Alec venait d'entrer dans la résidence, il vit au loin la silhouette fine de la jeune femme, sa longue chevelure ébène flottait dans les airs à cause du vent... Il se rappela leur dernière conversation et sa mâchoire se serra. Elle l'avait mis hors de lui mais il ne pouvait lui en vouloir... Elle avait raison, il était méprisant.
Admirant la créature, légèrement curieux, il se mit à la suivre afin de l'observer davantage... Tout en discrétion, il s'approchait et constata qu'elle se dirigeait vers la chambre froide où un camion était présent.
Elle entra dans celle-ci et Alec en fit de même... Le chauffeur, n'ayant pas vu l'arrivée de la jeune femme suivie de l'homme, referma l'énorme porte en acier avant de repartir.
Samara sursauta après avoir entendu le bruit résonnant...
-Oh non, non, non ! S'écria-t-elle effrayée en réalisant que le chauffeur venait de fermer la porte.
En se dirigeant vers l'entrée pour tenter d'appeler à l'aide, elle tomba nez-à-nez avec Alec, qui grognait des choses inaudibles.
Son cœur manqua un battement... Elle sentait la pièce froide se rétrécir.
Samara venait de prendre conscience qu'elle était enfermée dans la chambre froide, dont la porte était impossible d'ouvrir de l'intérieur, cette pièce où personne ne pouvait l'entendre, et en plus avec ce mâle dominant...
Alec reporta ses yeux sur la jeune femme apeurée...Sa mâchoire était contractée, son visage aux traits durs ne manquait pas de lui faire battre son cœur.
-Monsieur Kostas... Souffla-t-elle d'une voix tremblante.
Sa voix suave l'avait comme envoûté, mais il se reprit aussitôt.
-Bien, il va falloir garder votre calme. Déclara-t-il en se frottant les mains.
-Mon calme ? Mais enfin, nous sommes enfermés dans la chambre froide !
-Angoisser ne servira à rien, je vais essayer d'appeler. Dit-il en sortant son téléphone de sa poche.
Elle épiait ses faits et gestes réalisés avec précision...Il dégageait une telle assurance. Seigneur ! Samara sentait son pouls s'affoler.
Elle posa une main sur son front, avant de passer une main dans sa longue chevelure... Elle commençait à tourner en rond, essayant d'échapper au regard insistant de l'homme.
Alec essayait en vain d'appeler son cousin mais il n'y avait aucun réseau...
Il se mit à faire les cents pas également, en réfléchissant à une solution avant que le froid ne les gèle.
-Arrêtez de tourner en rond, vous me stressez. Grogna-t-il.
Elle se tourna pour lui faire face...Il remarqua que le froid commençait à s'éprendre d'elle. Des frissons apparaissaient sur ses bras nu, elle était vêtue d'un simple jean et d'un t-shirt blanc.
-Figurez-vous que je commence à avoir vraiment froid et si personne ne vient nous ouvrir nous ne serons plus de ce monde dans les heures qui arrivent !
-Détendez-vous bon sang ! Figurez-vous que j'essaie de trouver une solution. Répondit-il aussi froidement que l'atmosphère de la pièce.
-Ah oui et comment ? Ce n'est pas parce que vous avez le corps d'une statue grecque que vous arriverez à défoncer cette porte !
Mon Dieu ! Qu'avait-elle dit ? Samara s'empourpra violemment en prenant conscience de ce qu'elle venait de dire...
-Le corps d'une statue grecque ? Répéta-t-il en croisant ses bras.
Un rictus se dessina sur le visage de l'homme, il était entrain de se moquer d'elle...Et il avait de quoi !
-Je ne...Ce n'est pas ce que...Enfin...
-Vos comparaisons sont très...intéressantes. Dit-il d'un brin moqueur sans pour autant l'exprimer sur son visage.
-Quelle idiote...Se maugréait-elle d'un murmure.
Quelques minutes plus tard, enveloppée par le froid, Samara se laissa tomber au sol recroquevillée en frottant ses bras afin de se réchauffer.
Alec, quant à lui, donnait d'énorme coup sur la grande porte en acier... Ses coups faisaient limite trembler le sol.
-Vous pouvez arrêter s'il vous plaît ? Ça ne sert à rien personne ne nous entend et puis vous me faites mal aux oreilles... Dit cette petite voix à peine audible derrière lui.
Il pivota sa tête sur le côté avant de tourner son corps pour voir qu'elle est au sol, tremblante de froid.
-C'est pas vrai. Murmura-t-il entre les dents.
