Chapitre 7

« Je ne m'attendais pas à ce que ton père possède cette entreprise, Joy », a dit Albert en sirotant son latte préféré.

« Je ne m'attendais pas non plus à ce que tu aides à développer l'entreprise de mon père, Albert », ai-je répondu en remuant mon thé au citron préféré. Son arôme rafraîchissant emplissait l'air.

« Ce qui me stupéfie, c'est qu'après des années à travailler ensemble, je découvre seulement maintenant qu'Albert est mon ami de lycée », a ajouté Bradley.

Nous avons ri. Quelle extraordinaire coïncidence que trois amis de lycée se soient retrouvés après tant d'années.

« En fait, je n'ai jamais assisté à une réunion du conseil d'administration », a dit Bradley.

« Mais à partir de maintenant, tu es mon assistant, Brad ! C'est un ordre », ai-je déclaré.

« Oui, madame la PDG. »

Albert avait une compréhension approfondie de la croissance de mon entreprise. Son père, M. Ian Williams, avait joué un rôle déterminant dans le succès de l'entreprise.

« Albert, j'ai besoin que tu m'assistes pour les prochains mois. Tu peux faire ça ? »

« Bien sûr, ma belle. Tout pour toi », a dit Albert en me faisant un clin d'œil.

« Hé... c'est une femme mariée », est intervenu Bradley.

« Quoi ? Tu es mariée, Joy ? » Albert a été choqué par les paroles de Bradley. Il m'a regardée intensément, presque incrédule.

« Oui, et j'ai aussi un enfant », ai-je répondu.

J'ai cru voir de la déception sur le visage d'Albert. Peut-être n'était-ce que mon imagination.

« Bon. Cette réunion est terminée. Ensuite, nous devons préparer la fête d'adieu de l'oncle Benny la semaine prochaine. Bradley, je te laisse tous les préparatifs. Je veux inviter les employés de tous les services. »

« Compris, Joy. »

« Je m'en vais. » Je me suis levée et ai serré la main des deux hommes.

« Joy, tu as ta voiture ? » a demandé Albert.

J'ai secoué la tête. En fait, l'oncle Benny m'avait proposé une voiture de fonction, mais j'avais refusé. Ce n'était pas le bon moment.

« D'accord. Laisse-moi te conduire », a proposé Albert.

« Je ne veux pas te déranger. »

« Rien n'est dérangeant pour toi, Joy. » Albert m'a pincé le nez avec espièglerie.

« Hé ! Tu n'as pas changé. Tu aimes toujours pincer le nez des filles », ai-je grondé en le fusillant du regard.

« Les filles adorent toujours ça. Hahaha... qui peut résister à un homme charmant comme moi ? »

« Tu es si prétentieux ! » ai-je marmonné, bien que je doive admettre qu'Albert était en effet très beau. J'avais pensé autrefois qu'il deviendrait acteur ou mannequin.

« Vous êtes toujours comme ça, vous oubliez que je suis là quand vous êtes ensemble. »

J'ai ri de l'expression contrariée de Bradley

Nous nous sommes séparés de Bradley dans le parking.

Je suis montée dans la voiture de luxe d'Albert. Il m'a ouvert la porte, toujours aussi galant.

Nous avons évoqué le passé pendant le trajet. Tant de beaux et drôles moments partagés. Albert a aussi mentionné qu'il n'était pas encore marié. Celle qui épouserait cet homme gentil et beau aurait beaucoup de chance.

Comme il était encore tôt, j'ai demandé à Albert de me déposer dans un centre commercial près de chez moi. Je voulais acheter des vêtements de travail et du maquillage. Désormais, je devais être prête pour toute réunion impromptue au bureau. Je devais avoir l'allure d'une PDG.

« Merci pour le trajet. »

Albert a hoché la tête et souri.

« Prends soin de toi, Joy », a dit Albert tandis que je sortais de sa voiture.

« D'accord. À bientôt ! » Je lui ai fait signe.

La voiture d'Albert s'est éloignée. Je suis entrée dans le centre commercial et suis allée dans quelques magasins

J'ai vu une silhouette très familière. Les vêtements que l'homme portait me semblaient familiers. Il tenait la main d'une jeune femme. De loin, leurs visages n'étaient pas très nets.

Curieuse, je me suis lentement approchée pour vérifier. Mais la foule du centre commercial rendait difficile de s'approcher davantage. Finalement, je les ai perdus de vue.

J'ai réalisé qu'il était l'heure du déjeuner. Pas étonnant que le centre commercial soit si bondé.

Après mes achats, j'ai décidé de rentrer. Cet après-midi, une de mes voisines devait venir et me présenter quelqu'un qui serait engagé comme femme de ménage.

Quand je suis sortie du taxi, j'ai vu la voiture de Derrick entrer dans l'allée. Il semblait rentrer tôt aujourd'hui

La maison semblait animée car Lorraine et ses enfants étaient là.

Derrick est sorti de la voiture. J'ai été choquée de voir cette briseuse de ménage, Kendall, sortir aussi de la voiture de mon mari.

Et j'ai été encore plus stupéfaite quand j'ai vu que Derrick et Kendall portaient exactement les mêmes tenues que les personnes que j'avais vues au centre commercial.

Kendall portait fièrement ses nombreux sacs de shopping. Mais contrairement à mes articles de marque, les siens venaient des soldes du bazar au rez-de-chaussée du centre commercial.

« Vous venez de faire du shopping, Derrick et Kendall ? » ai-je demandé, irritée.

« Oui. Sur le chemin du retour du travail, Kendall a demandé de s'arrêter au centre commercial. Qu'est-ce qu'il y a de mal à lui rendre service ? » a-t-il répondu avec désinvolture.

Mon cœur souffrait de voir Derrick agir comme s'il n'avait rien fait de mal.

« Où es-tu allée, chérie ? Comment as-tu pu te permettre tous ces articles ? » Derrick m'a regardée, perplexe, remarquant probablement seulement maintenant mon apparence différente aujourd'hui.

« Du travail », ai-je répondu avec indifférence.

Je suis entrée dans la maison, me sentant faible. Lorraine semblait avoir une conversation sérieuse avec Ruth.

Leurs visages étaient tendus. Particulièrement Jack, qui semblait confus dans le coin de la pièce.

Que se passait-il ?