LOGIN44Point de vue : Lisette WilliamsIl fut un temps où j’étais celle qui fuyait les miroirs. Celle qui baissait les yeux dans les couloirs. Celle qui se cachait dans les toilettes pour étouffer ses sanglots, pendant que les rires des autres m’achevaient lentement.Il fut un temps où mon corps était mon ennemi.Mes rondeurs me pesaient comme une malédiction. Chaque regard posé sur moi était une blessure. Chaque chuchotement, un rappel cruel que je n’étais pas « comme il fallait »Je me souviens encore…De ce carrelage froid sous mes mains tremblantes. De mon maquillage effacé par les larmes. De mon cœur écrasé par la honte. À cette époque, Joyce brillait. Et moi, je disparaissais.Mais le temps…Le temps est un professeur sévère.Il nous brise avant de nous reconstruire. Aujourd’hui, je ne me cache plus.Je marche droite. La tête haute. Le dos fier. Mon reflet ne me fait plus peur. Je l’accepte. Je l’aime.Mes rondeurs ne sont plus des chaînes.Elles sont devenues mon identité. Ma douce
POINT DE VUE : JOYCE SPENCERJe les regardais de loin. De trop loin.Henri et Lisette.Ils se tenaient là, au milieu de cette cour qui m’appartenait autrefois. Et pourtant… aujourd’hui, je n’y avais plus droit.Henri ne regardait qu’elle. Ses yeux, d’ordinaire si froids, s’adoucissaient dès qu’ils se posaient sur Lisette. Il lui parlait comme on parle à quelqu’un qu’on chérit. Une voix basse. Un sourire discret. Une attention qui me transperçait la poitrine.Et moi…Moi, je n’existais plus.Pas un regard. Pas un bonjour. Pas même cette étincelle insolente qu’il m’offrait autrefois avec provocation. Je n’étais plus sa reine. J’étais devenue un fantôme.Lisette riait. Un rire clair, presque candide. Elle posa une main sur son bras.Et Henri ne recula pas.Ce simple geste m’arracha le souffle.Mon cœur se serra comme une bête prise au piège. Mes ongles s’enfoncèrent dans la paume de mes mains. Je sentis la jalousie me ronger, m’enflammer, m’humilier.Pourquoi elle ? Pourquoi toujo
Point de vue : Joyce SpencerAutrefois, dès que je franchissais le portail de la faculté, j’étais une reine couronnée de regards. Mon nom murmurait sur toutes les lèvres, mon passage faisait battre les cœurs.Les étudiants se retournaient sur mon sillage pour me couvrir d’éloges, ils détaillaient chaque parcelle de ce que je portais : mes vêtements, mon sac, jusqu’au moindre objet caché dans mes poches.J’avais espéré que cette adoration durerait éternellement.Eh bien…Lorsque j’entrai à nouveau dans le campus, rien n’avait changé. Les étudiants s’élancèrent aussitôt vers ma nouvelle voiture, attirés comme des papillons par une flamme éclatante.— Trop classe…Je me sentais bien. Honorée. Puissante. Prête à tout ravager sur mon passage avec cette nouvelle conquête scintillante.— Hé… c’est Joyce ! s’exclama une étudiante.— Ouais… t’as vu sa nouvelle voiture ? ajouta l’une.— Elle est chic, apprécia une autre.— Carrément, confirma la cinquième.Je conduisis jusqu’à la cour du campu
Point de vue : Joyce Spencer Dans le fond de moi, je n’arrête pas de maudire cette fille énorme qui, soudainement, a pris de l’importance. Qu’a-t-elle bien pu donner à mon Henri ? Je me souvenais pourtant qu’il la détestait ! Et la voilà changée, métamorphosée, comme si le temps avait décidé de lui sourire. Fais chier… pourquoi a-t-elle évolué aussi vite, aussi brutalement contre moi ?Bouboule, notre Bouboule.Cette grosse bébé s’était transformée en une ronde séduisante, pleine, assumée. Et maintenant, elle veut m’arracher Henri Carter, comme si elle y avait droit, comme si elle pouvait me détrôner.Non.Non, non, non. Je ne me laisserai jamais faire.— Chérie, va te changer un peu. Prends un bain. Cherche à te calmer.Ma mère essayait de me raisonner, de mettre de l’eau sur mon feu intérieur.— Merci maman… mais je ferai comme je veux.J’ouvris la portière de la voiture et sortis en courant, emportée par ma rage.— Cette fille va m’entendre à la fac ! Je vais la tuer pa
~ HENRI CARTER ~Lisette a réduit Joyce en silence. Elle l'a retourné en ridicule tout à l'heure. Le comble, plusieurs de nos amis qui riaient et se moquaient de Lisette sont d'une même voie maintenant. Ils l'acclament pour son bravoure._ Brovo ..._ Bravo Lisette.Ma mère est curieuse. Elle les interroge. Les étudiants expliquent quelques fois où Joyce a été grossière avec Lisette. Heureusement, personne ne mentionne mon nom. Ma mère ignorait quelle genre de personne était Joyce, elle est compatissante pour Lisette._ Ne l'écoute plus jamais d'accord. Tout le monde a connu un moment de galère ça de différente manière. Les Hommes sont des animaux qui critiquent les autres sans réserve. Même aujourd'hui, tu trouveras une personne qui te fera des reproches et critiquera encore ta beauté ou ta personnalité. Tu devrais les ignorer. Ok_ Oui madame Carter. _ Je t'en prie, appelle moi Rita.Lisette lui sourit. Puis sa mère touche ses vêtements et déclare :_ Peut-être nous devrions égale
~ LISETTE WILLIAMS ~Henri Carter, mon ennemi, ce garçon à l'allure dérangeant cherchait à m' aborder. Au départ je l'ai ignoré mais bon il n'a pas répliqué. Il est allé jusqu'à m'apporter à boire. Étrange. Ouais.Je me retourne vers lui. Il est très gentil aujourd'hui. Il me parle avec délicatesse. Du genre à faire fondre des cœurs et là je me laisse totalement Intriguée par ce nouveau comportement du playboy dérangeant.Cédric Carter est clairement jaloux de le voir communiquer avec moi et retenir mon attention._ Merci Henri que c'est gentil de ta part de m'offrir ce verre de tequila que j'accepte avec gratitude.Je tiens le verre. Je garde un sourire sur mes lèvres. Il passe le plateau à un autre jeune homme comme s'il avait réussi à un pari.Il se débarrasse de son tablier et reste uniquement en chemise blanche. Il est plutôt beau, oui._ Alors pourquoi le garçon qui me dérange le plus au monde se montre t'il gentil avec moi ce soir tout d'un coup ? Qu'est-ce que tu cache ?Je l