Il s'approcha de la jeune femme et s'accroupit...Même comme cela, il était toujours aussi grand, pensait-elle amusée.
-Tenez ma veste. Dit-il en l'enlevant.
-Oh non mais vous allez avoir très froid je n...
-Je n'aime pas me répéter, ne vous inquiétez pas pour moi. La coupa-t-il en posant sa veste sur ses épaules.
-Merci... Rétorqua-t-elle doucement.
Sa chemise blanche légèrement entre-ouverte, épousant parfaitement le haut de son corps, l'avait fait rougir malgré elle.
-Ne vous inquiétez pas, Dareios ne va pas tarder à se mettre à ma recherche, ma voiture est garée à l'entrée.
Elle acquiesça sans pour autant faire échapper la peur qui se propageait à l'intérieur de son être.
Il s'installa à ses côtés, Samara était impressionnée par ses longues jambes musclées.
Était-ce le moment de s'excuser...? Se demanda-t-elle en se mordant la lèvre.
-Je...
Elle s'arrêta en voyant qu'il avait la tête tournée en sa direction...Ses yeux étaient seulement baissés alors elle due relever la tête pour pouvoir le regarder.
-Je tenais à m'excuser pour la dernière fois...
-Vous avez raison.
-Non, enfin je vous ai jugé trop vite !
-Je suis méprisant c'est vrai, mais je vous ai présenté mes excuses à deux reprises.
-C'est vrai...J'ai été odieuse, excusez-moi... Murmura-t-elle.
-Je suis fautif également, ne vous sentez pas coupable. Rassura-t-il d'une voix sèche.
Elle hocha la tête de haut en bas tout en se frottant les bras.
-Vous n'avez pas froid ? Demanda-t-elle d'une voix inquiète.
Oh si ! Il mourait de froid mais jamais il ne le montrerait.
-Je supporte. Répondit-il simplement.
-Reprenez votre veste, je ne veux pas que vous mouriez de froid par ma faute ! S'exclama-t-elle en se redressant.
Il la stoppa en posant sa grande main sur son bras fin... Les frissons qui l'avaient parcourus à ce moment là, n'avait rien avoir avec ceux qu'elle ressentait depuis tout à l'heure. C'était un sentiment étrange mais bizarrement agréable.
-Votre corps est plus sensible, gardez-la. Dit-il fermement.
Les minutes paraissaient une éternité. Samara claquait ses dents tellement que le froid l'enveloppait. Son corps frêle ne supportait plus, elle n'avait pas dîner la veille, ni déjeuner ce matin...
Cette dernière sourit en l'accueillant chaleureusement.-Où est ma tante ? Demanda-t-elle en entrant dans l'appartement.-Elle travaille... Samara je compte sur toi pour veiller sur elle. Supplia Ariana.-Elle est comme ma mère, je prendrai soin d'elle ne t'inquiète pas.-Merci énormément Samara pour tout ce que tu as fais, j'ai été dure avec toi à un moment alors que je n'aurais pas dû...-Oh mais ce n'est rien enfin ! Dit-elle en la prenant dans ses bras, les larmes aux yeux.-Oh non ne pleure pas !-Désolée, les hormones. Rétorqua-t-elle en riant.-Tu vas énormément me manquer.-Je suis triste que tu ne sois pas là pour la naissance du bébé...-Nous resterons en contact, je veux seulement prendre un nouveau départ loin de tout.-Fais attention à toi, New-York est une ville immense !-Ne t'inquiète pas je gère la situation, je serais chez une amie qui était avec moi à l'université à l'époque.-J'espère que tout se passera bien pour toi Ariana, n'oublie pas de m'appeler.-Promis !Ar
Samara se réveilla en sursaut lorsqu'elle sentit une présence à l'intérieur de l'appartement. Elle se leva doucement du lit et enfila son peignoir... Elle sursauta lorsqu'elle vit la carrure impressionnante et imposante d'Alec entrait dans la chambre. La jeune femme crut rêver.-Alec ? Murmura-t-elle ne voulant pas réveiller la petite fille qui dormait à ses côtés.-C'est moi chérie, viens il faut que l'on parle.Samara avait le cœur qui battait à tout rompre... Cette phrase ne lui inspirait rien de bon. Cela n'allait pas se passer comme ça ! Songea-t-elle. La jeune femme le rejoignit au salon, elle crut perdre tous ses moyens lorsqu'elle le vit, certes fatigué, mais encore plus beau que jamais. Elle se reprit immédiatement, comptant bien lui faire regretter ces jours d'absences.-Pour qui te prends-tu ? Commença-t-elle en croisant ses bras.-Cal...-Oh non je ne me calmerai pas ! Le coupa-t-elle en colère, ce qui la rendait encore plus séduisante, songea-t-il en décidant de la laisse
