Gloire-kafui APEDOH Entendre mon père dire qu'il est déçu de moi me fait mal au cœur. J'ai passé ma vie à essayer de les rendre fiers, et maintenant, je me retrouve à essayer de me rabibocher un homme marié. Moi, la deuxième épouse... Ça me fait même sourire. Un petit moment de faiblesse et voilà ma vie. Quand ai-je abandonné mes principes ? Quand ai-je dit adieu à mes valeurs ? Maman, je suis tellement désolée. Si tu étais là, je sais que tu serais déçue de moi, mais tu ne m'aurais jamais abandonnée. J'ai tellement besoin de toi, ta chaleur me manque énormément. Quelqu'un frappe à ma porte, je m'attendais à Nany, mais en ouvrant, je découvre avec surprise François. Son visage est impassible, les mains dans les poches. Je laisse la porte ouverte et essuie mes larmes, les souvenirs de maman à l'esprit. Je retourne sur mon lit, il entre et me fixe. François : Que faisais-tu avec lui ? Moi : Au moins, lui il est célibataire. François : Mais toi, tu ne l’es plus pour longtemps. J’ai
Gloire-kafui APEDOH Marc : (déposant sa tasse de thé) Alors, petite ange, comment ça va ? Moi : Ça va. Marc : Ça n’en a pas l’air... C’est une histoire de cœur ? Moi : On peut dire ça. Écoute, ma vie est vraiment compliquée en ce moment, je ne saurais pas te l’expliquer. Accepter ce rendez-vous avec toi est une façon pour moi de m’éloigner un peu de cette pression que je subis. Marc : Je comprends... Sinon, le bled te manque-t-il ? En ce moment, j’ai juste envie d’un bon plat de pâte avec la sauce adémè. Eh Dieu, je suis fatigué de ces repas sans piment. Moi : Je souris simplement. Et moi qui vis avec une gouvernante blanche, imagine... Marc : Hahaha, je ne t’envie pas du tout. Que dirais-tu d’un restaurant togolais à St Denis ? Moi : Mais c’est à des kilomètres d’ici. Marc : Ça nous ferait une belle balade en chemin. Et en plus, on va se régaler. Moi : (réfléchissant) Pourquoi pas ? Laisse-moi appeler Nany et on y va. Comme s’il savait que j’avais des envies de
Papa Justin APEDOH Je dépose mon verre de whisky sur la grande table de mon bureau. C'est vraiment triste de ne réaliser la valeur de ce que l'on avait que lorsqu'on l'a perdu pour toujours. Pendant ces années, je n’étais pas souvent chez moi à cause de mes fonctions ministérielles. Liliane, malgré ses propres engagements, a pris en grande partie en charge l'éducation des enfants, et elle a particulièrement bien géré avec ma fille. Liliane me manque énormément, parfois, j'oublie et je prends mon téléphone pour l'appeler en vidéo comme je le fais chaque soir lorsque je suis en déplacement. Je réalise que cela n'est plus possible maintenant, elle ne sera plus jamais là pour répondre à mes appels. Je fixe sa photo dans le grand cadre qui est accroché sur le mur face à mon bureau. C'est la seule femme que j'ai vraiment aimée. Comment puis-je vivre sans elle ? Nous avions l'habitude de nous appeler et de nous écrire lorsque j'étais loin, la distance n’a jamais été un obstacle pour nous. Q
Brain dosseh APEDOH Ce que j'apprécie chez ma petite femme, c'est qu'elle sait toujours ce qu'elle veut. Elle parvient à me tenir en laisse et guide d’une main se fer notre petit foyer. Elle sait d’où elle vient et ne mène pas une vie de diva, à se laisser emporter par des sacs à main ou des bijoux de marque. Je lui fais plaisir de ma propre initiative car j'en ai les moyens, mais ce n'est pas vraiment son style de dépenser pour rien ; elle est toujours soignée, coquette... J'aime vraiment Prisca. J'aurais souhaité que Kafui puisse oublier le passé et revoie en elle l'amie qu'elle a été. Mais il y a une chose que ma sœur déteste : l'hypocrisie et le mensonge. Le fait que nous ayons caché notre relation est quelque chose qu'elle a perçu comme une trahison. Je la comprends, mais comment aurions-nous fait? Je ne pouvais pas simplement me lever un matin et dire : "Eh Kafui, je sors avec Prisca, mais j'aime aussi Anaelle !" C'était impensable. Prisca n'a pas fait la difficile ; elle avai
Anaelle GALEYMa mère a toujours souhaité que je travaille avec mon père, espérant ainsi que j’hérite de sa société. Il est vrai que j'ai étudié l'architecture comme lui et je suis d'ailleurs la seule dans ce cas. Lucia est pédiatre, Salomé est ingénieur agronome et collabore avec leur mère, tandis qu'Isack, le benjamin, est pilote. Cela fait que je suis la seule à avoir suivi les traces de mon père, et je trouve un peu absurde cette fixation de ma mère sur l'entreprise de papa. Mes demi-frères ne s'intéressent pas du tout à cette société, celle de leur mère ayant peut-être deux fois plus de valeur. J’évite donc de me plier aux attentes de ma mère. Je préfère préserver la belle relation que j'ai avec eux plutôt que de me mettre en concurrence avec eux.En ce moment, je suis à Lyon et je travaille dans un cabinet d'architecture assez bien connu. Mon salaire ne me motive même pas à retourner au pays, car mon père ne pourra pas me verser une somme pareille, donc je reste en France pour l
Gloire-kafui APEDOHIl y a deux semaines, j'ai dû monter à Marseille avec mon frère aîné. Comme mon père était souvent absent, on m’a dit que j'avais besoin d'être entourée. D’abord, j’ai trouvé cela positif, jusqu'à ce que je croise la traîtresse Prisca. Pfff, [...] qu'ils vivent leur amour là-bas, me suis-je dit en fermant la portière de l'uber qui m'emmenait vers l'appartement de l'ancien ici à Marseille. Peut-on être aussi hypocrite ? À cause d’elle, j’ai perdu les seules sœurs que Dieu m’avait données. L’amitié entre filles, ce n’est vraisemblablement pas fait pour moi. Mon téléphone vibre et, vu l'heure, je devine de qui il s'agit. En lisant son message, une larme m'échappe. Comme pour tous les autres, je ne réponds pas. Mieux vaut qu'il se concentre sur sa famille ; je vais m'en sortir, surtout que ce n'était pas une vraie relation, juste une brève mais intense histoire. Il n’avait pas eu à me séduire, juste quelques petites attentions, un peu autoritaire, LOL. Je souris à trav