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Chapitre 4 : L’Héritage maudit

Author: L'invincible
last update Last Updated: 2025-03-04 00:41:59

David

Je ne peux pas dormir.

Les mots de mon grand-père résonnent dans ma tête.

"Elles ne s’arrêteront pas. Il faut que tu sois prêt."

Qu’est-ce que ça veut dire ? Prêt à quoi ?

Je me redresse sur mon lit, le souffle court. La sueur colle mes vêtements à ma peau. La chambre est plongée dans l’obscurité, seulement troublée par le reflet de la lune sur le sol.

Puis, un bruit.

Un chuchotement.

Je tends l’oreille.

C’est dehors.

Le vent souffle, mais ce n’est pas le vent qui parle.

Je me lève lentement.

Je ne veux pas y aller, mais quelque chose m’y pousse.

Je pose la main sur la poignée de la porte.

Ma paume est moite.

J’ouvre.

Le couloir est vide.

Mais je sens une présence.

Je descends les marches avec précaution, mon cœur battant à tout rompre.

En bas, la grande porte qui donne sur la cour est entrebâillée.

Quelqu’un est sorti.

J’hésite.

Et puis, j’entends mon nom.

Un murmure.

— David…

Je sursaute.

La voix vient de dehors.

Je ne devrais pas y aller.

Mais je n’ai pas le choix.

---

La nuit est froide.

La cour est plongée dans l’ombre, mais la lune éclaire faiblement les contours de la maison.

Et là, devant moi, une silhouette se dresse.

C’est elle.

Le Corbeau.

Son visage est à moitié caché par l’obscurité, mais je devine son sourire.

— Tu es venu.

Sa voix est douce, presque chantante.

Je recule instinctivement.

— Que me voulez-vous ?

Elle penche la tête sur le côté, amusée.

— Tu le sais déjà.

Je secoue la tête.

— Non.

— Si.

Elle s’avance d’un pas.

Je sens un frisson glacial parcourir mon dos.

— Tu es des nôtres, David.

— Je ne suis pas comme vous.

Elle rit doucement.

— Pas encore.

Son ombre s’étend autour d’elle, s’allongeant comme des ailes immenses.

La Mouche Tsé-Tsé et le Hibou apparaissent derrière elle, leurs regards brillants dans l’obscurité.

— Nous sommes ta famille.

Je serre les poings.

— Ma famille, c’est mon grand-père.

Le Corbeau sourit.

— Ton grand-père t’a caché la vérité.

Mon estomac se noue.

— Quelle vérité ?

Elle lève un doigt vers mon bras.

— Regarde.

Je baisse les yeux.

La marque est toujours là.

Mais elle a changé.

Elle est plus sombre.

Et elle vibre.

Comme si elle était vivante.

Je recule d’un pas, paniqué.

— Qu’est-ce que vous m’avez fait ?!

Le Hibou murmure d’une voix douce :

— Ce qui devait être fait.

— Non…

La Mouche Tsé-Tsé s’avance à son tour.

— Ton sang t’a choisi, David.

— Je ne veux pas !

Le Corbeau s’approche encore, et je sens son souffle froid sur ma peau.

— C’est trop tard.

Elle tend la main.

Je veux fuir.

Mais mes jambes ne bougent plus.

Un courant glacé me traverse, et tout devient noir.

---

Quand je rouvre les yeux, je suis dans un autre endroit.

Un temple ancien.

Des colonnes immenses s’élèvent autour de moi, couvertes de symboles que je ne comprends pas.

Le sol est noir, luisant comme du verre.

Et au centre…

Un trône.

Un immense trône d’obsidienne.

Et dessus, une silhouette.

Un homme.

Il est drapé de noir, son visage caché sous une capuche.

Mais ses yeux brillent.

D’un rouge incandescent.

Il me regarde.

Puis, il parle.

— Enfin, tu es là.

Sa voix es

t profonde, résonnant dans tout mon être.

Je tremble.

Je ne sais pas où je suis.

Je ne sais pas qui il est.

Mais au fond de moi, je sens une chose.

Une seule.

Il me connaît.

Et il m’attendait.

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