

« Tiens, que fais-tu ici, Derrick ? »

« Kendall... ? »

Derrick et Kendall semblaient surpris et se sont pointés du doigt.

Manifestement, ils ne s'attendaient pas à se rencontrer ici.

La femme, avec son maquillage chargé, semblait ravie en voyant mon mari.

« Je suis contente que vous vous connaissiez », a dit Ruth, rayonnante.

« Kendall est la fille de Sonia, Derrick », a poursuivi Ruth.

« Ah vraiment ? Kendall travaille à mon bureau, maman », a expliqué Derrick.

« Oh, tu as un travail. C'est super ! » Ruth a félicité Kendall.

« Je vois que tu n'es pas seulement belle, mais aussi intelligente. » Ruth ne pouvait pas s'arrêter de complimenter cette briseuse de ménage.

« Derrick, aide à porter les affaires de Kendall dans l'unité annexe », a demandé Ruth.

Derrick a transporté ses affaires vers l'unité en passant par la porte de la salle à manger.

« Dans quel service travailles-tu, Kendall ? » ai-je demandé.

« Comprendrais-tu même si Kendall te répondait, Sarah ? » est intervenue Ruth avec un sourire moqueur.

« Bien sûr, maman », ai-je répondu avec assurance. Je comprenais évidemment ma propre entreprise.

« Où travailles-tu, Sarah ? » a demandé Kendall avec un sourire condescendant.

« Dans un groupe immobilier », ai-je répondu.

« Ah, tu dois être agent commercial alors ! » a-t-elle deviné en riant.

« Profite de ta boisson. Je vais dans ma chambre. » Avant que ma colère ne déborde, il valait mieux partir. Ce n'était pas le moment de riposter contre cette briseuse de ménage. Elle pouvait rire autant qu'elle voulait pour l'instant.

Dans la chambre, j'ai demandé : « Derrick, n'est-ce pas Kendall la femme dont tu disais qu'elle causait des problèmes, qu'elle importunait toujours les hommes au bureau ? »

« Oui. Mais je me trompais. Kendall est en fait une femme gentille. »

« Comment le sais-tu ? Vous êtes proches ? » ai-je sondé.

Derrick semblait irrité.

« Qu'est-ce qui te prend ? Tu es jalouse ? Tu devrais prendre exemple sur Kendall en t'habillant mieux et en te maquillant. »

J'ai été déconcertée par les paroles de Derrick.

« Comment peux-tu me comparer à elle ? » ai-je presque crié.

« Si tu veux que je m'habille bien et me maquille, tu devrais me donner les moyens. Sache que l'argent que tu donnes suffit à peine à nourrir la famille. Et n'oublie pas que ta sœur et sa famille mangent souvent ici gratuitement. » Ma colère débordait.

Cet homme était incroyable !

Je ne m'habillais jamais de façon extravagante. Mais je prenais soin de ma peau et de mon visage régulièrement, avec mon propre argent.

« Ne mêle pas Lorraine à ça. C'est juste toi qui ne sais pas gérer l'argent », a-t-il rétorqué en sortant de la chambre.

« Fais attention, Derrick. Ça ne durera plus très longtemps. » J'ai essayé d'être plus patiente pour le moment.

Ce matin, Bradley allait me présenter quelqu'un qui m'expliquerait tout sur l'entreprise.

J'avais été trop indifférente tout ce temps. Heureusement, les personnes de confiance de mon père étaient restées loyales.

Après avoir terminé les tâches ménagères et envoyé Gillian à l'école, je me suis préparée.

Je devrais peut-être acheter plus de vêtements pour le travail. Je porte habituellement des tenues de bureau simples.

Je dépensais rarement mon propre argent, craignant que Derrick et Ruth ne deviennent suspicieux. Je n'utilisais mon argent que pour les soins capillaires réguliers.

Derrick semblait être parti. Peut-être que Kendall était partie avec lui. Je suis restée à l'intérieur, encore en colère et blessée par ses paroles de la veille.

« Maman, je pars. » Ruth a semblé surprise de me voir habillée si soigneusement et maquillée, bien que mon maquillage ne soit pas aussi chargé que celui de Kendall ou de Lorraine.

« Où vas-tu ? »

« Je dois aller au bureau qui m'a embauchée, maman. »

Ruth semblait toujours étonnée.

« Je pars, maman », ai-je dit au revoir à Ruth, qui me fixait encore, pleine de questions.

Je venais d'arriver au café où Bradley et moi devions nous rencontrer.

[Entre. Je suis déjà à l'intérieur.]

C'était un message de Bradley.

Je suis entrée dans le café haut de gamme. Dans un coin, j'ai vu Bradley avec un homme en costume gris.

« Sarah... Par ici ! » Bradley m'a appelée avec désinvolture, comme d'habitude.

« Salut Sarah, comment vas-tu ? » m'a saluée l'homme à côté de Bradley.

Sa voix... Pourquoi me semblait-elle si familière ?

« Tu ne te souviens probablement pas de moi, Joy. » L'homme a souri.

« T-tu es... Albert ? » ai-je deviné, me souvenant de quelqu'un du passé. Le seul gars qui m'appelait Joy.

« C'est exact. Tu es devenue encore plus belle, Joy. »

« Sarah, Albert est le fils de M. Ian William. C'est l'un des actionnaires de notre entreprise. »

Après le lycée, Albert et moi nous étions séparés car j'avais poursuivi mes études en Allemagne.

Albert, Bradley et moi étions autrefois très proches. À une époque, nous étions inséparables.