La jeune femme ne quittait pas son esprit. Alec s'en voulait terriblement de la faire souffrir comme il le faisait. Elle ne méritait pas cela et il se maugréait intérieurement. Deux semaines, deux douloureuses semaines qu'elle était loin de lui et il se rendit compte d'une chose cruciale : Alec était fou amoureux d'elle au point de sentir son cœur battre la chamade lorsque son beau visage angélique apparaissait dans son esprit.-J'espère qu'elle n'a pas quitté l'île. Déclara Alec en s'adressant à Alexander, son ami agent des forces de l'ordre.-Ne t'inquiète pas, je pense que c'est le moment de l'arrêter Alec, cette femme est dangereuse.Alec n'avait cessé d'imaginer cet instant pendant sept ans. À présent, il avait rassemblé les preuves nécessaires afin que Sarah paye pour ses crimes.-Très bien alors allons-y. Dit-il en se levant, reprenant toute sa hauteur.-Alec on s'occupe de tout avec mon équipe, n'utilise pas ton arme parce que tu pourrais être condamné si tu l'as blessé volont
De retour dans l'appartement de son amant, seulement en compagnie d'Élira, Samara n'avait cessé de déglutir péniblement sa salive tant sa gorge était nouée depuis qu'elle avait quitté Mykonos. Alec avait engagé un homme de confiance qui voyagea avec Samara pour s'assurer qu'elle ne manque de rien.Il lui manquait terriblement. Alec avait tenté d'abord de l'en dissuader avec les mots puis en lui faisant l'amour toute la nuit. Le matin, après une longue réflexion, il avait décidé de céder car il valait mieux qu'elle soit auprès de ses proches. Une fois que Sarah serait arrêtée, il reviendra à Athènes. En plus de son travail qui lui prenait une grande partie de son temps, Alec ne se voyait pas imposer davantage à la jeune femme. Il comptait bien sûr se rattraper une fois que tout cela sera terminer et se consacrer uniquement à elle et leur fille.Alec jeta un regard sur l'horloge, Samara venait sûrement d'arriver chez lui. Alors, il décida de l'appeler. Cette dernière décrocha aussitôt,
Pourquoi Alec avait toutes ces photos ? Il lui avait menti ! Le soir où il s'était confié à elle, Samara lui avait demandé s'il savait ce que cette femme était devenue et ce dernier avait répondu qu'il n'avait aucunes nouvelles. Samara sentit son cœur manquait des battements... Alec était-il à nouveau sous le charme de cette femme ? C'est pour cela qu'il voulait la retrouver ? Oh non impossible, songea-t-elle en chassant ses pensées négatives de son esprit. Il venait à peine de s'abandonner l'un à l'autre, jamais il ne la trahirait de cette manière.-Samara ?Elle releva la tête vers lui, la main tremblante tenant une photo de Sarah... Alec était proche d'elle en une fraction de secondes. Sans le vouloir, elle se recula.-Samara. Dit-il de sa voix grave pour la ramener à la réalité.-Pourquoi tu as toutes ces photos d'elle ? Questionna-t-elle déçue qu'il lui ait caché.-Ce n'est en tout cas pas ce que tu crois. Répondit-il fermement.Elle reporta son attention sur lui, un rire amer s'
Seigneur ! En plus d'être colérique, cet homme était orgueilleux et têtu. Samara s'en voulait amèrement d'avoir déclenché cette dispute. Que lui arrivait-il ? Pourquoi avait-elle ce sentiment étrange que toute bonne chose avait une fin ? Non, il était hors de questions qu'elle se retrouve seule... Alec était son pilier, celui qui lui avait redonné espoir d'un bonheur éternel. Mais il était en colère et Samara le connaissait, il allait sûrement l'ignorer...Le lendemain, la jeune femme avait préparé un petit-déjeuner digne de ce nom. La veille, Alec l'avait rejoint dans l'immense lit en la blottissant tout de même contre lui mais sans pour autant lui adresser la parole. Elle se sentit quand même soulagée lorsqu'il avait passé son bras autour de sa taille pour lui montrer sa présence.Alec descendit quelques minutes plus tard, habillé d'un simple costume noir épousant parfaitement son corps musclé. Élira dans ses bras, il rejoignit la terrasse du jardin où la grande table était magnifiqu